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Je retrouve Juliette
En ouvrant ma messagerie, ce jeudi matin, parmi les spams, les publicités et autres tentatives de racolages de putes, je découvre enfin le message de Juliette. Cette dernière me propose, vendredi, une soirée "loisirs" dont le détail me serait révélé durant le repas. Je n'ai aucune idée quand à ce que me réserve encore la jeune femme. Je sais qu'elle sait me surprendre et que ses surprises sont vraiment surprenantes. Les réjouissances s’annoncent donc avec mystères et suspens. Réjouissances. J'attendais d'avoir enfin des nouvelles de mon amie. Une dizaine de jours sans qu'elle ne se manifeste. Juliette a insisté, dès le début de notre amitié, sur ce principe impératif. Je ne devais jamais m'inquiéter. Même si je ne me pose pas trop de questions, une certaine impatiente anime mon état d'esprit.
Je m'en ouvre à Anne-Marie lorsque cette dernière me téléphone à treize heures. << Et moi, dans cette histoire, quel est mon rôle ? >> me demande t-elle une fois de plus. Nous en rions de bon cœur. Je la rassure. J'attends avec la même impatience le jour où Anne-Marie m'accompagnera enfin en randonnée. Elle pourra découvrir mes magnifiques créations murales. Elle n'en connait que les photographies. Les petits films que j'ai tourné lors de quelques créations solitaires. Nous bavardons quelques minutes. Nous nous retrouverons en soirée, en webcam, de vingt et une heure jusqu'à vingt deux heures. Cette habitude presque quotidienne d'échanges virtuels. Forts gratifiants toutefois. Je conclue par ces mots répétés : << Libère-toi dimanche et on va faire des trous ! >>
Vendredi arrive. Bien trop lentement. Mettant ma patience à rude épreuve. Je constate d'ailleurs qu'au fur et à mesure du temps qui passe les heures semblent durer plus longtemps. J’arrive chez Juliette pour dix neuf heures. Au préalable, j’ai fait les courses. C'est à mon tour de faire à manger. J'adore. Je suis une sorte de "cordon bleu", un genre de "maître queue". Mes connaissances féminines se réjouissent toujours de mes préparations. Christine, ma compagne disparue, m'appelait son "cuisinier séducteur". Je gare l'auto dans la descente, devant la porte du garage. Juliette vient m’ouvrir. Comme elle est belle ! Vêtue d’une jupe bleue claire et droite, arrivant au-dessus de genoux. Un T-shirt de coton fin. Chaussée d’escarpins noirs fermés et à talons hauts. Sa silhouette en est sublimée.
Je garde toujours l'image de Juliette en tenue de randonnée. Je la vois trop rarement si féminine. Je la suis jusqu'à la cuisine. Je pose mes paquets sur la table. Je reste là, immobile, à l'admirer. << Quoi ? >> demande t-elle, amusée. Animé de cette admiration, je réponds : << Tu n'es pas seulement belle, mais tu es également attractive ! >>. Juliette me regarde en souriant. Fixant ma braguette avant de rajouter : << Merci Pour ton appréciation. Je suis flattée ! >>. Je porte un pantalon en lin, fin et de couleur crème. Une chemisette beige. Des mocassins beiges, assortis. Lorsque je lui fais part du charme fou qui émane de sa personne, Juliette s'écrie : << Si seulement mes employés pouvaient avoir la même vision de leur patronne. Je passe pour une "tigresse" dans ma boîte ! >>
Nous rions. Finalement, enchantée et émue, Juliette me remercie tout en me débarrassant du cabas que je tiens à la main. Elle m’entraîne devant la fenêtre. << J'apprécie que tu m'apprécie ! >> dit elle en saisissant mes poignets. Juste un instant. Avant de les relâcher tout aussi vite. Là, sur la table, nous vidons le cabas de ces victuailles. J'espère n'avoir rien oublié dans le trouble de mon impatience de revoir mon amie randonneuse. << Pour le dessert j’ai préparé des îles flottantes ! >> m’annonce la jeune femme. J’insiste. Pour que Juliette ne prenne pas le risque de se tacher, je propose de tout préparer. Cela ira vite. Je suis un "chef de cuisine" redoutable. Juliette, enchantée, lance : << Je fais mitron alors. Ou encore marmiton. J'aime aider. Et comme ça on peut bavarder ! >>
Je dis : << Et si tu t'installais confortablement sur la chaise, là, et que tu me racontais ton prochain projet de randonnée ? >>. Juliette s'écrie : << Pas question, je passe un tablier et je t’aide ! >>. En nouant le tablier derrière son dos, elle rajoute : << Je peux te raconter en t'aidant ! >>. Je fais cuire le millet dans un bouillon végétal. Nous évidons soigneusement les quatre grosses tomates. Je prépare la salade. Une "frisée". Son assaisonnement. J'écoute Juliette me raconter des anecdotes concernant son agence immobilière. Les incessantes démêlées avec les administrations, les nouvelles lois, les nouveaux décrets. Les adaptations permanentes auxquelles doivent se plier les entreprises. << C'est à vous décourager d'entreprendre. Tous ces parasites inutiles ! >> fait elle.
Les tomates farcies sont au four. << Mon mari ne sera pas là avant 21 h30. Au grand minimum. Il est avec sa chère maman ! Nous avons dont une bonne heure et demi rien qu'à nous ! >> précise Juliette en m'entraînant dans le salon. Un diffuseur d'arômes distille une délicieuse effluve de jasmin. Juliette me montre quelques photos d'une magnifique propriété qu'elle a en projet de vendre. Je connais cette grande demeure. << Si je réussis ce coup-là, je vends ma boîte et je me lance dans les chevaux. Élevage et dressage ! >> m'explique t-elle. Les parfums qui nous parviennent de la cuisine égarent rapidement nos sens. Nous nous précipitons. J'aime quand Juliette m'attrape par la main pour m'entraîner. Cela ne dure toujours qu'un court instant. C'est épatant. Ça joue sur mes émotions.
C’est pendant le repas que Juliette me fait part de son souhait. La surprise qu'elle évoquait dans son courriel. J'écoute, silencieux, avec une grande attention. Tout à l'heure, après le dessert, Juliette aimerait beaucoup s’installer confortablement dans son canapé. << Tu sais, comme je fais parfois en promenade ! >> précise t-elle. Je ne sais trop quoi penser. Aussi, je ne dis rien. Juliette aimerait me regarder me masturber. Cet aveux me laisse pantois. Devant mon expression dubitative, mon amie rajoute : << Pour nous motiver et égayer un peu cette "masturbation partie", je suggère un florilège des meilleurs moments filmés lors de nos randonnées ! >>. Comme pour apprécier sa proposition, la jeune femme m'observe en souriant. Un index vertical devant sa bouche. Appelant au silence.
Je reste silencieux. Je comprends. Avec ce regard par en-dessous qu'ont les femmes dans ces situations particulières, ma complice me fixe. Me jauge. Semble me pénétrer jusqu'au plus profond de mon être. Je me sens tout nu. Ce qui ne m'empêche nullement de trouver cette idée absolument divine. Les îles flottantes sont un délice supplémentaire. Je félicite Juliette pour ce dessert succulent. << Je consulte mon livre de recettes pâtissières et je me contente d'appliquer à la lettre ce qui est écrit ! >> lance t-elle. Nous débarrassons pour mettre assiettes et couverts dans le lave vaisselle. C'est affolant quand ma complice passe tout près de moi, qu'elle me frôle dans un courant d'air furtif. Nous quittons la cuisine pour le salon. Les parfums du jasmin flottant dans les airs. Un autre plaisir.
<< Je fais le café. Sans café je ne fonctionne pas ! >> fait Juliette en m'invitant à m'installer dans le fauteuil. Je l'entends chantonner depuis la cuisine. Elle revient très vite avec le plateau. Je suis vautré dans le profond fauteuil entrain de me faire servir. La jeune femme s’installe dans le canapé qui me fait face. Prenant la télécommande, elle allume l’écran du téléviseur. Le grand écran accroché au mur. L’image fixe sur la station numéro 1. Je reconnais bien l'endroit. Juliette est assise face à moi. Elle me fixe en souriant. Cette expression mutine qui rajoute un certain suspens. Nous devons tourner la tête pour regarder l'écran. Juliette sur sa droite, moi sur ma gauche. Ce n'est pas très confortable mais je ne suis pas invité à une soirée cinéma. C'est une soirée masturbation.
Ce n'est pas la première fois que je vis cette situation. Les femmes avec qui nous avons pratiqué ces jeux, m'ont laissé de merveilleux souvenirs. Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas lors de ces séances qu'elles se révèlent véritablement. C'est sur ces pensées ludiques que je me détends enfin complètement. Le silence. Avec la télécommande, Juliette affiche la photo de la station numéro 2. Ce beau trou parfaitement rond que j'ai creusé avec passion. Doucement, ménageant son effet, Juliette écarte les cuisses. C’est la première fois que je la vois agir ainsi. Ce n'est pas la même chose que lorsqu'elle pisse devant moi en forêt. L'acte est délicieusement prémédité. Ce qui fait une grande différence. Un délicieux frisson secoue mon corps. Comme une décharge électrique dans le dos.
M'habitent alors ce mélange d’appréhension, d’excitation et d’interrogation devant ce spectacle extraordinaire. La jeune femme le découvre avec ravissement. Cette indécence folle avec laquelle Juliette dévoile son intimité. Je ne connais pas de situation provoquant plus grand enchantement. Je suis obligé d'ouvrir la bouche pour avaler une énorme bouffée d'air. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine. Je le sens battre dans mes tempes. C’est la première fois que je peux distinguer aussi longuement, sous la pénombre de sa jupe, son système pileux. Quand Juliette fait pipi en forêt, lors de nos promenades, cela ne dure tout au plus que deux minutes. Mon érection n'est pas soudaine. Mais à présent que mon sexe est turgescent, je le sens confiner, tordu, contrarié au fond de mon slip.
Comme si Juliette devinait ma sensation, elle lance : << Tu la sors ? Mets-toi à ton aise ! >>. Devant une telle pertinence, j’hésite un instant. Nous avons beau être des "fiers-à-bras", dans ce genre de situations, nous, les mecs, nous n’en menons jamais très large ! Finie la frime. Terminée l’assurance. Il va falloir assurer. Gérer l'enchaînement des émotions. Show must go on. Il faut en avoir dans le calbute et le prouver. Je me déboutonne. Avec peine. Ceinture ouverte, pantalon ouvert, je descends la tirette de mon pantalon. Je fouille dans mon slip. Il faut redresser ma raideur qui reste obstinément coincée. J'en tire enfin mon sexe. Avec l'effort, il a ramolli. Je lève les yeux. Juliette m'observe, amusée, avec une certaine compassion. Elle comprend parfaitement le but de mes efforts.
Après quelques contorsions du poignet, j’arrive enfin à présenter la "chose" à la Dame. Je reste ainsi, avec ce sentiment d’être ridicule, un long moment. Tenant ma raideur revenue à sa base. Entre le pouce et l'index. Juliette avec un sourire étrange, m’observe avec attention. Son regard se pose sur mon sexe. Puis plonge dans le mien. Situation un peu gênante. Même pour le "connaisseur" que je suis. Je suis immobile. Je retiens ma respiration. Je reste dans une attente.
Elles ne sont pas si nombreuses à comprendre que les hommes également ont parfois des penchants exhibitionnistes. Elles n'en ont pas la primeur. Ce plaisir ne leurs est pas exclusif. Enfin une femme qui "comprenait" les miens ! Rapidement je me retrouve avec une turgescence de style "démonte-pneu". Mais un démonte-pneu de camion. Je fais bouger le "truc" par contractions répétées des muscles fessiers. Muscles soigneusement entretenus, comme les autres, par un entraînement quotidien. Juliette ne semble pas seulement amusée mais paraît très intéressée. Le sourire mutin qui s'inscrit sur son visage me rassure. Après tout, lors de nos randonnées "trous", Juliette assiste à nombre de mes prestations. Prestations qu'elle photographie avec cette passion étonnante et jubilatoire.
Doucement, entre le pouce et l’index, je malaxe la peau de mon prépuce. Cette palpation est rapidement la cause d’une montée de liquide séminal. Un épanchement dont mon excitation grandissante est responsable. Doucement, comme j’aime à le faire, je débute un léger mouvement masturbatoire. Juliette pose ses coudes sur ses genoux. Penchée en avant, elle observe la scène avec une attention "scientifique". Des décharges électriques parcours ma colonne vertébrale. Secouant mon buste de spasmes qu'il m'est impossible de dissimuler. Je ne voudrais pas perdre mes moyens devant mon amie. Il est important de donner le change. De contrôler chaque phase des évènements. Ou tout au moins en donner l'illusion. Je suis en apnée. De plus en plus excité. Une gradation.
Comment vais-je pouvoir reprendre ma respiration sans ressembler à un plongeur revenant à la surface ? Juliette plonge son regard dans le mien. Me pénétrant jusqu'au plus profond de l'âme. Ce mélange de honte, de gêne et d'excitation pourraient provoquer une tachycardie tellement mon cœur s'affole. C'est trop bien. C'est trop bon. Mon amie m'observe avec un sérieux qui me déstabilise. Me déconcerte aussi. Je regarde ses cuisses qu'elle écarte d'un mouvement lent. Je peux deviner plutôt que voir. Sa toison pubienne taillée en un triangle parfait que je connais bien. J'ai l'occasion de l'admirer en la voyant pisser lors de nos randonnées. Mais là, la situation n'est pas la même. La jeune femme laisse s'exprimer ses penchants exhibitionnistes. Mon cœur bat jusqu'à me faire trembler.
Ses cuisses, d'abord légèrement écartées, permettent une vue très agréable. Je suis dans un enchantement réellement paradisiaque. J'ai l'intime conviction que ce sentiment est partagé. Du liquide séminal coule soudain de mon méat, mouillant mes doigts. Il en coule sur le tissu de ma braguette. Mon excitation augmente encore. J’apprécie vraiment ce moment et à sa très juste valeur. Juliette également. Je viens de surprendre un frisson secouant ses mollets. Ce réflexe de serrer les jambes en étant surprise. Jambes qu'elle croise un instant avant de les décroiser. De les écarter un peu plus. C'est merveilleux. Juliette est adorable. Nous partageons très certainement les mêmes émotions. Son regard par en-dessous, son sourire équivoque. Elle lève la tête franchement. Me fixe.
Juliette doit elle aussi chercher au fond d'elle même cette forme de courage si particulier. Surmonter une inhibition bien naturelle. Ces situations, toujours si étonnantes, sont sources de tant de joies, tant de bonheurs et de tant de plaisirs ! Dire qu’avec beaucoup de femmes inhibées ou "coincées", ces merveilleux instants doivent être implorés, quémandés, suppliés. Donc, toutes les autres sont ici remerciées du fond du cœur, du fond de l’âme et du fond des couilles. Merci à toutes celles capables de "comprendre". Merci à toutes les extraverties d'un moment coquin. Juliette fait visiblement partie du "Club" de celles qui savent. Les circonstances présentes n'ont rien à voir avec celles de nos randonnées. Il faut faire preuve ce soir d'une volonté délibérée. Monter la barre de plusieurs crans.
Je monte ma barre à un niveau rare. En la secouant. La jeune femme reste immobile sur son canapé. Moi, tout en me masturbant, je la contemple. Ce n'est pas devant une photo que je m'agite ainsi. C'est devant un être réel fait de chair et d'os. Doté d'intelligence. D'en prendre conscience en ces instants de libertinage m'emplit d'une délicieuse ivresse. J’observe mon amie. Je l’admire. J'aime tant les femmes. C'est merveilleux. J'en ai des vertiges. Je scrute chaque détail des traits de son visage. Chacune de ses expressions. Les petites rides aux coins de ses yeux. Dont chacune a probablement une belle histoire. Ses longs cheveux l’entourent pour donner cette apparence de figure "angélique". Parfois, dans mon excitation, dans mon mouvement métronomique, j’arrive à l’extrême limite.
C'est trop fort. C'est trop énorme. Juste avant l’éjaculation, je cesse tout mouvement. Juliette me sourit. Je cherche désespérément les dernières forces pour éviter l'inéluctable. C'est au-delà de mes possibilités. Dans une sorte de hurlement que je tente de réfréner, je tombe en arrière. Contre le dossier accueillant du fauteuil. J'ai du sperme jusque sur mon genoux droit. Il y en a sur la table basse qui nous sépare. Il s'en écoule encore de mon sexe. Je fais pourtant garrot en le serrant de mon pouce et de mon index. Mon corps est agité de spasmes. Je me sens comme un pantin désarticulé. Je n'en mène pas large. Une immense honte monte du plus profond de mon être. J'aimerais devenir souris pour me cacher sous les meubles. J'ose pas lever la tête, les yeux, pour regarder ma complice.
Le silence est lourd. Quand j'y arrive enfin, je découvre que la jeune femme est impassible. C'est étrange. Juliette ne paraît plus du tout excitée. Comme détachée. Soulagée ? Une fois encore elle plonge son regard dans le mien. C'est extrêmement gênant d'avoir l'impression d'être jaugé. Je regarde la pendule. Il nous reste une demi heure. Je pose la question la plus stupide du monde. Pour briser ce silence devenu insupportable : << Tu t’ennuies ? >>. Juliette éclate de rire. Elle m'observe avec compassion, comme prise de pitié par l'absurdité de ma question. Elle me répond par une requête toute aussi absurde : << Non, et toi ? >>. Nous rions aux éclats. Ce qui me permet de retrouver mon assurance. Le contrôle de la situation. Je recommence mes manipulations. C'est un réflexe mécanique.
Je me masturbe à nouveau mais tout de même rassuré. Dans la joie et la quiétude d’esprit revenues. Juliette m’encourage à prendre du bon temps en jouant de ses cuisses qu’elle écarte plus ou moins largement. Jamais dans l’excès, jamais dans la vulgarité et jamais dans le ridicule. Je la connais maintenant suffisamment pour la savoir d’un grand raffinement. Cette situation m’excite à nouveau et de la plus délicieuse des façons. Parfois, aux limites de l’extrême, mon corps est agité de frissons. Cela n’échappe évidemment pas à ma voyeuse qui s’en amuse. Elle m'adresse de merveilleux sourires complices. Mon sperme macule la cuisse droite de mon pantalon. Les deux grosses gouttes opalescentes tombées sur la table s'étalent. Je découvre également qu'il y en a parterre.
Je demande : << Tu n’as pas envie de faire pareil ? >>. Juliette lève les yeux pour les plonger dans les miens. Elle répond : << Si ! Et comment ! Mais je ne le ferai pas. C’est tellement excitant de te voir que je veux rester concentrée. Mais, rassure-toi, il y aura une prochaine fois ! Et là… >>. Juliette prononce ces mots avec un ton sentencieux qui ne trahit pourtant aucun trouble. Jeune femme étonnante et détonante. Tellement détonante qu’au bout d'un petit quart d'heure j’éjacule une seconde fois. Tel un dément. Dans un cri d'ours en rut. Me cabrant, arquant mon corps pour le tendre comme un arc. Envoyant plusieurs jets n'importe comment. J'ouvre les yeux pour découvrir leurs puissances. Il y des giclées jusqu'à la tasse de Juliette. J’ai toutefois évité le canapé et sa propriétaire.
Comme je le fais devant les films cochons qu’elle réalise, Juliette se lève pour applaudir à tout rompre. << Bravo ! Bravo ! Tu as été formidable ! >> s'exclame t-elle. Nous rions dans un instant de totale dérision. Restant debout, ma complice contourne la table basse pour venir vers moi. << J'ai passé un superbe moment Julien. C'est génial ! >> dit elle en se penchant pour me déposer une bise sur le front. << Tu es trempé de sueur, dis-donc ! >> rajoute t-elle avant d’attraper un paquet de mouchoirs en papier. J’en prends un pour essuyer le foutre sur le parquet. << Laisse, c’est pour moi ! >> s'écrie Juliette en riant. Accroupie devant la table basse qu'elle essuie, Juliette me fait : << Je n'ai jamais vécu ça avec un mec. Tu n'es pas le genre à me sauter dessus. Merci ! >>
Il va être vingt et une heures dix. Il ne faut pas prendre de risques. Même si Juliette précise qu'il nous reste à vint minutes, je préfère me sauver. << Tu as vu l'état de ton beau pantalon ! >> lance t-elle. Une longue tâche foncée macule le tissu de lin clair. Je m'installe au volant. La vitre baissée, je remercie Juliette pour cette extraordinaire soirée. << Je te fais un courriel demain, vers midi. Je te confirme si je peux me libérer. On se fait notre randonnée du samedi après-midi ! >> me dit t-elle, penchée dans l'habitacle. Je propose de simplifier : << Si je n'ai pas de mail, rendez-vous à quatorze heures sur le parking ! Ne t'emmerde pas de formalités inutiles ! >>. Mon amie trouve la suggestion parfaite. Une dernière bise. Je rajoute : << File ! >>. Je démarre. << J'emmène la caméra ! >> lance t-elle.