Ça remonte à très très longtemps, nous n’étions pas encore mariés. Un superbe mois de juillet au milieu des années 80, sur une plage bien connue pour ses « culs nus » des Landes, même si elle ne portait pas de nom précis à l’époque. Un ami de mes parents, qui avait un appartement de vacances à proximité était là à la même période, ce que nous ne savions pas. Et quand bien même, difficile d’imaginer se croiser. Nous étions en train de dorer sur nos serviettes, dans notre coin favori (non loin du bunker pour ceux qui se rappellent sa présence), quand je le vis approcher, marcheur en bermuda, discret voyeur de tout ce qui s’offrait à son regard. Certain de l’avoir reconnu, j’eus quelques instants d’hésitation, prévenir ma (future) femme et nous retourner, ou laisser faire. Je choisis de le laisser comprendre qu’il me reconnaissait, tandis qu’il découvrait « complètement » le corps de celle qu’il avait croisé une ou deux fois, rapidement, devant la maison de mes parents.
Le cœur qui bat un peu plus vite, vous voyez la sensation ? Ma propre nudité déjà, mais aussi le côté un peu prêteur d’offrir sa femme, ne serait-ce que visuellement. Réflexe poli ? Ses yeux se détournèrent bien vite. Il s’arrêta puis fit demi-tour, comme si la confrontation lui était impossible. Mais il se ravisa et fit à nouveau demi-tour et vint nous saluer, surpris bien entendu de nous trouver là.
Épicurien au possible, ce type si sympa (une pensée pour lui qui doit toujours apprécier les femmes vues du ciel) nous parla brièvement, comme si de rien n’était, mais ne put s’empêcher une allusion à la regrettable mode naissante des sexes rasés, gentille allusion à la toison à l’époque fournie de ma femme.
Un jour, bien plus tard, au début des années 2000, nous lui rendîmes visite dans sa demeure à la campagne un jour d’été, et après une baignade, il eut le spectacle naturel et simple d’une douche extérieure prise dans le plus simple appareil. Bien doux souvenirs…
