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Le trou

Envoyé par Oncle-Julien 
Le trou
Friday 1 December 2023 14:12

Oncle-Julien
Homme, 53 ans, France
Classe - Épisode 1 - Tous droits réservés - © - 2023 -



Chères amies lectrices. 
Chers amis lecteurs. 

Nous avons tous nos petites joies. Nos petites satisfactions. Un jardin secret. Beaucoup d’entre nous aiment à se rendre le plus souvent possible dans ce jardin privé. Pas seulement par souci d’évasion. C’est aussi un besoin de quiétude. De calme. Une façon de se retrouver. De faire le point. De se livrer à des introspections positives. C’est donc avec un grand plaisir que je partage ici mon penchant pour le bricolage. Un de mes jardins secrets que j'entretiens avec soin et passion. Pas pour le jardinage mais pour la menuiserie. J'aime manier la perceuse, manier le tournevis. Poncer, percer, visser, mesurer ou encore polir. Toutes ces petites joies gratifiantes qui me comblent. Pourtant, je suis tellement maladroit qu'en changeant une ampoule je suis capable de me faire un trou dans le pied. Le TROU ! Nous y voilà...

Nous sommes en 2013. Cette histoire romancée, afin de la rendre attractive au près de mes chers lecteurs, n'en est pas moins réelle. Je n'invente rien. Je rajoute simplement de la forme, des dentelles, des colifichets et de la garniture. Pour préserver l'anonymat de mes héroïnes, je leurs attribut des pseudonymes. Ces délicates jeunes femmes feront leurs apparitions dans les épisodes à venir. Pour le moment je me dois de bien situer les évènements dans leurs contextes. Tout cela commence dans l'humour. Mais rapidement, au fil des récits, les choses deviendront de plus en plus sérieuses. En cette année là je suis déjà un fervent adepte des trous. Un trou parfaitement rond, dans une cloison, qui sépare deux espaces, exerce sur ma psyché de délicieux tourments. Tourments exclusivement hétérosexuels. Je tiens à le préciser ici afin d'éviter toute équivoque. Pour situer clairement mes goûts, mes attirances et mes centres d'intérêts.

Les trous. Parfaitement ronds. De cinq à six centimètres de diamètre. Dans le bois, la pierre, le béton, le BA13 ou encore dans le carrelage. C'est suggestif pour un esprit libidineux. Ce qui est le cas du miens. Hélas, c’est une chose d’une extrême rareté. Tant dans la nature que dans les lieux fréquentés. Combien de fois, au hasard de mes balades, au fil de mes pérégrinations, suis-je tombé sur des endroits qui en manquaient cruellement. Combien d’opportunités ratées par l’absence d’un de ces trous. Il m’est toujours extrêmement difficile de continuer ma promenade habité de telles frustrations. À présent, depuis quelques années, lorsque je vais randonner sur les petits sentiers de montagne, lorsque je vais marcher sur les petits chemins de campagne, je porte un petit sac à dos. C’est un modèle Quechua de chez Décathlon. Pratique, spacieux, il présente sur le devant un compartiment qui permet d’y ranger portefeuilles, téléphone, etc… 

Dans ce sac à dos, je dispose mes crudités dans des Tupperwares, des fruits, des barres de céréales énergétiques et une grande bouteille d’eau. Ce que je n’oublie jamais c’est la petite perceuse Black & Decker. Une perceuse dont la batterie est parfaitement chargée. J'y veille scrupuleusement le jour précédent mon escapade. Je mets d’ailleurs cette batterie en charge sur le bureau du salon pour éviter de l'oublier. Ce qui m'est arrivé un jour. En découvrant la suite mon lecteur prendra toute la mesure de cet oubli rédhibitoire. Générant une tristesse infinie à mon excursion. Il faut environ deux heures et voilà la batterie chargée à 100 %. Black & Decker. Certes, il vaut mieux l’avoir blanche et raide que Black & Decker, mais cette petite perceuse, toujours dans mon sac à dos, n’est pas lourde et m’a permis de "décorer", "d’aménager", bien des endroits au fil de mes pérégrinations. J’emporte bien évidemment les mèches de différents diamètres. Pointes en tungstène. Inaltérables, inoxydables, capables de percer l’acier. Surtout que ma perceuse est à percussion. Ce qui est pratique sur matière dure. 

Je pratique principalement dans le bois. L'épicéa la plupart du temps. Un bois sec, dur mais se travaillant très bien. Au préalable il est très préférable de bien poncer l'épicéa. À l’aide d’une feuille de papier à grains forts. Avec de petits mouvements répétitifs et insistants. Avant d’attaquer un perçage cela permet d’avoir une surface plane et propre. Cela permet également d’éviter aux impuretés d’êtres projetées n'importe où. Même en portant des lunettes de protection de chez Leroy-Merlin, un éclat de bois, ou d’un clou sournoisement enfoncé, peuvent blesser sérieusement. Je me fournis principalement chez Lapeyre car il n'y en pas deux. Attention. Je ne fais aucune publicité. Je tiens à le préciser. Pas de confusion. Je n'est toujours exercé que pour moi. En self made man. indépendant.

Une fois l’endroit choisi il est important de préparer le chantier. On ne perce pas n’importe où. On ne perce pas n’importe comment. Même dans la fébrilité que provoque les joies du bricolage. Il faut anticiper. Envisager. Bien étudier la configuration des lieux. S’assurer qu’il n’y a personne dans les environs. Si c’est un cabanon de jardin, il faut s’assurer que son propriétaire est absent. Il ne comprendrait pas et pourrait mal interpréter notre intervention. Une intrusion mal venue pouvant passer pour une violation de propriété privée. Je suis un honnête homme. Il est très important de disposer un petit miroir permettant d’observer de l’autre côté. De pouvoir observer les deux côtés de la cloison permet de percer droit. Là aussi il faut anticiper. N’oublions jamais qu’un travail bâclé n’apportera aucune gratification, aucune satisfaction. Je ne saurais trop préconiser de ne pas consommer d'alcool avant et durant les travaux. Un accident est si vite arrivé. Et dans le cas qui nous occupe ici nul remboursement de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie ou d'une complémentaires pour prendre en charge.

Je suis hétérosexuel et je n’apprécie que la compagnie des femmes. Exclusivement. J’emmerde évidemment tous ceux que ça dérange. Chacun fait ce qu'il veut sans porter de jugements sur autrui, (et sur les truies). Cela va sans dire mais c'est mieux en le disant. Ce paramètre entre en ligne de compte dans le choix de mes critères de sélection quand aux endroits où je conçois la réalisation de mes œuvres d'Art. Je n’aimerais pas attirer ce qui ne m’intéresse pas ! J’évite donc les endroits proches des routes ou des endroits habités. De nos jours il peut se pointer un écologiste dangereusement wokiste, peut-être même transgenre. Ces gens-là peuvent surgir à l’improviste et n’importe où. Sans prévenir. Je déteste être dérangé en pleine création. Imaginez un peu un écolo en sandalettes que je pourrais risquer de blesser d'un coup de perceuse malencontreux. Je ne m'en remettrais pas. Ou alors pas avant une bonne demi heure. Me confondant en excuses, posant le sparadrap sur la blessure. Encore un trou.

Combien de cabanons de jardins possèdent, à l’insu de leurs propriétaires, un trou magnifique. Confectionné par mes soins. Un de ces trous parfaitement ronds dans la cloison qui donne sur le sentier passant derrière. Oui. Je suis fier de mes réalisations. J’en suis d’autant plus fier que ce sont de véritables œuvres d’Art. Le souci du détail est présent tout au long du processus. Très professionnel jusqu’au contrôle qualité, j’applique un savoir faire qui ferait pâlir d’envie un menuisier chinois. Un horloger helvète. Combien de cabanons, au bord d'étangs de pêches par exemple, se voient "customisés" par un trou de toute beauté. Un orifice soigné, propre, qui rendrait jaloux un miniaturiste japonais. J’ai même fait de sublimes ouvertures circulaires de cinq centimètres de diamètres dans des cabines de plage. De grands moments virtuoses. Animé par la crainte de me faire surprendre. Car il faut travailler à la façon d’un Spaggiari. Dans le plus grand secret. Dans la plus totale discrétion. La beauté de la plage de Deauville encore sublimée par de beaux trous dans les cloisons de ses cabanons bleus et blancs.

Oui, je suis fier de participer à la décoration écologique de nos cabanons, souvent livrés aux éléments, oubliés ou abandonnés. C’est du beau travail. Du bon boulot . De la bel ouvrage. Une activité hautement artistique… 

Ensuite, bien sûr, nous pourrons passer des journées entières derrière ces cloisons de planches et de bois sans qu’il ne se passe rien. Sans la moindre visite d’une de ces promeneuses coquines et curieuses. Ces petites rôdeuses, ces belles voyeuses. Ces filles qui nous procurent les magnifiques érections dont nous sommes si fiers. Ces couples dont les maris, discrètement cachés dans les fourrés, observent leurs femmes jouer de la flûte, à genoux dans l’herbe, devant de ravissantes cloisons de bois. Décorées par mes soins. C’est là, qu’en "petit malin", il faut savoir faire une "publicité" discrète. Un jeu d’orientation en quelque sorte. Mais, cet aspect des choses est mon petit secret. A chacun de trouver son "truc". C’est très personnel. Il est très agréable de connaître son circuit et de faire des pauses dissimulé à proximité des cabanons. Parfois derrière la cloison à regarder, à guetter par le trou. Un parcours de santé en quelque sorte. Excellent pour le système cardio-vasculaire. Je randonne donc régulièrement pour vérifier que les trous restent ronds, propres et présentables. Je suis un esthète. J'assure l'entretien en artisan consciencieux.

Je reste à la disposition des "bricoleuses" désireuses, elles aussi, de créer de beaux trous. Comme je préfère les filles, mes cours de perçages ne s'adressent qu'à elles. Gratuits. Je suis altruiste et partageur. Pour les messieurs, sur Youbube les tutoriels de perçage ne manquent pas. Maintenant il se peut que quelques "bricoleuses" souhaitent découvrir une de mes créations. Chères "bricoleuses", pour des conseils avisés, n’hésitez pas à suivre les prochains épisodes...

Votre obligé



NOTE
Les épisodes seront publiés au rythme hebdomadaire d'un récit tous les vendredis
Re: Le trou
Sunday 3 December 2023 18:59

pauldecaen
Homme, 70 ans, Nicaragua
Très sympa, merci. Pourras tu faire des trous sur les palissades d'observation de Merville, près de la tour d'observation sue le sentier qui mène à la plage naturiste ? Tiens noys au courant !
Le trou
Friday 8 December 2023 11:41

Oncle-Julien
Homme, 53 ans, France
Fleur - Épisode 2 - Tous droits réservés - © - 2023 -



La tournée de contrôle et d'entretien

C’est bien beau de percer des trous un peu partout, encore faut-il procéder à leurs entretiens. Moi qui aime à la fois créer et randonner, j'allie ces deux plaisirs dans une véritable exubérance de moyens et d'enthousiasme. C’est une activité importante, sérieuse et ludique. Surtout si on aime la randonnée autant que le bricolage. Il est donc très important d’organiser régulièrement des tournées. Assurer en quelque sorte un service "après vente". Je ne saurais conseiller de bien préparer les itinéraires ainsi que le matériel nécessaire aux éventuels réparations. Les créateurs trouveront ci-dessous la façon dont je procède. Ma bonne amie Anne-Marie se propose quelquefois de m'accompagner. Elle est dans une vie professionnelle qui ne permet pas les excursions en journée. Je lui promets de nous organiser une randonnée un samedi ou un dimanche en après-midi. Cela conviendrait parfaitement à cette jeune femme qui aime bricoler. Très "démerde".

Un de ces prochains dimanches de printemps, avec le retour du soleil, je vais d'ailleurs partir en randonnée dès la fin du repas. En écrivant ces lignes je me souviens de ce magnifique printemps 2013. Il a fait beau dès la fin du mois de mars. De beaux souvenirs. Je suis un homme pragmatique. J’organise toujours tout de façon rationnel. Il en va de même pour mes randonnées, mes parcours de contrôles. J’emprunte mes sentiers préférés selon un itinéraire très précis et élaboré depuis quelques années. Dans la région, les sentiers sont soigneusement balisés. L’application Google earth installée sur mon I-phone me permet les repérages les plus précis. Mais je n’hésite pas emmener une boussole. Ma bonne vieille méthode à l’ancienne. Infaillible. Il faut me voir, tel un personnage de Jules Vernes au détour d'un chemin escarpé, la carte en mains que j'étudie avec méthode. Vêtu en aventurier tel un Indiana Jones, je franchis ronces, ornières, épineux et broussailles à coups de machette imaginaire.

Dans mon sac à dos, en plus de ma bouteille d’eau d’un litre et demi, "Cristalline", mes barres de céréales, mes fruits frais, j’ai ma petite perceuse Black & Decker. Dans l'étui en cuir, il y a les feuilles de papier à poncer et un tube de peinture acrylique "Terre de Sienne". Je recommande la qualité picturale supérieure que propose la fabrique artisanale BLOCKX. Maison familiale Belges. Les pigments utilisés sont minéraux à 100 %. Aucune matière de charge n’est rajoutée. La pureté absolue. Il ne faut pas oublier deux pinceaux. Un pinceau fin, pointu, et un pinceau plus large et plat. Un jeu de mèches de 5 à 10 millimètres de diamètre. Et surtout cette mèche large appelée "cloche" de 5 centimètres de diamètre qui permet de finaliser. Pourquoi la peinture ? Les raisons en sont simples. Il faut quelquefois procéder à des retouches. La teinture "Terre de Sienne" a l'avantage d'imiter très facilement les surfaces des bois exposés aux ultra violets de la lumière. Il suffit de la diluer plus ou moins avec de l'eau pour trouver la teinte idéale. L'acrylique séchant très vite, surtout en extérieurs, on peu revenir indéfiniment jusqu'à trouver la couleur souhaitée. Activité ludique.

Je vais parcourir un de mes itinéraires. Il y en a plusieurs. Je procède par logique. Je commencerai par le sentier le plus ancien. Celui que j'ai jalonné de mes toutes premières créations. Ce sont des itinéraires élaborés avec soin et passion. Celui de ce premier dimanche de printemps va me conduire le long des stations où j’ai installé mes trous. Comme je l’ai précisé dans le premier opus, ici même, sur cet épatant forum, j’ai les ai tous fabriqué moi-même. Créés avec un soin maniaque, avec l’obstination de l’artisan qui cent fois remet son ouvrage sur le métier. Une sorte de trouble obsessionnel compulsif pour les choses bien faites. Y compris ces orifices parfaitement ronds de cinq centimètres de diamètre. Je mesure convenablement la hauteur depuis le sol. Je me suis fixé la mesure standard de 80 centimètres. Chaque trou est tracé au compas. Avec une rigueur géométrique autant qu'arithmétique. Une ouverture de compas d'exactement 2,5 cm. Au téléphone, Anne-Marie s'excuse de ne pouvoir m'accompagner dans les prochains temps. Elle le déplore mais ce sont des raisons personnelles et privées.

Je procède à la manière d'un menuisier. Au préalable je ponce soigneusement la surface du support. Afin de lui donner le poli ivoirin d'un miroir. Ma passion pour l'Art trouve dans ces créations le prétexte à quelques exaltations propres aux génies. Mes trous ont leur Salvador Dali. Leur Rembrandt. Disposés le long d’un circuit balisé, ces ouvertures circulaires, secrètes et discrètes, méritent une attention particulière. Il faut penser à les entretenir. Leurs diamètres de cinq centimètres doivent rester nets et précis. Les changements climatiques peuvent gravement altérer leurs présentations. Les taux hygrométriques peuvent gravement affecter leurs bords. Il faut alors supprimer les échardes qui ne manquent pas de se former après les pluies. Des échardes qui peuvent cruellement blesser. Il suffit souvent d’un hiver froid pour que les fibres du bois se resserrent. Puis se redressent. De la pluie et les conditions critiques sont réunies. La douceur revenue, les fibres auront gonflé au risque de se briser une fois sèches. Je me souviens de cette fin d'après-midi de l'été 2010 où Christine, avec une pince à épiler, me retirait les échardes à l'aide d'une loupe. J'en garde un cuisant et surtout "piquant" souvenir.

Aussi, c’est à l’aide d'une feuille de papier à poncer de grain 000, que je peaufine les arrêtes, les bords de mes trous. Avec la peinture acrylique "Terre de Sienne", je peux procéder aux retouches ultimes éventuelles. Car avec le frottement manuel les éclats s'envolent. Laissent apparaître des parties plus claires. Il est important de respecter les couleurs de l’environnement naturel. Teintes "bois". Même si pour moi l’écologie reste une amusante hérésie destinée à remplir les poches d’une bande de crapules facétieuses, je reste désireux de respecter la couleur locale. Nul besoin d'être un écologiste de salon parisien pour entretenir son environnement. Les teintes naturelles. Il n’est nul besoin d’adhérer à des thèses fumeuses pour apprécier des paysages harmonieux. Parfois, lorsque le support est constitué d'un bois ancien, souvent du hêtre, il m'arrive de passer une sous couche de Gesso pour boucher les pores. Recouvert de teinture il reste invisible.

Voilà mon support apte à être travaillé en profondeur. Avec la perceuse, ma fidèle Black & Decker, je peux agrandir un trou éventuellement bouché pour différentes raisons. Pousses sauvages de bosquets. Interventions humaines non souhaitées. Effondrements ou encore occlusions végétales. Pleins de facteurs différents, souvent naturels, peuvent êtres les causes de destructions inévitables. Récemment j’ai été obligé d’enlever des ronces, d’arracher du liseron, d’en retirer les fleurs grimpantes. J’ai également redressé une palissade s’étant écroulée. Sans même relater la fois où j'ai abandonné mon trou habité par un couple d'écureuils. Inutile de déranger ces adorables petites bêtes dont je devinais l'inquiétude en voyant arriver Indiana Jones. J'ai fait un grand détour. En revenant deux semaines plus tard, ils avaient déménagé. J'ai apprécié leur façon d'aménager cet appartement à présent inoccupé. Il est redevenu un trou fonctionnel.

Je me rappelle de cette année 2009 où je perçais encore mes premiers trous à la Dremel 3000. C'était long et parfois fastidieux. Je déconseille cet outil pour les grosses besognes. Par contre pour les finitions la Dremel reste le must. Ce sont des après-midi d'exercices physiques gratifiants. Je respire. Je suis au grand air. Je grignote des fruits, je bois de l'eau. Je chantonne. Je salue les promeneurs que je croise. Mes randonnées "Trous" sont de grands moments d'aventures. J’en profite également pour vérifier si les indications mises en place au moment de la création sont toujours fixées aux bons endroits. En effet, c’est un code particulier. Un "message codé" qui permet aux promeneuses "motivées" de retrouver leurs trous préférés. Selon leurs désirs du jour. Certains spécimens de la gente féminine aiment à revenir sur le lieu de leurs découvertes. Hélas, je ne peux pas être partout à la fois. Il n’y a donc le plus souvent personne pour animer le lieu. Pour recevoir ces randonneuses esseulées. Je le déplore mais je crois avoir trouvé un principe simple pour indiquer la date de mon prochain passage. 

Dans les récits à venir, je ne manquerais pas d’informer les lectrices captivées par l'éventualité d'une expérience de l’avancée de mes pérégrinations. À l’aide d’informations codées et très précises. Un peu comme un "mot de passe". En voilà un exemple : "Le limaçon replié dans son antre n'attend que la ventouse". Écrit au pyrograveur sur un panonceau discret vissé sur le tronc d'un acacias à l'entrée du sentier des bois. Et une série d'indications chiffrées...

Votre obligé


Le trou
Friday 15 December 2023 11:20

Oncle-Julien
Homme, 53 ans, France
Fleur - Épisode 3 - Tous droits réservés - © - 2023 -



Contrôle de routine sur mon circuit des trous. 

Je passe une bonne heure au téléphone avec Anne-Marie. Nous avons toujours tant de choses à nous raconter. La quarantaine, séparée, elle est à se remettre lentement d'une histoire douloureuse. Je suis donc l'ami idéal à qui elle peut confier les affres de sa "convalescence". Mon optimisme, mon humour, ma propension naturelle à ne voir que le bon coté des choses la ravissent. Je sais la faire rire. Lorsque nous allons boire un bon chocolat ensemble, toujours dans le même salon de thé, j'adore la regarder à se tordre de rire. << Tu es mon médicament Julien ! >> dit elle alors. Après le décès de mon ancienne compagne je lui avoue que sa présence joue la réciproque. Je suis convaincu que c'est la seule thérapie qui fonctionne. L'amitié vraie et sincère. Nous flânons alors bras dessus bras dessous. Tournant en dérisions les évènements dramatiques de nos existences. Anne-Marie. Menue, athlétique, de longs cheveux noirs est une grande sportive. Un point commun. J'apprécie sa finesse d'esprit, son intelligence. Elle m'aime beaucoup. Mais nous prenons grand soin d'en rester à notre amitié sincère. Au moins durant sa période de thérapie. En n'excluant pas de laisser nos libidos nous jouer un jour un tour pendable. On aime la chair.

Elle veut absolument m'accompagner lors de mes tournées "trous". Mais à chaque fois un malheureux concours de circonstances vient gâcher son projet. Je la rassure avant de raccrocher. Nous finirons bien par y arriver dans les prochaines semaines. Hier après-midi, profitant de ce magnifique soleil de printemps, je projette mon expédition. Dans mon petit sac à dos, tout le matériel nécessaire. Aujourd'hui ce sera le circuit des collines. Un parcours magnifique que j'aime à pratiquer en toutes saisons. Je gare la voiture sur le parking du restaurant. Bien décidé à m'offrir un bel après-midi. Dans mon petit sac à dos, en plus de mes fruits secs, de ma pomme, de mes barres de céréales et de ma bouteille d’eau gazeuse, j’ai ma perceuse, mon papier à poncer et les quelques accessoires habituels. Il est important de bien le préciser alors que j'en refais encore l'inventaire. Je n'oublie rien.

Je garde toujours présent à l’esprit qu’une bonne marche est l'excellente opportunité pour effectuer un contrôle de routine quand à mes trous. La vérification. C'est un peu joindre l'utile à l'agréable. Je chausse mes grosses godasses. Je prends le sentier qui monte sur la droite du restaurant. Avec ce soleil il y a déjà des clients à rire et à bavarder sur la terrasse. Je traverse le pont en dos d'âne qui franchit le torrent. Me voilà sur le sentier des collines. Je prends l'intersection en direction des jardins privatifs. C’est en arrivant sur le circuit des cabanons de jardin, à flancs de collines, que je suis confronté à l’ignoble. En effet, quelle n’est pas ma désagréable surprise de découvrir qu’un de mes splendides trous a été fermé. Si ! Un carré de bois, cloué ou vissé, condamne le trou magnifique. Une de mes plus belles créations. Une œuvre dont j'étais fier. Est-ce un peine-à-jouir, un coincé de la bite, un employé du Vatican, un jésuite castré ou encore un imbécile qui a ainsi bouché ce trou ? Privant une éventuelle gourmande de se régaler. Privant un coquin de plaisir. Quel n'est pas mon dépit.

Outre la malveillance évidente, l’acte de vandalisme ne fait pas l’ombre du moindre doute. Le fait d’avoir bouché ce trou de toute beauté est un acte délibéré. C'est une évidence. Il n’est pas rare que le propriétaire d’un cabanon, désireux de marquer son désaccord avec cette pratique, condamne un bel orifice réalisé avec amour. Comme une sorte de vengeance. De revanche. Une sorte de Zorro des bonnes mœurs. Souvent sur une simple impulsion. Croyant être un citoyen moral et "convenable" que ces pratiques scandalisent, le sinistre individu cloue le plus souvent un carré de bois pour obstruer l'ouverture circulaire. Je suis plongé dans ces réflexions lorsque mon I-phone se met à chanter. Je décroche. C'est Anne-Marie. Elle vient aux nouvelles en m'avouant regarder une vidéo "Japanese Gloryhole". << Je suis tombée sur un site où les films durent parfois plus de deux heures et ne sont pas floutés. Gratuits, en HD et sans pubs. Elles sont hyper coquines les Jap ! Ça te plairait. Sûre ! On se fait une soirée branlette, ça te dit un de ces jours ? >> s'exclame t-elle. Je la regarde sur l'écran de mon téléphone. Son expression coquine me fait sourire.

Je filme pour lui montrer l'objet de mon dépit. << Oh le salaud ! Encore une belle ordure ! >> lance t-elle choquée comme moi. Je la vois rire. Anne-Marie sait le soin rigoureux que j'apporte à ma passion pour les créations murales. << Je suis impatiente de t'accompagner, si tu savais. De te voir en pleine création est devenu un véritable fantasme ! >> précise t-elle. Je filme la planche qui obstrue mon trou. Si encore le bougre avait vissé une belle pièce de bois. Non, il s'est contenté d'un contre-plaqué. Certainement de qualité inférieure et de 8 millimètres d'épaisseur. De simples vis pour aggloméré. Elles seront faciles à dévisser. Anne-Marie me souhaite bon courage. Après le visionnage de son film elle devra faire ses courses pour le week-end. Deux collègues de boulots seront les compagnes d'infortune de sa soirée << Entre filles ! >>. Je lui fais plein de bisous virtuels. Elle est belle sur l'écran de mon téléphone. Je lui promets de faire un montage. Son visage encadré d'un cercle taillé dans la plus belle planche de palissandre. << Amuse-toi bien. Bisous ! >> me fait elle avant de déconnecter.

Les mains sur les hanches, je sens monter en moi une colère sourde. Aussitôt, contrarié et consterné, de mon sac à dos, je tire ma perceuse. L’équipant d’une mèche de 3 mm, j’amorce un premier petit orifice. Puis, prenant une mèche de type "cloche", appelée également "trépan", je creuse un trou d’un diamètre de 5 cm. Ces mèches scies permettent de pratiquer très rapidement un trou au diamètre souhaité. Avec le papier à poncer fin, "000", je pratique une superbe finition des bords. En passant le doigt je constate que c’est bien lisse. Exprès, par défi, pour bien faire comprendre à mon vandale que je récidiverai à chacune de ses nouvelles tentatives de détruire mon œuvre, je creuse cet orifice sur le vilain contre-plaqué. Je fignole à l'acrylique "terre de Sienne". C'est bluffant. Même si je sais qu'avec le temps ces fibres de bois agglomérées à la colle finiront par se déliter d'elles-même. Ces colles acrylates synthétiques ne tiennent pas dans la durée.

J'admire mon travail. Je passe l'index sur les bords. C'est lisse, c'est doux. Pour bien faire à cause de la qualité déplorable du contre-plaqué il serait préférable de coller une résine synthétique inaltérable. Je n'en ai pas dans mon sac. Je m'en veux. Moi, le MacGyver des trous, je pèche par omission. Je me promets d'y songer. À présent que le trou est sauvé et reconstitué, qu’il a retrouvé de sa prestance, il va me falloir être plus vigilant. Je remballe ma perceuse Black & Decker pour continuer mon circuit des trous. Soulagé, je constate que tout est en ordre. Les douze autres stations présentent des trous parfaits. Un peu d’entretien par ci et par là. J’arrache quelques premières ronces. Je ponce un peu le bord du dernier orifice. Je contrôle la douceur des bords avec l'index. Au sommet de la colline le dernier est exposé aux intempéries. C'est un cabanon qui sert également d'abri pour les marcheurs. Je ne sais pas si l'ouverture a déjà servi. Je ne vois aucune coulure.

Je suis satisfait. Nous voilà repartis jusqu’au début de l’été. Je reprends le chemin du retour. Serein. Je repasse devant mes créations murales en les admirant avec une certaine fierté. Comme ils sont beaux ces trous magnifiques. Ces orifices discrets et tellement insolites quand on les remarque. Invitant aux plus troublantes pensées des esprits les plus imaginatifs. Autant d'invitations aux plus suaves délices gastronomiques. Je me dis qu’il faut être sacrément cabossé de la calebasse pour vandaliser ainsi de merveilleux orifices. Pas toujours au nom de la morale. Non, juste pas connerie pure. Il faut avoir un sacré pet au casque pour s’en prendre à des trous. Sur le retour, en descendant, je prends une photo de chacune de mes œuvres. Je croise quelques randonneurs. Même un groupe de femmes pratiquant la marche Norvégienne, manipulant des bâtons. Peut-être l'une ou l'autre aura le privilège d'apercevoir une de mes créations. D'avoir une pensée amusée pour ce que cette œuvre évoque dans sa psyché.

Je sifflote. Je longe le torrent. Je chantonne la chanson de Serge Gainsbourg, "le poinçonneur des lilas" : << J'fais des trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous. Lalala. Des trous d'première classe, des trous d'seconde classe... >>. La bonne humeur revenue je salue les promeneurs d'un grand : << Bonjour ! >>. Je suis habité d'une authentique félicité. J'aime le travail bien fait. Je peux donc continuer, dans la plus parfaite tranquillité d’esprit, la conception et la réalisation de mes créations murales. J’ai en projet d’autres réalisations sur d’autres circuits. Notamment sur le sentier qui monte au vieux château. Il y a là un cabanon. Un abri pour les marcheurs. L’endroit idéal. Les amateurs d’Arts, les esthètes qui suivent et connaissent mes aventures, seront heureux d’êtres ainsi rassurés eux aussi. Show must go on. J’en profite pour leurs adresser toutes mes amitiés. 

Votre créateur mural


Re: Le trou
Sunday 17 December 2023 14:58

pauldecaen
Homme, 70 ans, Nicaragua
En Normandie des observatoires, palissades munies de trous, pas ronds mais rectangulaires, à diverses hauteurs, peuvent s'y prêter à Merville Franceville Plage, près de la tour d'observation à proximité de la station d'épuration, sur le sentier qui longe la route dite Chemin de la Baie, menant à la plage naturiste de la Redoute... Jamais pratiqué mais à voir.... près de Caen.
Le trou
Friday 22 December 2023 11:39

Oncle-Julien
Homme, 53 ans, France
Fleur - Épisode 4 - Tous droits réservés - © - 2023 -



Rencontre équestre sur un de mes circuits "trou"

En ce mercredi après-midi ensoleillé de fin avril, je ressens l’impérieux besoin d’aller me dégourdir les jambes. Avec Anne-Marie nous bavardons un peu au téléphone. Elle était se promener avec une copine hier soir. Une copine avec un caniche. Anne-Marie aime m'envoyer des photos prises lors de ses balades. Elle a emmené sa copine sur un de mes parcours. Je découvre les clichés des trous qui en parsèment l'itinéraire. Bien évidemment Anne-Marie fait toujours semblant de découvrir les trous en même temps que sa partenaire de promenade. Elle me raconte alors les commentaires et les réflexions que fait cette dernière en découvrant mes magnifiques créations. Je ris en l'écoutant. Personne n'est dupe et la plupart des femmes se font bien évidemment une idée très exacte. Une fois encore Anne-Marie se promet de m'accompagner un de ces jours. Me voir à l'œuvre mais également pour assister aux réparations et aux "essais". C'est un de ses souhaits les plus pertinents. Car j'essaie toujours l'orifice une fois terminé pour en constater la parfaite fonctionnalité. Elle le sait et ça la fait rire.

Nous raccrochons en riant beaucoup de mes créations murales. Je promets de lui raconter ma prochaine virée "trous". Je mange de bon appétit. J'ai vraiment en projet de partir cet après-midi. Ça commence à me titiller de plus en plus fort pendant ce délicieux plat de spaghettis aux morilles. Aussi, dès la vaisselle terminée, prenant le prétexte de ce désir de randonner, je prépare mon petit sac à dos. A l’intérieur, je dispose des barres de céréales, des fruits secs, une pomme et une grande bouteille d’eau pétillante. Bien évidemment je n’oublie pas d’y placer ma petite perceuse Black & Decker, du papier à poncer et quelques accessoires. Cette fois je n'omets pas d'emmener le tube de résine synthétique. C'est le produit idéal pour boucher ou remodeler. Bien plus efficace qu'une simple pâte à bois. La résine synthétique sèche très rapidement. Un peu à la manière d'un silicone. Il fait aussi beau qu'une journée de juin. La température extérieure est de 22°. C'est extrêmement motivant. En short kaki, en chemisette hawaïenne, en grosses godasses Quechua, me voilà parti. Peinard au volant.

J'arrive sur le parking du restaurant. Mais mon objectif d'aujourd'hui sera l'itinéraire qui mène aux ruines du château. Je gare la Mercedes au départ du sentier. Il y a plein d’autos garé sur cet espace. Des groupes de marcheurs qui s’équipent. Qui s'apprêtent à monter les chemins. Il y a du monde sur la terrasse du restaurant du lac. Ça bouffe. Ça rigole. Ça sent le graillon. De là, je prends l’étroit petite sente qui sillonne à flancs de collines. Cette randonnée est toujours source de joies, de découvertes et de surprises agréables. Aussi, pour en égayer le parcours, j’y ai disposé mes trous. Ce sont les plus anciens. Certains vont sur leurs cinq ans d'existence. C’est en arrivant à la troisième station que je constate un premier désagrément. Quelqu’un a saboté une des plus belles créations de cet itinéraire. Là-haut, sur la colline, les ruines du château. Le Conseil Général a pour projet d'en faire un haut lieu touristique et culturel. Je ne sais pas encore en 2013 que ce sera une réussite en 2021. Étant incapable de voyager dans le temps. Mais capable de me projeter dans les visions futuristes grâce aux images.

C'est un des deux cabanons aménagés en abris. Il y a de grands panneaux pédagogiques expliquant la flore et la faune de ces bois. Des bancs sont disposés le long des cloisons. Une table. Mon trou est discrètement situé sous un des panneaux explicatifs. À moins de s'accroupir il est impossible de le voir. Je pose mon sac à dos sur la table du milieu. Je suis toujours attristé en découvrant une dégradation volontaire. Sans doute à l’aide d’une riveteuse, un quidam a fixé une plaque de fer sur l’orifice. Une plaque de fer sans doute galvanisée et qui condamne l’accès à ce superbe orifice. Sans doute un des plus beaux spécimens en abris forestiers que j'ai créé. Impossible de percer cet acier de qualité. Impossible d’en desceller les rivets. Sans doute le travail d’un intégriste parti en guerre contre les trous dans les murs. Quelle n’est pas ma profonde déception. J’ai choisi ce cabanon pour son emplacement stratégique au-dessus du petit lac. D'un côté le sentier. De l'autre les bancs. Les eaux mystérieuses de ce lac reflètent le bleu immaculé du ciel. C'est un haut lieu d'énergie réputé pour ses bienfaits.

Il y a là souvent des promeneuses ou encore quelques cavalières, écuyères curieuses. Un haras pas très loin dans la vallée. Parmi ces pratiquantes il y a parfois d'authentiques coquines. Il se dit dans la région qu'en automne la cueillette des champignons attire nombre d'esthètes, de gourmets et d'amateurs. Il y a là giroles, cèpes ou encore de magnifiques trompettes de la mort. Certains de ces cueilleurs n'hésitant pas à montrer les spécimens de leurs trouvailles. Exhibant fièrement russules, bolets ou encore chanterelles à des promeneuses esseulées. Promeneuses qui sont parfois ravies de se voir expliquer différentes recettes de dégustations. Je suis amusé par ces pensées qui me consolent quelque peu. Je suis accroupis devant la cloison. Le bougre qui a fixé cette plaque en acier galvanisé est également un artiste dans son genre. C'est rudement bien fait. Je compte les rivets qui fixent à tout jamais le carré de métal. Huit rivets d'acier.

Avec un tournevis que je tente de glisser entre le fer et le bois, je veux faire levier. Mauvaise idée. Si je force je casse la planche verticale. Je déteste me comporter en vandale. Hors de question d'utiliser ce système destructeur. J'essaie de forcer les rivets. Rien à faire. Il me faut donc percer tout à côté. Je ne vois pas d'autre solution. Il y a un couple de promeneurs. Je fais semblant de lire l'article consacré aux cervidés qui habitent la forêt. Nous nous saluons poliment. Ils ne font que passer. Je sors ma petite Black & Decker. Je dispose une mèche de 3 mm. Je me mets immédiatement à l’ouvrage. Une fois le premier trou d’amorce réalisé, je peux percer avec une mèche ronde de 5 cm de diamètre. Une de ces mèches "cloches" nommées également "trépan". Ces mèches qui scient tout en perçant. En quelques minutes, j’ai confectionné une belle ouverture. Un trou de toute beauté. Avec le papier de verre, je fignole une magnifique finition, chanfreinant les bords avec beaucoup de soin. Je passe mon doigt pour constater que c’est doux et lisse. Parfait. J’en éprouve de la fierté. Cette nouvelle œuvre n'a rien à envier à l'ancienne. En me donnant toute cette peine, animé de ma passion, j'ai peut-être surpassé en perfection la précédente.

La sonnerie à l'ancienne imitant les anciens téléphones gris. Sonnerie insolite en pleine nature. Je tire mon I-phone de ma poche. C'est Anne-Marie. Elle me raconte ses préparations. Anne-Marie est enseignante. Ses mercredis sont consacrés aux préparations de ses cours. Je lui décris ma réparation. Anne-Marie est souvent profondément affectée par mes désarrois devant les destructions de mes créations murales. Je filme lentement l'endroit de mon intervention. À gauche la plaque de métal qui masque l'ancien orifice. À droite la nouvelle ouverture. << Oh, il est magnifique. Ça donne envie de l'essayer ! >> s'écrie t-elle. Je réponds : << Attends, ne bouge pas ! >>. Je pose mon I-phone en le calant avec son rabat de cuir. À la verticale, sur la table. Je règle le retardateur sur 10 secondes. Je règle le zoom. Je cadre consciencieusement. J'ouvre la braguette boutons de mon 501. Mentalement, je prépare bien la suite. J'ai exactement dix secondes pour courir vers le coin, passer derrière la cloison et introduire mon sexe dans l'orifice. J'anticipe. Comme un sportif avant sa performance.

Je calcule, j'évalue. J'appuie sur le bouton chronomètre de ma montre Chopard "Alpine Eagle XL". J'effleure l'onglet bouton sur l'écran du téléphone. Je cavale en ayant la certitude de respecter mon timing. Je me mets contre la cloison. Je glisse mon sexe dans l'orifice. Les mains posées à plat sur la cloison à la hauteur de mon visage. Mon bassin serré contre les planches. Je sais que mon sexe dépasse d'une bonne dizaine de centimètres de l'autre côté. Le téléphone filme exactement une minute. Cette précipitation, cette anxiété, conjuguées au désir de bien faire, me couvrent de sueur. Hélas, ces conditions mentales et matérielles ne sont pas vraiment propices à l'érection. Mais je suis bien "membré". Ça devrait le faire. À l'image ce sera parfait. Tout à ma création je ne prête aucune attention à ce qui se passe dans les environs. C'est dans cette position que je me fais surprendre par une cavalière. Droite sur sa monture, fière et altière, elle m'adresse un sourire. Elle passe là, sur le sentier, à même pas vingt mètres. Derrière moi. Je laisse aux lectrices d'imaginer la situation. Je laisse aux lecteurs d'imaginer mon émotion. Je reste immobile. Je me sens terriblement stupide. Ma cambrure de reins. Mes genoux fléchis. Je respire mal.

La jeune fille doit avoir la vingtaine. Elle ne paraît pas du tout effarouchée. Peut-être une habituée des cueilleurs de champignons de l'automne. Elle n'est plus qu'à une dizaine de mètres. Passe derrière moi en ralentissant le pas de sa monture. Un magnifique cheval noir au pelage luisant. << Bonjour ! >> me fait elle d'une voix douce. Impossible de changer de position. Je me sens tellement con. De plus je sais que de l'autre côté, Anne-Marie m'attend au téléphone. La jeune fille s'arrête. Je tourne la tête au risque de me faire un torticolis pour répondre : << Bonjour ! >>. Je regarde. La cavalière est penchée sur l'encolure de sa monture. Comme si elle ajustait la sangle. Toutes sortes de pensées me traversent l'esprit. Je commence à sentir mes lombaires. Elles deviennent douloureuses. Je donnerais cher pour pouvoir me retirer du trou. Mais avec ce qui dépasse c'est impossible. Je ne veux ni choquer ni passer pour un cueilleur de champignons.

Certaines cavalières qui passent quelquefois sur ce sentier ont forcément découvert ma création murale. Cette ouverture se voit très bien si on regarde par là. Cette jeune fille connaît-elle l'existence de mon œuvre ? Ce qui expliquerait son attitude. Car elle donne l'impression de beaucoup s'amuser de mon inconfort. Elle ne dit rien. Le silence. Mais je sais qu'elle est derrière moi. J'entends soudain une amorce de conversation. Je tourne la tête. Ma nuque est douloureuse. La cavalière tient son téléphone. Elle bavarde certainement avec une copine. J'entends une voix nasillarde et féminine. Ouf, je suis soulagé. Elles parlent de leurs cours. De l'université. Je n'en peux plus. Mes lombaires me font trop mal. Je me retire. Je reste collé contre la cloison. Frottant mon sexe contre les planches, marchant en crabe pour pouvoir me soustraire aux regards de la jeune fille, je contourne la cloison. Ouf. Quel soulagement. Je remballe. Je prends le téléphone : << Mais qu'est-ce que tu fais ? Qu'est-ce qui se passe ? >>. C'est la voix d'Anne-Marie. Je raconte. Je l'entends rire aux éclats. << Tu fais ton satyre ! >> rajoute t-elle en pouffant.

J'envoie le film à Anne-Marie. Tout en découvrant le film que je viens de réaliser elle commente : << Belles images. Éminemment explicites. "Pro" ! >>. Effectivement on y voit le trou parfaitement rond et noir. Soudain mon sexe qui apparaît pour pendre lascivement. On entend : << Bonjour ! >>. On entend l'arrivée de la cavalière. Silence soudain au téléphone. << C'est qui ? Tu es avec quelqu'un ? >> me demande Anne-Marie en découvrant les trente dernières secondes du film. Je lui explique. Pliée de rire, je l'entends rigoler. << Put-hein, je viens avec toi, c'est trop bien ! Elle est encore là ? >> demande t-elle d'un ton passionné. J'écoute. Je vais voir. La jeune fille s'est éloignée d'une cinquantaine de mètres. Toujours à bavarder au téléphone, bien droite sur son cheval. Anne-Marie me pose tout un tas de questions sur cette amusante situation. Je décris le moindre détail. << Mets-là dans le trou, mais de ce côté-ci. Tu verras bien ! >> me suggère ma complice. J'hésite. L'idée n'est pas pour me déplaire car l'excitation a fait place à l'inconfort et à l'embarras. Je respire un grand coup.

Je m'avance. Je sors mon sexe pour le passer dans le trou. Mon cœur bat la chamade. Je le sens battre jusque dans mes tempes. J'écoute. Tous mes sens aux aguets. J'entends la jeune fille parler mais sans comprendre le moindre mot. Elle est trop loin. J'attends, fébrile et sur mes gardes cette fois. Je n'aimerais pas me faire surprendre une nouvelle fois. Quelques minutes où je me retire, où je m'introduis à nouveau. Je reproduis pour soulager mes lombaires. Soudain la voix semble se rapprocher. Je suis couvert de sueur, mort de peur. La jeune cavalière a t-elle remarqué quelque chose d'insolite ? Je l'espère et je le redoute à la fois. Elle est à nouveau à l'endroit de tout à l'heure. Elle s'apprête à raccrocher. Je retire mon sexe, trop angoissé. Le cœur palpitant. Je reste comme hébété. Je reprends ma respiration. Mon courage doit m'envahir très vite. Quelle suite donner ? Je remballe. Je range mes outils dans le sac que je remets sur le dos. Un coup de flotte. Je sors de l'abri. La jeune fille est toujours là. J'adore ces rencontres inopinées et insolites. Surtout quand le plaisir semble partagé.

La cavalière m'adresse un large sourire. Ne pouvant s'empêcher de regarder vers le trou avant de fixer ma braguette. Regards furtifs mais éloquents. Pas de doute, elle a vu. Elle "sait". << Une belle journée pour une balade ! >> lance t-elle en impulsant un départ aux flancs de son cheval d'un léger coup de talons. Je n'ai pas le temps de répondre, elle rajoute : << La semaine prochaine ce sont les vacances. J'espère qu'il fera beau. Je me promène tous les jours par ici ! >>. J'interprète très rapidement cette affirmation comme une invitation. Je réponds enfin : << Moi aussi j'adore me promener par là ! J'espère qu'il fera beau la semaine prochaine ! >>. Je marche à côté du cheval sur une centaine de mètres. Le temps d'échanger quelques mots. << Peut-être à la semaine prochaine alors ! >> lance la cavalière en se mettant au petit trot. Elle se retourne pour me faire un signe amical, le bras levé. Un sourire équivoque. Elle disparaît au bout du sentier. Je m'arrête. Je m'assois sur une souche. Je dois reprendre mes esprits. C'était trop d'évènements en même temps.

Un bon quart d'heure à grignoter ma pomme, à savourer une barre de céréales. Cette aventure restera un grand souvenir. Je continue mon circuit pour constater que tous les autres trous sont en parfait état. A part débroussailler un peu, enlever le lierre ou les orties, les orifices restent parfaitement fonctionnels. À nouveau cette fierté que procure le travail bien fait m'envahit. Ces trous sont accessibles. Invitant à l'imaginaire. Je suis de retour pour dix neuf heures. Rassuré, la conscience tranquille, heureux de ma randonnée, je prépare le repas du soir. Anne-Marie ne va pas tarder à m'appeler. Je pense à ma jeune cavalière. J'espère très fort la revoir. Je me maudis de ne pas lui avoir laissé ma carte. J'en ai toujours dans la pochette avant de mon sac à dos. Le con ! Je vais déjà m'atteler à la préparation de mon repas. Je suis mort de faim. Ça va me remettre les idées en place.

Votre artiste plasticien


Homme, 53 ans, France
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Tournée de contrôle avec une arrière pensée

Le mercredi est toujours une journée particulière dans ma semaine. Quand on a vécu plusieurs années en couple avec une enseignante dans le primaire, on prend un peu le rythme de cette journée de congé. Hélas, pour beaucoup de professeurs des écoles c'est également une journée de préparations de cours. Mais ce "rituel" reste comme un repère pour le futur. Mercredi dernier donc, dans l’après-midi, désireux de profiter de cette météo plutôt favorable de printemps, je prépare mon petit sac à dos. J'y pensais depuis mon jogging de la matinée. J’ai en projet de partir pour une belle randonnée. Je mets toujours à profit cet élan pour parcourir un de mes circuits "trous". Ce sont des parcours tellement attrayants dans des environnements bucoliques. Ainsi, tout en alliant les bénéfices de l’exercice à ceux du bricolage, je peux vérifier si tout est parfaitement fonctionnel. Si tout est en ordre. Bien évidemment il y a en arrière pensée la rencontre de la semaine dernière. Cette jeune cavalière avec qui j'ai bavardé un peu. Une personne agréable et probablement très intelligente. Pas farouche et plutôt affable.

Comme à chaque fois, dans mon petit sac à dos, je dispose quelques barres de céréales. Une grande bouteille d’eau gazeuse. Une pomme, des abricots secs, des amandes et des noisettes. Dès le matin, j’ai chargé la batterie de ma petite perceuse. Ainsi, je n’ai plus qu’à la rajouter avec quelques mèches, du papier à poncer et le tube de résine Époxy. C’est un produit de synthèse souvent nécessaire pour rajouter quelques changements, réparer ou plus souvent parfaire certains détails. Je suis animé d'un enthousiasme débordant. Je chantonne. La sonnerie à l'ancienne de mon I-phone. Elle imite à la perfection la sonnerie des anciens téléphones gris de France Télécom. Je le saisis sur le guéridon du hall d'entrée. C'est Anne-Marie. Elle apparaît sur l'écran en même temps que résonne son : << Bonjour mon chéri ! >>. C'est n'est qu'une familiarité complice entre nous. Car nous n'avons qu'une relation de profonde amitié. Et de longue date.

Une fois encore Anne-Marie déplore de ne pouvoir m'accompagner. Nous bavardons un peu. Je promets de faire un petit film, des photos, de tout lui envoyer à la fin de ma randonnée. << J'aime quand tu essaies tes trous. C'est un spectacle dont je ne me lasse pas ! >> précise t-elle. Elle m'avoue qu'un peu par ma faute, les trous dans les murs sont devenus un de ses fantasmes le plus récurrent. << Je jour où je tente ce "truc", ce sera avec toi ! >> rajoute t-elle. Nous en rions de bon cœur. Anne-Marie, la quarantaine rayonnante, est une belle femme. Elle sait que moi aussi je fantasme sur sa plastique. Nous nous saluons. << Je te rappelle dans l'après-midi, tu me racontes ! >> conclue t-elle en mimant un dernier bisou avant d'éteindre. Je respire un grand coup. Nos conversations ne me laissent jamais indifférent. Je sens même mon érection déformer la braguette de mon short kaki. Mon sexe essayant de se dérouler au fond du slip. Ça gêne. Je fourre ma main dans mes vêtements pour ajuster ma turgescence. C'est bien plus agréable de gérer une érection quand elle est bien droite et sans contrainte.

Je pars pour quatorze heures. Il fait beau, incroyablement doux. La circulation est fluide sur l'étroite route départementale. Je gare la Mercedes au départ du sentier sinueux qui me conduit à travers bois et collines. Comme la semaine dernière, il y a de nombreux clients sur la terrasse du restaurant. Des groupes de randonneurs se préparent. Je change mes baskets Stan Smith contre des chaussures de marche. Je suis impatient, presque fébrile. J'aurais été plus inspiré de partir ce matin pour consacrer davantage de temps à mon activité pédestre. Les sangles de mon petit sac à dos fixées sur mes épaules athlétiques, j’entreprends ma marche sous un ciel bleu d’azur. Un soleil lumineux y règne en maître absolu. Mon circuit comporte dix huit trous. C'est le même que mercredi dernier. Sur les hauteurs du petit lac dont le ciel se reflète dans ses eaux sombres. Dix huit stations équipées de ces orifices parfaitement ronds percés dans de belles cloisons de bois. Réalisés avec un soin maniaque et un souci du travail exemplaire. Dans le trouble obsessionnel compulsif du bel ouvrage. C’est comme une fierté artistique…

Je croise nombre de promeneurs. Le plus souvent des groupes de quatre ou cinq personnes. Des amoureux de la nature. Nous nous saluons d'un < Bonjour ! >> souvent jovial et enjoué. Le sentier monte en épingles à cheveux sur les parties les plus raides. Là-bas, de l'autre côté de la vallée, les ruines du château sur leur colline. À contre jour elles ne sont pas sans évoquer la couverture de l'album "Tintin et l'Île noire". Sans la mer toutefois. J’ai déjà visité huit trous lorsque j’arrive au neuvième. Cette ouverture circulaire de cinq centimètres est dissimulée dans un cabanon ouvert, servant d’abri aux randonneurs. La planche verticale dans laquelle le trou existe depuis six mois a tout simplement été remplacée ! Quelle n’est pas ma stupéfaction mêlée d’une consternation fâcheuse. Quelqu’un a encore détruit une de mes créations murales ! Bien évidemment pas de trou parfaitement rond dans la nouvelle planche. C’est d’un tristounet ! C'est un peu comme une toile abstraite. Je passe ma main sur la surface rugueuse de la planche. Elle offre à la vue le mauvais goût dérangeant de son apparence neuve.

Je m’assois à une des deux tables sur un des quatre bancs. Longuement, je contemple le gâchis. Je mords dans ma pomme. Je prépare mentalement le processus de "réparation". Pas question de laisser cet endroit sans une de mes créations murales. Quelques pensées nostalgiques en regardant les photos conservées sur mon I-phone. C’était un trou magnifique. Certainement un de mes plus beaux. Mais en écrivant ces mots j'avoue ne pas être réellement objectif. Toutes mes créations sont uniques. Pour me consoler, avant d’entreprendre les travaux nécessaires, je grignote quelques amandes grillées. Je fais appel à toute ma réflexion. J’organise mentalement l’opération. Il faut percer et poncer. Une petite demi-heure d’un labeur créatif et plaisant. Sur la table j’étale mon matériel. Faisant d’abord l’inventaire de ce qu’il me faut. Le cabanon est légèrement en hauteur sur une sorte de terrasse naturelle. On voit bien le sentier en contrebas.

Mesurant soigneusement les 80 centimètres réglementaires, depuis le sol, je marque l’emplacement du trou. À l'aide d'un crayon de menuisier. Un point gros et gras. La planche mesure 28 centimètres de large. C’est donc exactement à 14 centimètres, au milieu, que je trace le point central. Un "x" bien visible. J’installe une mèche de 6 millimètres à l’extrémité de la petite Black & Decker. Je fais tourner au ralenti. Il faut bien marquer dans le bois neuf de la nouvelle planche. Tout est fonctionnel. Je perce soigneusement. Lentement. Il faut se concentrer. Bien contrôler la vitesse de rotation. J’officie en parfait virtuose. Un vrai créateur. Posément. Je coupe plusieurs fois ma machine pour dresser l'oreille. J'entends quelques fois les voix des promeneurs qui passent sur le sentier. Personne ne monte par là. Je peux dont créer dans les toutes meilleures conditions. Je peux également me concentrer. Peaufiner le perçage. Prendre le recul nécessaire pour constater la perfection de mon travail.

Au bout d’une petite minute, la mèche passe au travers des trois centimètres d’épaisseur de la planche. Avec un claquement sec le mandrin vient frapper sur le bois. Un bois d’épicéa encore humide de sa résine. Un bois trop frais qui n’offre qu’une résistance médiocre. En séchant cette planche se déformera forcément. Je fixe une mèche ronde, d’un diamètre de 6 centimètres à l’extrémité de la perceuse. Doucement, avec un soin maniaque, je fais tourner la machine. Les copeaux et la sciure volent dans tous les sens. Je fais très attention. Je porte un masque sur le nez ainsi qu’une paire de lunettes protectrices. De respirer des poussières de bois tendre n’est jamais agréable. On en a plein le nez. On éternue et on se mouche. Le trépan pénètre lentement la matière. Je cesse. Je recommence. La meilleure formule est de laisser la force d'inertie de la mèche "cloche" percer le support. Ne surtout pas appuyer. De l'attention de ce principe dépend la qualité du trou. Pas question de bâcler. Il me faut du beau.

Au bout d’une dizaine de minutes d’un travail minutieux, méticuleux, la "cloche" passe soudain au travers de la planche. Dans un bruit sec et sourd. Je porte mes gants de protection. J’entends tomber le disque de bois coupé de l’autre côté. Je le récupère toujours pour le marquer de la date. Ce sont autant de souvenirs, rangés soigneusement dans un tiroir de l'établi au fond du garage. Quel bonheur de voir ce trou parfaitement rond. Quelle joie d’apercevoir, par cet orifice, à une trentaine de mètres, la table d’orientation et, dans le lointain, les ruines du vieux château. Pour immortaliser ce chef-d’œuvre, je fais quelques photographies. Assis, j’admire ma réalisation en savourant ma pomme. Quelques noisettes, une barre de céréales. Une rasade d’eau gazeuse. J'ai envie d'appeler Anne-Marie pour lui faire part de ma grande satisfaction. De ma joie. Mais elle a précisé que ce serait elle qui en prendrait l'initiative. Vivement !

Il est grand temps de poncer les bords. D’autres promeneurs pourraient arriver. Il serait ennuyeux de laisser une œuvre inachevée. Mon orgueil en souffrirait. Il faut procéder à un chanfrein qui rend le bois lisse, supprimant ainsi les angles qui pourraient blesser. Pour achever ma création murale, du bout des doigts, j’applique de la résine synthétique à durcissement rapide. De cette manière, les rares rugosités, une fois lissées, présenteront le poli de l’ivoire. Une véritable œuvre d’Art. Il n’y a personne qui vient par là. C'est un miracle car il y a du passage sur le sentier à une trentaine de mètres. Dans un souci purement analytique, j’expérimente la fonctionnalité du trou. Je pose mon téléphone à la verticale sur un des bancs. Il tient grâce au rabat de cuir de sa protection. Je règle la minuterie sur dix secondes. L'objectif bien orienté. Dix secondes. Largement le temps nécessaire pour contourner la cloison et me mettre en situation.

J'anticipe comme le ferait un sportif avant sa performance. Attention. J'ouvre ma braguette. Je sors mon sexe. J'effleure le point blanc. Je veux cavaler vers les planches quand soudain je tombe sur ma jeune cavalière. C'est avec mon sexe pendant pitoyablement que je me fais surprendre. << Décidément ! >> lance t-elle. Ce qui conforte mes doutes de la semaine dernière. Elle m'avait déjà vu. À présent elle aussi est confortée dans son impression. << Bonjour ! >> rajoute t-elle sans me laisser répondre. Bien évidement, cachant mon sexe des deux mains, je me retourne pour le remballer. Je dois être tout rouge, comme un adolescent surpris en pleine masturbation. C'est en tous cas le ressenti de l'instant. << Vous allez bien depuis la semaine dernière ? >> demande la jeune cavalière. Un peu gêné, toussotant, me sentant très con, je réponds : << Oui, et vous ? >>. Elle se met à rire. Elle est belle, toute droite et fière sur sa monture. La coquine décide très certainement de me donner le coup de pied de l'âne car elle dit encore : << Ça fait un bon quart d'heure que je vous observe ! >>

Je pourrais me cacher tellement je suis gêné. Vraiment. La honte. Sans perdre de ce calme qui me met mal à l'aise la jeune fille demande : << C'est vous tous ces trous un peu partout ? >>. Un silence. J'ai envie de mentir. Je finis par répondre : << Oui, c'est moi. Une occupation qui peut paraître stupide, mais j'en fais des photos pour ma collection ! >>. La cavalière me scrute en silence. Me jauge. Je me sens comme tout nu. << Et la destination de ces trous ? C'est pour ce que je vous ai vu faire la semaine dernière ? >>. Alors là, je reste médusé, tétanisé. Un vertige me gagne. Je m'installe sur le banc en éteignant mon téléphone. Il ne manquerait plus que l'appel d'Anne-Marie pour m'achever. Je ne sais quoi dire. La jeune fille me regarde avec un sourire amusé. Toujours cette impression d'être un adolescent surpris en pleine masturbation. C'est très exactement le même ressenti. Je me surprends même à jouer avec mes doigts. Le silence est lourd.

<< Vous ne faites pas comme mercredi dernier ? >> demande soudain la jeune fille. Je fais un effort surhumain pour soutenir son regard insistant. Elle rajoute : << J'ai bien aimé ! >>. Ces mots sont comme autant d'aveux. Je suis "fais" comme un rat. Repéré. << S'il vous plaît ! >> lance t-elle après un nouveau long silence. Je ne sais que faire. Je sens monter en moi une délicieuse excitation. J'entre doucement dans le jeu que m'impose cette jeune inconnue. << Moi c'est Virginie ! >> fait elle encore pour achever de briser la glace. Je me présente. Je me lève. Son sourire est à présent énigmatique. << Montrez-moi à quoi va servir ce trou ! >> dit elle. Je réponds : << Passez derrière la cloison, vous verrez ! >>. La jeune fille donne un léger cou de talons à sa monture qui avance. Elle fait tourner son cheval pour disparaître derrière les planches. Je sors mon sexe. J'hésite. Mon cœur n'a jamais battu aussi vite, aussi fort. Il tape jusque dans mes tempes.

Je passe mon sexe dans l'orifice. Je reste collé contre la cloison, mes mains en appui sur les planches, à hauteur de mes épaules. Je donnerais très cher pour voir les expressions de la jeune fille de l'autre côté. Je l'entends murmurer mais sans comprendre ce qu'elle dit. Je m'attends à quelques éclats de rire moqueurs. Rien. Un silence. Parfois le bruit des sabots du cheval. Elle doit se déplacer sans descendre de sa monture. Sans doute pour voir sous tous les angles. J'essaie d'avoir une respiration normale mais c'est comme si je courrai un 100 mètres. Je suis terriblement excité, terriblement gêné. Frustré de ne pouvoir lire sur les traits du visage de ma jeune voyeuse. Car c'est de voyeurisme et d'exhibition dont il est à présent question. Malgré mes lombaires douloureuses, je reste immobile. Une bonne dizaine de minutes. Il ne se passe rien. Je ne sais même pas si la jeune fille est encore là. Une érection me gagne enfin. L'excitation est la plus forte.

Par contractions des muscles fessiers, je fais bouger ma turgescence. J'entends à nouveau ces murmures que je ne comprends pas. Elle est toujours là. Je bouge doucement dans un léger mouvement de va et vient. Ça rentre et ça sort avec une aisance parfaite. Ce qui me conforte dans la certitude d'avoir fait du très bon travail. Le sentiment de joie qui m’envahit me rend serein. Je retrouve enfin une respiration normale. C’est enchanté, en soufflant, soulagé, que je me retire. J'entends les sabots du cheval. La cavalière contourne la cloison pour me rejoindre. Elle reste souriante, silencieuse, à me scruter. À une dizaine de mètres. Son regard se pose parfois sur ma braguette que je reboutonne. Je lui propose une barre de céréale et un peu d'eau gazeuse. Elle décline mon offre pour dire : << Grâce à vous, j'ai un nouveau fantasme. Merci Julien ! >>. Elle prononce mon prénom avec une curieuse familiarité. Comme si elle le prononçait pour la centième fois. Je réponds : << Merci pour votre participation Virginie ! >>. La jeune fille me fait un merveilleux sourire. << Je vais continuer ma promenade. Peut-être à un de ces jours ! >> conclue t-elle.

Cette fois j'ai la présence d'esprit de sortir une de mes cartes de visite de mon sac à dos. Je la tends à la jeune fille. Je la sens hésitante. Elle ne désire pas s'approcher. Je comprends parfaitement cette prudence légitime. Je pose la carte sur la table. Je mets mon sac sur le dos pour m'éloigner le premier en lançant : << Au revoir Virginie. Au plaisir de vous revoir ! >>. Elle me regarde descendre vers le sentier. Arrivé en bas, je me retourne pour regarder en l'air. Virginie est là-haut, agitant la carte qu'elle vient de récupérer. Sans un mot, au petit trot, elle dévale la pente pour s'éloigner. Je la regarde disparaître au bout du chemin. Cette fois elle ne se retourne pas. Je continue ma promenade. Les neuf autres trous présentent un état parfait. A peine un petit coup de papier à poncer par ci, par là, pour l’entretien. Je reviens donc peaufiner la résine synthétique à présent bien sèche de mon neuvième trou. Il y a la trace des sabots du cheval partout. Ce qui me rend nostalgique des instants vécus là. J'allume mon téléphone pour découvrir les deux tentatives d'appels d'Anne-Marie. Je la rappelle pour lui expliquer. Lui raconter. << Je m'inquiète toujours quand je n'arrive pas à te joindre ! >> me confie t-elle. Je la tranquillise. Je m'excuse d'avoir éteint.

Je fais part de mon appréhension. Et si cette jeune fille allait me dénoncer ? Anne-Marie me rassure. D'après mes descriptions de la situation, elle explique : << Laisse passer du temps. Ne tente plus de la rencontrer. Attends. Je suis certaine qu'elle va te contacter. Patience ! >>. Je crois qu'elle est dans le vrai. Les attitudes de cette jeune fille étaient bien trop sincères. Honnêtes. Je n'ai descellé aucune hypocrisie. Je filme une nouvelle fois. Mon sexe passé dans l'orifice. Mais de l'autre coté. J'entends les rires d'Anne-Marie car je pisse. Plusieurs jets puissants. << Tu passes manger demain soir, il y aura Nathalie ? >> me demande t-elle avant de raccrocher. Je réponds : << Avec plaisir. J'emmène le dessert ! >>. Nous nous saluons. Je repars en chantant, heureux du travail accompli. Je suis de retour pour dix neuf heures trente. Fourbu mais content, satisfait et fier de mon labeur. Je me masturbe en pensant à Virginie. Tout en préparant mon repas.

Votre serviteur


La clef des chants
Friday 5 January 2024 11:25

Oncle-Julien
Homme, 53 ans, France
- Épisode 6 - Tous droits réservés - © - 2024 -



Découvertes insolites

Les jours rallongent. Chaque matin, dans mon atelier, je découvre une luminosité plus évidente. Je peins alors dans les toutes meilleures dispositions. Depuis quelques jours je n'allume même plus la cheminée. Il subsiste alors cette odeur typique des feux éteints. Avec ce soleil, hors de questions de travailler après le repas de midi. Je profite de ces journées de printemps pour organiser mes randonnées. Les chemins forestiers sont enfin secs. De les parcourir ainsi est beaucoup plus agréable que lorsqu’ils subissent les pluies de plusieurs jours. Rien n’est plus détestable que lorsqu’ils deviennent boueux. Je mets donc à profit chacune de ces sorties pédestres pour faire un de mes circuits "trous". Tout en faisant l'assaisonnement de la salade, je me projette déjà mentalement dans mon itinéraire de promenade. Dès la vaisselle terminée, je me hâte. Je monte les escaliers en courant. Je me lave les dents dans une sorte de fébrilité grandissante.

Ce mercredi après-midi, une fois encore, je prépare mon petit sac à dos. Les victuailles et le matériel. Soudain, la sonnerie à l'ancienne de mon I-phone. C'est Anne-Marie. Elle vient aux nouvelles. Elle sait que je ritualise mes mercredis comme si mon ancienne compagne disparue était encore là. Nous bavardons un peu. Une nouvelle fois frustrée de ne pouvoir m'accompagner Anne-marie me promet de me rappeler tout à l'heure, vers seize heures. Je vais faire quelques photos. Ainsi elle pourra apprécier les belles images. Mon short kaki. Ma chemisette brune. Mes souliers de marches. La casquette Lidl que j'aime à porter par auto dérision. Son ridicule me fait tellement rire. C'est parti. Il y a une vingtaine de kilomètres jusqu'aux circuits des collines. Je gare la voiture sur le parking du restaurant. Il n'est que quatorze heures quinze et il y a quantité d'autos stationnées là. C'est surprenant de découvrir à chaque visite l'évolution des couleurs, les aspects surprenants que prend la végétation.

Comme à chaque fois, plein de gens sur la terrasse extérieure du restaurant. Je la contourne par la droite pour prendre immédiatement à gauche. Au départ du sentier, il est toujours sympathique de découvrir les couleurs de la nouvelle saison. Des bourgeons éclatent, libérant les jaunes et les blancs des premières floraisons. Le sol pierreux du chemin est tellement sec que la terre est poudreuse. Les teintes sépias de l'hiver font place à celles du printemps revenue. Le vert domine avec ses infinies nuances. Chatoyantes. Ce qui confère aux arbres une beauté solennelle. Je marche d’un bon pas pour pouvoir faire mon circuit en pleine lumière. Les journées rallongent mais le crépuscule tombe vers dix neuf heures. L'heure d'été n'est pas encore entrée en vigueur. Ce sera pour le week-end prochain. Je garde présent à l'esprit que la luminosité déclinante de la fin d’après-midi peut s’avérer piégeuse. Dangereuse et rédhibitoire. Tiens ! À nouveau la sonnerie de mon I-phone.

Sans m'arrêter je décroche. C'est monsieur Philippe, mon comptable. Il est également un bon ami, collectionneur, qui possède quelques une de mes toiles. Philippe m'apprend qu'il secondera le commissaire priseur lors d'une vente aux enchères vendredi après-midi. Il m'invite car seront proposée à la vente une de ces commodes victoriennes que j'apprécie. Je promets d'être là. Tout en marchant, je croise nombre de randonneurs. Je hume à plein poumons les effluves parfumées de cette forêt enchanteresse. Des papillons virevoltent. Ce sont les précurseurs, peut-être en avance. Voilà la première station. Un trou magnifique que l'on découvre en contournant la palissade d'un jardin privatif. Je continue mon petit bonhomme de chemin. Les dix premiers trous visités présentent un état de conservation absolument parfait. Par contre, lorsque j’arrive à la station onze, je découvre un accident. Nulle intervention humaine cette fois. C'est une cause naturelle qui est responsable de ce désastre. La planche, véreuse et vermoulue, s’est tout simplement effondrée. Il faut donc la remplacer ou percer dans une planche voisine. J’opte pour la seconde solution. Plus pérenne.

A ma prochaine visite, il me faudra emmener une planche en bon état. Planche que je vais récupérer dans la réserve de la station sept. À l'endroit où sont les deux cabanons de pêche. La rive Est du lac est prolongée de deux étangs où sont élevées des carpes. Leurs alevins sont utilisés pour repeupler les rivières. Rapidement, je prépare mon matériel. Mon petit sac à dos posé sur une des grosses pierres. Je réfléchis. J'anticipe mentalement la procédure la plus idoine. Je m'applique et je perce l’orifice. Petite mèche de six millimètres pour amorcer le perçage. Puis le trépan pour creuser un orifice de cinq centimètres de diamètre. C'est la largeur "standard". Rare sont les chibres atteignant cette dimension. Cette pensée me fait rire aux éclats. Je ponce soigneusement les bords au grain fin. J'aime fignoler. Donner un poli ivoirin sur les bords de mes créations circulaires. En passant l'index, c'est aussi lisse qu'une vitre. Je me penche pour mieux apprécier le fini.

Une vingtaine de minutes d’un labeur simple et rapide. Je prends une photo. J'ai le petit support à selfies. J'y fixe mon I-phone. Je règle sur le déclenchement automatique après dix secondes. Le temps d'ouvrir ma braguette, d'en extraire le locataire, de passer derrière la palissade, d'introduire mon sexe dans ce magnifique trou tout neuf. C'est toujours une émotion d'inaugurer ainsi une création murale toute neuve. Le film ne dure que trente seconde. Je prends une fois encore conscience que je m'entoure d'aucune précaution. Trop impatient d'essayer mon nouveau trou. Heureusement il n'y a personne. Je reprends ma balade. Le dix huitième trou, dernier du circuit, sur la descente, a probablement servi. En effet, sur la face extérieure, donnant sur l'étang, le long de la planche, il y a des coulures. Du sperme mélangé à du liquide séminal a sans doute séché là, laissant des traces jusqu’au bas de la planche. J'en éprouve un frisson de dégoût.

J'essaie de ne pas y penser. D'occulter ce détail dégueulasse. Je me penche pour constater que tout est en état parfait. Hors de question de passer mon index sur le périmètre intérieur de ce trou. Même si je ressens une profonde fierté à l'idée qu'une de mes créations ait procuré un peu de plaisir à quelques esthètes. Je m'accroupis. J’inspecte l’herbe au bas de la cloison afin de vérifier si rien n’a été oublié là. Soudain, dans l'herbe entre les résidus de feuilles jonchant encore le sol, l'éclat d'un objet métallique attire mon attention. Avec prudence, j'écarte les tiges de pissenlits. Les fougères naissantes. C'est un trousseau de clefs. Deux. Un porte clefs en forme de fer à cheval. Par association d'idées je pense à la jeune cavalière de la semaine dernière. Deux clefs qui semblent êtres celles d’une serrure de porte. Clefs standards. Sans doute perdues par les protagonistes qui ont profité de l’opportunité de ma création murale. Moi qui suit prêteur, partageur et altruiste, je ressens soudain une profonde satisfaction. J'ai en quelque sorte rendu service à quelques amateurs avertis.

Je tire le paquets de mouchoirs en papier de mon sac. J'en déplie un pour saisir l'objet. Je ramasse l'objet en me promettant de le ramener, au retour, à la gendarmerie du bourg voisin. J'ai toujours un petit flacon d'essence à nettoyer. Ce qui me permet de rendre leur éclat à ces deux clefs. De les toucher sans crainte. Cette perte a peut-être été la cause d’un tourment sinon d’une certaine angoisse. Revivons cet instant où nous découvrons la perte d'un objet important. Cela nous projette dans un état d'esprit désagréable. Je me mets à la place de la personne qui a perdu ses clefs. Ce sont des clefs de serrures de sécurité. Épaisses, lourdes. Je les glisse dans la pochette avant de mon sac à dos. Je prends l'itinéraire du retour qui contourne le lac sur sa rive droite. La sonnerie de mon I-phone. C'est Anne-Marie. Je lui raconte mon aventure de l'après-midi, ma trouvaille. Elle découvre la photo et le film de trente secondes.

<< C'est magnifique. On la voit super bien. Elle se détache à merveille sur les planches claires ! >> s'écrie t-elle. Je lui explique la méthode utilisée cette fois. Oui, car chaque réparation exige quelques efforts d'imagination. << C'est dégueu les coulures ! >> s'exclame t-elle. Je dis : << Ce ne sont pas les miennes ! >>. Je l'entends rire aux éclats avant qu'elle ne rajoute : << J'espère bien. Je veux avoir la primeur d'en apprécier les premières de visu ! >>. Cette fois c'est moi qui rigole comme un bossu. Je marche en bavardant. En fin d'après-midi la fraîcheur vient me rappeler que nous ne sommes encore qu'à la fin du mois d'avril. Anne-Marie a passé une partie de l'après-midi à ses préparations. Puis elle est allée faire des courses. Elle aussi a toujours d'amusantes anecdotes. Il arrive souvent des choses imprévues aux belles femmes. Je suis plié de rire en arrivant à la voiture. Nous nous saluons. << Je t'appelles demain ! >> conclue t-elle.

J'arrive au bourg. La gendarmerie est située à côté de l'école primaire. Je gare l'auto. Je reconnais la gendarme de l'accueil. Une belle jeune femme souriante. Je comprends qu'on puisse fantasmer sur l'uniforme. Elle passe quelquefois avec un collègue lors d'un îlotage de surveillance. Nous bavardons un peu. Je remets le trousseau de clefs trouvé. << Ça va être très facile. Ce sont des clefs de sécurité interdites de reproduction. Il y a un numéro d'immatriculation là, regardez, on va trouver très vite à qui elles appartiennent ! >> m'explique la gendarme en me montrant les lettres et les chiffres gravés. Je fais une rapide déposition. Bien évidemment je n'entre pas dans le détail. Même si là, en présence de cette ravissante militaire, j'y entrerais volontiers. Elle doit deviner mon doux tourment car lorsque nous nous saluons, elle m'adresse un merveilleux sourire. Elle conclue : << Je peux donner vos cordonnées si le propriétaire veut vous remercier ? >>

Je réponds : << Bien sûr. N'hésitez pas ! >>. Je quitte la gendarmerie alors que le crépuscule s'amorce déjà. Il va être dix neuf heures. Je reviens chez moi pour dix neuf heures trente. Mort de faim. Juste pour la tombée de la nuit. La soirée est fort agréable. Le lendemain, à dix neuf heures tapantes, je reçois le coup de téléphone d’une dame qui me remercie pour le dépôt des clefs à la gendarmerie. Je suis sous le coup d'une certaine émotion. Nous bavardons un peu. Cette dame se présente. Juliette. Elle tient une agence immobilière. Je meurs d'envie de lui demander pourquoi j'ai trouvé ses clefs au bas d'un Gloryhole. Je n'ose pas. Je n'ai pas la présence d'esprit de ruser. C'est elle qui ouvre la boîte de Pandore. << Vous vous baladez souvent par là ? >> me demande t-elle. J'attrape évidemment la balle au vol. Je réponds : << Je suis un passionné de randonnées. Et je pratique souvent sur ces sentiers ! >> Un silence. J'ai la méchante envie de me présenter comme créateur mural. Les clefs que j'ai trouvé sont celles de ses bureaux et d'une maison vide que Juliette fait visiter aux clients éventuels.

Je me jette à l'eau. Je demande : << Si vous êtes tentée, je vous propose de faire le guide et de vous faire découvrir de magnifiques sentiers. Et nous terminons par un bon repas au restaurant au bas des collines ! C'est moi qui invite ! >>. Un nouveau silence. Je rajoute : << Soyez originale, dites oui ! >>. Je l'entends rire. Elle finit par répondre : << Pourquoi pas ! Je peux me libérer les samedis à partir de quatorze heures. J'ai vos coordonnées, je vous rappelle. OK ? >>. Je la remercie. Je donnerais cher pour savoir à quoi peut bien ressembler cette femme dont la voix m'enchante. Elle ne s'attarde pas. Les femmes ne s'attardent jamais après une invitation verbale et une réponse évasive. Peut-être comme gênée de ne donner une suite sans avoir longuement réfléchi à cette proposition.

Juste avant qu'elle ne raccroche, je précise : << Deux inconnus partageant un repas dans un endroit charmant. C'est comme dans un film Hollywoodien ! >>. Je l'entends rire. << Au revoir ! >> se contente t-elle de dite. Elle a raccroché. Je me sens réellement con. Je ne sais jamais comment m'y prendre avec les femmes. Je n'ai pas son numéro. Quand j'interroge mon téléphone, l'écran affiche "secret d'appel". Je murmure : << Salope ! >> avant d'éclater de rire. De me moquer de mes dragues ridicules, stupides et maladroites. Et si je lui avais expliqué que j’étais le créateur mural ? Que j'étais celui qui décorait les cabanons de magnifiques Gloryholes ? Peut-être en aurait elle été ravie. Je l'aurais invité à découvrir mon circuit pour une randonnée commune. Elle aurait peut-être accepté avec joie. À ces pensées, je me masturbe un peu avant d'aller au salon pour allumer l'ordinateur. Me palucher sur un de mes sites préférés. "Japanese blowjobs uncensored".

Je n'arrête pas de me faire le film d'une hypothétique prochaine rencontre...


Randonnée en compagnie de Juliette
Friday 12 January 2024 12:07

Oncle-Julien
Homme, 53 ans, France
- Épisode 7 - Tous droits réservés - © - 2024 -



Juliette me propose une randonnée

Confortablement installé dans un de mes profonds fauteuils je suis plongé dans une lecture passionnante. "Le matin des magiciens" de Louis Pauwels et de Jacques Bergier. Ce vendredi soir de printemps est d'une douceur étonnante. Soudain la sonnerie de mon vieux téléphone fixe. Cet objet de collection de cuivre et de bois qui remonte aux années trente du siècle dernier. Et toujours en parfait état de fonctionnement. Je me lève pour aller décrocher. Le combiné à l'oreille, le micro devant la bouche. Quelle surprise. C'est la dame des clefs. Juliette se présente comme telle. Je la rassure. J'ai immédiatement reconnu sa voix. Nous bavardons en échangeant quelques lieux communs. J'aime bien les silences entre ses phrases. Une particularité qui m'interroge. << Vous arrive t-il d'aller randonner le samedi après-midi ? >> me demande t-elle soudain. Je reste silencieux à mon tour. Cette question a de quoi me surprendre. Je m’empresse de confirmer qu'il m'arrive évidemment d'aller randonner le samedi. La météo plutôt agréable, prévue pour le week-end, permet même d'envisager cette possibilité.

Même si je n'ai encore rien prévu. Juliette respecte autant mon mutisme que je respecte les siens. Cette demande suscite dans ma psyché un sentiment fort plaisant. La jeune femme finit par dire : << Vous n'imaginez pas à quel point je suis heureuse d'avoir retrouvé mes clefs. Je vous suis redevable. Enfin c'est ainsi que je vois les choses ! >>. J'écoute avec une grande attention. Comme on lit entre les lignes, je tente de comprendre entre les mots. Cet aveux agit sur ma psyché un peu à la manière d'une caresse. Je devine la profonde reconnaissance dont fait preuve Juliette. Toute heureuse de les avoir retrouvé, grâce à moi, je devine son sentiment. Je le comprends d'autant mieux pour l'avoir moi-même vécu il y a quelques années. Mais avec une pochette contenant mes pièces d'identités. Je perçois parfaitement son état d'esprit. Cette fois, le silence dure. Je ne sais pas comment amorcer la suite de la conversation. Je me sens stupide.

J'attends que soit elle qui prenne l'initiative d'une suite à cette discussion. Est-elle dans le même embarras ? Je sens que la balle est dans mon camps. Il est urgent de l'attraper au vol avant qu'elle ne tombe de l'autre côté de la clôture. C'est un peu comme si cette phrase m'échappait : << Et en soirée nous nous offrons ce restaurant dont je vous parlais hier soir ! >>. Nous jouons avec les silences comme le font les virtuoses de leurs instruments. Je me lance une nouvelle fois pour briser ce silence devenu frustrant. Je propose à Juliette de passer la prendre à l’endroit de son choix. Elle répond enfin et spontanément. << C'est une bonne idée ! >>. Nous passons en revu les endroits que nous connaissons. La jeune femme habite dans la banlieue de la ville voisine. Une vingtaine de kilomètres de chez moi. Juliette revient sur son enthousiasme. Un revirement tout aussi étonnant. Après-tout, nous sommes de parfaits inconnus l'un pour l'autre.

Juliette a alors cette suggestion toute féminine mais judicieuse. Rendez-vous est tout simplement fixé au départ du sentier. Sur le parking du restaurant. Je demande : << Si vous êtes libre en soirée, je réserve une table. On y mange très bien. C'est convivial et campagnard. Nouveau silence. Celui-ci devient agaçant. Que d'hésitations inutiles dont s'encombrent souvent les femmes. J'ai envie de dire : << Allez bon sang, on se lance ! >>. C'est comme si Juliette devinait mon état d'esprit. Aussi, elle répond : << D'accord ! Mais je suis une "couche tôt". Je fais mon jogging avec une amie le dimanche matin ! >>. Je ne peux m'empêche de lâcher : << À la bonne heure ! On fait comme ça alors ! >>. Comme soulagée, Juliette change de ton pour me confier être une grande sportive. Comme je le suis également, nous échangeons quelques anecdotes sportives. Je suis culturiste. Je suis donc toujours vigilant quand à mes apports caloriques. << Je fais attention moi aussi ! >> précise la jeune femme. Nous bavardons encore un peu avant le mot fatidique qu'elle lâche : << Bon ! >>.

Ce qui annonce la fin des bavardages. Nous nous saluons. Je raccroche. Je reste dubitatif. Dans quoi me suis-je encore engagé ? C'est ma première interrogation. Je retourne à ma lecture. Impossible de me concentrer sur le paragraphe que je lis deux fois sans le comprendre. Je suis en pleine transcendance. Ce phénomène qui pourrait me faire relire vingt fois les mêmes phrases sans en comprendre le sens. Mon esprit partant en vadrouille dès le troisième mot. Cet état mental m'amuse. Subrepticement, du plus profond de mon être monte une excitation. Je me dis à plusieurs reprises : << Tu as rendez-vous avec une meuf demain, Julien ! Tu te rends compte ? Un nouveau "plan" ! >>. En allant m'assoir devant mon ordinateur, je me surprends à esquisser un tango pas du tout Argentin. Tournant sur moi-même en me demandant à haute voix : << Et si c'est une moche ? Une petite grosse aux cheveux courts. Aux pieds plats ? >>

Je me mets à rire. C'est vrai, je n'ai absolument aucune idée du physique de mon rendez-vous de demain. Soudain la petite voix au fond de moi : << Si elle est sportive, la petite grosse, tu peux déjà laisser tomber. Sacré Julien va ! >>. J'allume mon ordinateur pour aller directement sur un des sites Japonais que j'affectionne. C'est personnel mais pour moi ce sont les meilleurs. Les filles sont souvent belles, vicieuses. C'est crade et bien dégueu. De plus je connais les sites qui proposent des films entre une et deux heures non floutés. Totalement gratuits. J'ouvre ma braguette. J'en extrais le locataire. Le film de ce soir est consacré à ces fausses "journalistes" qui présentent des informations Japonaises bien réelles. La parodie est une réussite exemplaire. La "présentatrice" est belle comme un levé de soleil sur le Fujiyama. Au bout de quelques minutes un type en short lycra noir vient frotter sa bite sur son merveilleux visage d'innocente.

S'en suivent des cascades incessantes du foutre d'une dizaine de protagonistes dont ne voit jamais que le sexe. Ces petits sexes Japonais que semblent savourer ces adorables jeunes filles merveilleusement délurées. Des amatrices à voir leurs réactions, leurs attitudes. C'est divin. Je me masturbe en bénissant le Japon et sa culture cinématographique "Zen". Pour un peu je me mettrais presque en position de méditation. C'est extraordinaire, j'en oublie Juliette. Et surtout le tourment qu'elle a éveillé en moi. Je visionne l'intégralité du film jusqu'à la présentation météo sur Tokyo. Lorsque la jeune présentatrice fait pipi debout, en souriant à l'objectif de la caméra, devant la carte du Japon. Désignant la région d'Hamamatsu de son index gracile. Zoom de la caméra pour nous montrer le sperme qui fait office de shampoing sur sa magnifique chevelure d'un noir de jais. Je me pignole ainsi jusqu'aux environs de vingt trois heures. J'aime à rester sans éjaculer. Sublime

Je ne fais qu'appliquer la philosophie toute orientale de "rétention" de la substance vitale. Afin de me charger de la fameuse "Kundalini". Cette énergie des profondeurs. Ce qui me prédispose d'ailleurs à une bonne nuit de sommeil. Il est sept heures quand je me réveille. Je déteste traîner au lit. Mon jogging et mon entraînement m'attendent. Avant ma douche et les courses à l'hypermarché. Je téléphone au restaurant des collines. J'y réserve une table pour dix neuf heures. Il est midi quand je me prépare une bonne platée de spaghettis. Accompagnée d'une salade de carottes. D'un dos de cabillaud blanc poêlé. Comme si je trichais avec moi-même je fais semblant d'occulter mon état de plus en plus fébrile. La vaisselle. Je monte me laver les dents. Je m'inspecte dans le miroir. Avec le rasoir stylo, je me débarrasse de tous les petits polis désobligeants. Dans les narines surtout. Quelle horreur quand dépassent des poils de nez. Je veille à mon allure. Comme un adolescent pour son premier rencard.

Treize heures quinze. Me voilà parti. Il y a vingt cinq kilomètres jusqu'au parking du restaurant. La circulation est fluide. J'arrive pour treize heures quarante cinq. Il y a déjà de nombreuses voitures garées là. C'est samedi. Il y a davantage de fréquentations. Le lieu est le départ pour les différents chemins. Je change de godasses pour des croquenots de marche. Mes fidèles Queshua de randonnées. Je vérifie le contenu de mon petit sac à dos. Cet après-midi encore je trimballe mon matériel. Ma perceuse et les accessoires. Au cas je serais victime d'un "lapin", je ne serai pas venu pour rien ni les mains vides. Sinon c'est en secret que je ferai la vérification de mes créations murales. Je mémorise l'itinéraire de la promenade à venir. Sur celui que j'initie mentalement nous arriverons au dernier trou que j'ai baptisé le "trou des clefs" par la rive Ouest du lac. Très beau sentier. Surtout qu'avec ce soleil, la végétation est luxuriante. Verte partout.

Une Audi blanche arrive, roulant lentement entre les autos pour se garer à une trentaine de mètres. C'est une jeune femme brune. La quarantaine. Je me dis : << Put-hein, si c'est mon rendez-vous, j'ai gagné au Loto ! >>. Elle ne m'a pas vu. Ma grosse berline Allemande attire pourtant l'attention. Je la regarde. Elle s'ajuste dans son miroir de courtoisie. Elle tourne la tête. Son visage encadré de longs cheveux presque noirs, aux vagues légèrement ondulées. Je sors de la voiture. Elle sort de la sienne. Je crois bien que nos surprises sont identiques. On le sent bien quand le courant passe instantanément. Juliette est grande. Mince. Le physique presque "insolent" de la sportive. Nous nous sourions. Je suis en short et T-shirts, exhibant mon physique de culturiste. Elle est en short, T-shirt. Sublime. Nous fermons nos voitures avant de nous rejoindre. Il y a un immense soulagement qui m'étreint subitement. Nulle petite grosse aux cheveux courts à l'horizon

Nous nous dirigeons l'un vers l'autre. Nous nous serrons la main. << Bonjour ! >> faisons-nous en même temps avant d'en rire. Je demande : << Juliette ? >>. La jeune femme répond : << Julien ? >>. Nouveau prétexte à sourire. Nous comparons nos petits sacs à dos. Dans le mien des barres de céréales, deux pommes. Une gourde d'eau. La minuscule paire de jumelle. Un mini parapluie, un K-ways. Mon matos à trous. Dans le sien un sweat, deux oranges. Des petits gâteaux aux céréales "bio". Nous prenons le sentier de droite qui contourne le restaurant. La terrasse est pleine de gens attablés. Nous sommes obligés de marcher l'un derrière l'autre. J'ouvre la marche. Une cinquantaine de mètres jusqu'au pont en dos d'âne qui enjambe la rivière torrentueuse. À gauche, le sentier devient chemin au bout d'une centaine de mètres. Nous pouvons enfin marcher côté à côte. Nous bavardons. Juliette s'avère une femme très cultivée, très intelligente.

Elle me parle de son entreprise. Une agence immobilière spécialisées dans les locaux commerciaux. Principalement à vocation médicale. Comme toutes les femmes mariées, Juliette ne manque pas de glisser l'existence de son mari dans la conversation. Un peu comme pour placer des jalons sur le terrain tout neuf de notre projet de l'après-midi. J'écoute. Beaucoup plus que je ne parle. Mais Juliette s'avère une rusée stratège pour emmener la conversation sur mes activités, ma vie. Elle est étonnée de me savoir seul. Je lui confie que sans avoir marié je suis veuf d'une compagne avec qui j'ai passé près de vingt ans de mon existence. Que j'en ai fait le deuil mais qu'une certaine solitude parsemée d'aventures me convient parfaitement dans cette période de mon existence. << Des aventures ? Des trucs sympas ? >> me demande t-elle soudain espiègle. Paraissant très intéressée. Je refuse d'en révéler davantage pour le moment. Je donne souvent le lien de mon Blog. Tout y est raconté, relaté, narré dans les plus infimes détails. Mais là, je préfère attendre. En découvrir un peu plus sur ses goûts.


Sur le chemin, tout en bavardant, tout en marchant, je vérifie secrètement mes trous. Nous passons devant la septième station. Jusque là toutes mes créations murales sont intactes. Je ne sais pas si Juliette y prête attention ou si elle fait mine de ne rien remarquer de particulier. Ce mystère me passionne, m'excite. J'ai envie de m'arrêter devant chacun de mes trous pour le présenter. Pour annoncer fièrement que j'en suis le créateur. L'auteur. Le génie du perçage à la Black & Decker. Je n'en fais évidemment rien. C'est un peu frustrant. Je déteste rester dans le mensonge. Même par omission. Si seulement Juliette pouvait montrer du doigt un de ces orifices en demandant : << C'est quoi ? >>. Toujours est-il que je découvre une jeune femme de quarante ans ans, pleine d’humour, d'optimisme, de joie de vivre et capable de dérision. Le rêve. Elles sont souvent chiantes et pas très intéressantes quand elles sont "canon". Ce qui me passionne immédiatement c’est la culture générale dont fait preuve cette femme. J'écoute. J'aime écouter les femmes.

Juliette peut parler d'Oscar Wilde en citant des passages entiers du "portrait de Dorian Gray". Juliette peut évoquer Gustave Courbet en me parlant de la ville natale du peintre d’Ornans dont elle a visité la maison musée. La vie publique de Salvador Dali n'ayant aucun secret pour elle. Je suis enchanté de me retrouver en si bonne compagnie. Je n'ai qu'à écouter, à me laisser bercer par ses connaissances en histoires médiévales. Nous pouvons donc rester dans des préoccupations intellectuelles et cérébrales. Les meilleures. Je m'arrête devant mon chef d'œuvre numéro sept. Celui du stock de planches. J'ai prévu mon arrêt car il y a là un banc. La vue sur le lac depuis les hauteurs est superbe. Je demande : << Comment se fait-il qu'avec vos intérêts vous exerciez dans l'immobilier ? >>. La jeune femme éclate de rire. Elle tire une des deux oranges de son sac qu'elle me tend. Je lui tends une pomme. << Mon intérêt ? Mais il est purement financier cher Julien ! Le pognon ! >> répond t-elle avant de rajouter : << Je gagne bien mieux ma vie qu'en restant professeur. Ce que j'ai été durant dix ans ! >>.

Je suis admiratif. C'est un aveux dont elle me gratifie. Je daigne enfin parler un peu de moi. Riche hériter d'une fortune familiale, consacrant mon existence au dilettantisme. Pratiquant la peinture par passion autant que pour avoir une occupation. Créateur occasionnel de trous. La jeune femme m'écoute. Je lui confie être moi aussi à la tête d'un patrimoine immobilier que gèrent mon expert comptable et mon notaire. Je sens bien que je suscite soudain un intérêt accru chez mon interlocutrice. Je marque un point. Je parle un peu de ma famille. De la noblesse Écossaise dont je suis issu. Parti sur ma lancée j'aborde le domaine de mes fantasmes mais sans entrer dans le détail. La jeune femme est tout autant intéressée. Je trouve ça absolument génial. Autant y aller franco. Je m'entends dire : << Le trou sous lequel j'ai trouvé vos clefs est une de mes créations ! >>. Le silence est soudain lourd. Même le gazouillis des oiseaux a cessé. Ai-je fais le con ? N'aurait-il pas été préférable de me taire ?

Je joue avec mes doigts comme un collégien attendant sa sentence. Quelle sera la punition qui me sera infligée ? C'est un énorme éclat de rire qui me fait fondre de soulagement. << Sans déconner ? >> hurle t-elle entre deux rires sincères qui viennent du plus profond de son être. Que c'est beau. C'est merveilleux une femme qui rit à s'en tordre. Elle se lève, s'accroupit, devant moi à quelques mètres pour répéter : << Sans déconner ? Comme un gosse ? >>. Je suis gêné. Je me sens vraiment comme un gamin surpris dans une de ses conneries. Elle boit de l'eau de sa bouteille. Je dis : << Oui, comme un gosse ! >>. Juliette me regarde avec la compassion d'une infirmière en psychiatrie devant un de ses patients. C'est moi qui me met à rire. J'en ai rapidement mal au ventre. Juliette se relève pour lancer d'une voix sentencieuse et avec le plus grand sérieux. << Vous, je vais pas vous lâcher avant de tout savoir ! >>. Je reste à la fixer. Un peu inquiet.

<< Un type de quarante deux ans qui fait des trous dans les murs ! Soit ça relève d'une pathologie mentale, soit c'est le dernier des pervers ! >> s'exclame Juliette. Elle revient s'assoir pour rajouter : << Dans les deux cas ça mérite une analyse approfondie. J'ai justement une vocation d'analyste ! >>. Nous éclatons de rire. Elle se retourne en disant : << Le trou, là, c'est vous ? Tout comme ceux qu'on a croisé en montant ? >>. Penaud, comme un adolescent surpris en pleine masturbation, je me contente d'un : << Oui ! >> que je chuchote. Juliette s'écrie : << Tu comprends que je veuille en savoir davantage sur ton "cas" ? >>. Je réponds : << Oui docteur ! >>. Ce tutoiement subit achève de me rassurer. Je confie à Juliette l'origine de ma passion pour les trous. Un site porno "Gloryhole secrets" que j'ai découvert il y a peu. Dix neufs euros la semaine pour avoir droit à un abonnement aux exclusivités des dernières productions. Juliette m'écoute amusée. << Mon amant connaît aussi ! >> lance t-elle.

Juliette est à la fois amusée et charmée par mes révélations. Autant que par mes créations murales. Je lui apprends l'existence d'Anne-Marie ma meilleure amie. << Attention, je suis exclusive et terriblement jalouse. J'ai un comportement de panthère ! >> m'avoue la jeune femme. Je ris. << Ne riez pas monsieur vous pourriez y risquer vos yeux, je griffe ! >> rajoute Juliette. C’est suffisamment original pour susciter nos intérêts. Je lui explique la genèse de chacun des orifices percés par mes soins virtuoses. Elle ne manque pas d’évoquer les petits plaisirs sous entendus derrière tous ces trous. En parfait gentlemen, je reste volontairement dans la pure vue de l’esprit et dans l’hypothétique. Qualités que semble apprécier tout particulièrement la jeune femme. Il est évidemment hors de question de passer au test, à la pratique. Je reste dans l'hypothèse, dans le conditionnel, dans le pur verbiage démonstratif et narratif. J'avoue avoir fréquenté quelques Gloryhole à Amsterdam avec mon ancienne compagne disparue. << Partageur et échangiste, je constate ! >> lance Juliette. Je confirme. Nous en rions beaucoup. Un peu bêtement, je me justifie : << C'était il y a dix ans ! >>

Juliette se lève. À cette septième station, je récupère, dans la pile, une planche en excellent état. Je la prends sous le bras. Il me faut remplacer la planche de la station onze. J’explique tout cela à Juliette qui est à se réjouir de se retrouver mon assistante et ma partenaire. Elle est évidemment pliée de rire et la conversation reste à présent axée sur les sexualités déviantes dont Juliette semble partager les penchants. Nous arrivons à la station onze. Rapidement, tirant le matériel de mon sac à dos, je me mets à la tâche. La jeune femme, adroite de ses mains, m’aide avec une efficacité remarquable. Juliette découvre avec consternation le matériel que je tire de mon sac. << C'est surréaliste. Je me pince pour être sûre de ne pas rêver ! Vous trimballez tout ça ? >> lance t-elle à plusieurs reprises. Nous n'arrêtons pas de rire. Doucement, imperceptiblement Juliette devient ma complice de jeux. Nous sommes là comme des gamins à "jouer".

Nous arrachons la vieille planche vermoulue. Je dispose la nouvelle. Juliette la tient fermement. Je prends ma visseuse-perceuse Black & Decker. Je demande : << Prête ? OK ? >>. Juliette de l'autre côté répond : << OK ! >>. Je perce en disant : << Attention les doigts ! >>. Je fixe la nouvelle planche avec quatre vis. Puis, je perce le trou idéal de cinq centimètres de diamètre. La jeune femme contourne la cloison pour me rejoindre. Elle me demande de quand date ma passion pour la création murale. Je lui explique ma toute première expérience, sur la Reeperbahn, à Hambourg, lorsque j’avais dix neuf ans, dans le sous-sol d’un salon de thé. << Des cabines avec deux trous dans les murs de séparation. De chaque côté un couple. Juliette m'écoute avec les yeux grands ouverts. Nous avons recommencé à nous vouvoyer. << Que faisiez-vous à Hambourg ? Un Écossais en Allemagne ! >> demande Juliette. J'explique : << Un stage pour mes études. Je suis diplômé de l'École des Beaux-Art de Paris chère madame ! >. Un peu moqueuse, elle fait : << Wouah ! >>

À ma grande surprise Juliette me raconte sa découverte de quelques Gloryhole dans des toilettes publiques. Toutefois ce n’est que la semaine dernière qu’elle a commencé à en comprendre le fonctionnement exacte. Accompagnée d’un vieil ami, marié lui aussi, entrepreneur et vicelard. Elle en garde un souvenir mitigé puisque Jean-Claude, le vieil ami en question, est un éjaculateur précoce. << Cinq minutes et "hop" ! Terminé ! >> s'exclame la jeune femme qui s'empresse de rajouter : << J'aime quand ça dure ! >>. Effrontément, en rangeant mon matériel, je demande : << Vous aimez les pipes ? >>. Juliette ne répond pas. Un long silence. Elle me regarde achever le ponçage des bords du tout nouveau trou. Je ne pense plus à ma question quand elle y répond : << Je réserve à mes très rares partenaires de découvrir par eux-même. J'aime être surprise. J'aime qu'on m'étonne ! >>. J'avale de travers. Je cache mon trouble.

Faisant appel à mon courage je propose une prochaine randonnée. Tout aussi effrontément je soumets l’idée de lui faire découvrir les longues joies que je sais offrir à mes partenaires. Juliette a cette réaction typiquement féminine de se détourner en répondant : << On verra ! >>. Par dérision, en mettant mon petit sac sur le dos, une fois le travail terminé, je propose à Juliette de vérifier, si, du côté ou elle se trouve, tout est parfaitement fonctionnel. Je passe derrière la cloison, j’ouvre ma braguette et je glisse mon sexe généreux par l’orifice. << C’est super ! >> fait la jeune femme en éclatant de rire. Je reste ainsi. Une érection commence à gagner ma virilité. Contractant mes muscles fessiers, je fais bouger ma turgescence. << C’est absolument superbe ! >> rajoute Juliette entre deux éclats de rire. Je sais à quoi m'attendre. Toutefois mon acte téméraire et d'une certaine façon "héroïque" restera sans effet. Rien. Juliette vient me rejoindre. Je me branle. Elle reste distante. Silencieuse. << On continue ? >> s'exclame t-elle pour mettre un terme à ma masturbation. Ai-je encore merdé ? Son attitude est souvent plus distante.

Ce n'est pas le genre de femme à sucer un inconnu après quelques heures de balade. Je ne suis donc ni frustré ni dépité. << Vous êtes un heureux "propriétaire" ! "Elle" ferait des envieux ! >> lance Juliette en pointant son index en direction de ma turgescence. Nous rions aux éclats une nouvelle fois. Me voilà rassuré. Je n'ai rien "brisé". Je me réajuste, je range mon sexe, je ferme ma braguette et j'attrape les sangles de mon sac à dos. Nous continuons la tournée d’inspection. Nous arrivons à la station dix huit, le dernier Glory Hole du circuit. J'explique que c’est là, au pied de la paroi, que j’ai découvert ses clefs. La jeune femme me raconte sa seule et unique expérience, à genoux dans l’herbe devant le magnifique trou que j’ai percé là, avec amour, l’été dernier. J’en éprouve soudain une fierté plus grande encore. Elle a pratiqué avec ce vieil ami, Jean-Claude, éjaculateur précoce et peu gâté par la nature. Je montre les coulures de foutre en demandant : << C'est lui ? >>

Elle cache son visage dans ses mains en éclatant de rire. Nous prenons le chemin du retour. En chemin, elle décline mon invitation au restaurant. Je propose d'y passer tout de même pour nous excuser. << C'est la moindre des choses. Je mange très rarement au restaurant, j'ai une diététique extrêmement sévère ! >>précise t-elle. Juliette m’invite à venir manger chez elle le lendemain, dimanche en soirée. << Je serai seule. Mon mari a une relation maladive avec sa mère. Tous les dimanches soir il va manger chez sa maman ! >> rajoute t-elle. Premier dimanche des vacances scolaires de Pâques. J’accepte en proposant de ramener le dessert. Une tarte aux noix de ma création. Excellent cuisinier, je suis également très bon pâtissier. Nous nous séparons devant nos véhicules respectifs. << Trois bises Écossaises et réglementaires ? >> lance t-elle en me tenant les épaules. Nous nous suivons sur la petite route jusqu’à l’arrivée au rond-point.

Quel merveilleux après-midi...



Homme, 53 ans, France
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Je suis invité à manger chez Juliette

Quand j'arrive chez moi ce samedi soir, je m'empresse d'allumer mon I-phone. Trois appels manqués. Anne-Marie a cherché à me joindre une première fois à seize heures. Une récidive à dix sept heures. Une nouvelle fois à dix huit heures. J'interroge ma messagerie. Deux messages qu'elle m'a laissé. Je me dépêche de répondre à ses inquiétudes. Lorsqu'elle apprend que j'ai passé l'après-midi avec une autre, j'ai droit à quelques remontrances. Même si notre relation n'est qu'une profonde amitié, Anne-Marie est une femme. Donc exclusive en amitié comme en amour. Très rapidement le ton revient à l'humour et à la dérision. Rassurée par mon récit, elle conclue : << Espèce de salaud, tu lui as montré ta queue par le trou. Je veux que tu me gratifies de la même démonstration ! >>. Nous rions aux éclats. Je lui propose de venir manger à la maison de soir. << J'ai prévu un truc avec ma copine du boulot ! >> s'excuse t-elle. Je n'insiste pas.

Nous bavardons ainsi une bonne demi heure. Anne-marie me propose une webcam demain matin, dimanche. Nous pourrons discuter de visu. Nous nous souhaitons une bonne soirée. Je me fais à manger. Une salade de concombre. Deux nems avec un riz cantonnais. Je lis, j'écoute un peu de musique. Il est vingt et une heures trente. La sonnerie de mon I-phone. C'est Juliette. Elle m'avoue téléphoner dans le secret de sa salle de bain. La jeune femme revient sur notre randonnée. Un agréable souvenir s'installe déjà dans sa mémoire. << J'exige une récidive ! >> dit-elle à quelques reprises. C'est un peu comme avec Anne-Marie, je ne peux pas dire grand chose dans le flot des paroles. J'adore. Ça m'arrange, j'aime écouter en silence. Quand je peux enfin en placer "une", je parle d'Anne-Marie, de la "scène" qu'elle m'a faite. << Encore une jalouse. Pauvre Julien. Ça en fait deux ! >> s'écrie Juliette. Nous rions aux éclats. Elle conclue : << On se voit demain soir, pour 19 h ? >>. Je confirme. Je serai là sans rien emmener comme convenu. << On parlera "trous" ! >> fait elle encore avant de raccrocher.

Mon dimanche commence à neuf heures. Après cette grasse matinée que je m'accorde ce jour là. Je prends mon petit déjeuner en pensant à Juliette. À son invitation. À sa compagnie. À notre randonnée. Me reviennent à l'esprit des mots, des situations. J'essaie de décrypter des phrases prononcées dans des instants précis. Le petit film que je me fais me procure une agréable érection. Érection que je caresse affectueusement sous la table en dégustant ma tartine au miel. Je prends tout mon temps. La petite vaisselle. Je monte me laver les dents. Redescendu au salon, j'allume l'ordinateur. En ces années-là je travaillais encore sur Windows. J'ouvre ma boîte mail. Je découvre mes courriels. J'y réponds lorsque mon I-phone se met à vibrer sur le bureau. Sur l'écran la photo d'Anne-Marie. Ponctuelle, comme à son habitude. Il est dix heures. Nous bavardons un peu avant que nous ne connections nos webcams. Tout fonctionne parfaitement.

Sur l'écran, le visage de ma meilleure amie dans son salon. Elle commence par me sourire malicieusement. Elle me raconte le programme de son dimanche. Elle ira manger chez ses parents à midi. L'après-midi sera consacré à sa sœur, à son beau-frère et à leurs deux petites filles. << Il y aura bientôt le "Lapin de Pâques" et les œufs. On va tout préparer. Je te raconterai ! >> m'explique t-elle. Évidemment Anne-Marie revient sur mes deux dernières rencontres. Virginie la jeune cavalière il y a deux semaines. Juliette il y a trois jours. << Tu es quand même un sacré salaud dans ton genre ! Séducteur, va ! >> s'exclame t-elle avant de rire. Je précise : << Mais si tu venais randonner avec moi, tout cela ne se passerait pas ! On ferait des trous ensemble ! >>. Nous rions. << Attends, le jour où tu m'auras dans les pattes, tu n'auras peut-être qu'une envie, c'est d'aller randonner tout seul ! >> fait elle encore. Je propose de songer sérieusement à organiser enfin une virée tous les deux.

Nous restons en webcam jusqu'aux environs de onze heures trente. C'est très agréable. Nous nous quittons virtuellement. << Je t'appelle ce soir quand tu seras chez ta Juliette pour foutre un peu la merde ! >> conclue Anne-Marie. Je sais qu'elle en est bien capable. J'éteins l'ordinateur avant de quitter le salon pour la cuisine. Une salade de carottes. Deux tomates farcies à la viande hachée. Accompagnées de pommes de terre rissolées à la poêle. J'aime faire la cuisine. J'y consacre toujours un peu de temps. J'apprécie de présenter dans mon assiette une "œuvre d'art". C'est encore meilleur quand ça flatte le regard. Je mange en organisant mon programme de l'après-midi. J'ai bien envie de faire un de mes circuits "trous". Mais un dimanche aussi ensoleillé verra défiler des foules sur les sentiers. Ce qui serait rédhibitoire si je devais procéder à quelques réparations. Je préfère randonner en semaine. Il est beaucoup plus simple de faire face aux imprévus.

Ce sera une promenade à bicyclette. La première de l'année. Je prépare mon petit sac à dos. Je sors ma tenue vélo en lycra. Je vais décrocher ma bicyclette au fond du garage. Je retire la bâche qui la préserve de la poussière. Un coup d'huile sur la chaîne. Le gonflage des pneus. Pour mon VTC j'aime une pression forte. 5,5 bars à l'arrière et à l'avant. Trois cent mètres jusqu'à la rivière. La passerelle. Cinq cent mètres jusqu'à la piste cyclable. Je pédale contre un léger vent de Nord Est. Avec les mouvements, la température est très supportable. Ce sont mes cinquante premiers kilomètres de l'année. J'arrive au port de plaisance. Il y a du monde. Pas une table de libre aux deux terrasses des bars restaurants. Je me console d'un cornet de glace que je déguste assis sur le muret de la jetée. Je suis de retour pour dix huit heures. Pour revenir, ce même vent de Nord Est m'a poussé sur les vingt cinq kilomètres. Plutôt cool. Je prends ma douche sans traîner.

Mon Levis 501, mon sweat bleu nuit. Mes baskets. Me voilà en route. La circulation est fluide. Je roule sur les vingt kilomètres avec une certaine impatience. 18 h50. Je me gare sur le petit parking entre le monument et l'entrée du square. Je prends l'itinéraire conseillé par Juliette. Ce qui permet d'arriver par l'arrière des maisons. Sans être aperçu. J’arrive chez Juliette en ce dimanche soir, pour dix neuf heures piles. Juliette m'attend devant le portillon du jardin. Nous nous serrons les mains. La discrétion est de rigueur. Juliette est une femme mariée. Inutile d'attirer des curiosités malsaines. Elle m'invite à la suivre en restant sur les dalles de grès. C'est un beau jardin. << Le potager, c'est mon mari ! >> précise la jeune femme. Juliette est vêtue d'une paire de jeans. D'un sweat shirt bleu. Des baskets. Nous rions en découvrant nos vêtements semblables. En pénétrant dans la maison, immédiatement, mes narines sont flattées par l'odeur.

De suaves effluves qui achèvent d'ouvrir mon appétit. Je suis mort de faim. Juliette porte ce soir ses longs cheveux attachés en natte. Je la trouve plus naturelle que hier. La jeune femme a préparé une tourte aux poireaux. Elle m'invite à m'assoir. Je veux toujours me laver les mains avant. << C'est là, au fond du couloir, à droite. À gauche c'est les toilettes ! >> dit elle. Je la laisse. Quand je reviens dans la cuisine tout est prêt. Aussi, assis à la table, lorsque je vois cette magnifique Flamiche Picarde encore fumante, mon appétit est aiguisé jusqu'à la torture. Je dis : < Excusez-moi Juliette, mais je suis habité d'une faim indécente ! >>. Elle se met à rire en coupant deux parts. Elle répond : << J'aime l'indécence ! J'aime beaucoup ! >>. Ces mots provoquent un déclic dans ma psyché. Que dois-je comprendre ? Je cherche désespérément une formule spirituelle pour rebondir sur cette affirmation. Ne trouvant pas, je reste silencieux. Ah, les filles !

Nous savourons ce repas en bavardant. La jeune femme parle de son mari. Les quinze années que dure leur mariage. << J'ai une rivale contre laquelle je ne peux rien. Ma belle mère ! >> lance Juliette. Elle m'explique, en riant, la relation de son mari avec sa mère. << Il ne m'a jamais trompé qu'avec elle ! >> dit elle encore alors que nous rions aux éclats de cette plaisanterie. Une fois encore je découvre le talent de dérision de cette nouvelle amie. Je demande : << Et vous ? Quelques aventures ? >>. Elle reste silencieuse un long moment. Nous mangeons de bon appétit. Parfois la jeune femme se lève. Remplir la carafe d'eau. Faire bouillir de l'eau. Moudre du café. Je prends conscience, avec plus de certitude encore, du charme et de la séduction qu'exerce cette grande et belle jeune femme. Pour l’entrée, Juliette a concocté une délicieuse salade d’avocat. La laitue qui accompagne la tourte dorée y apporte cette touche de fraîcheur printanière.

<< Nous avons la soirée. Mon mari revient le plus souvent après vingt et une heures. Après avoir bordé sa maman ! >> lance la jeune femme, pleine d'humour. J'essaie de comprendre entre les mots. Quelle doit être mon attitude. Pour un homme, un premier rendez-vous reste toujours une interrogation. Mais le second rendez-vous donne l'impression de passer un examen. J'opte pour la plus totale passivité. Ne rien n'entreprendre. Ne faire aucune allusion au sexe. Attendre et savoir attraper au vol chaque balle lancée dans mon camps. C'est comme un jeu d'échec. Il faut avancer le bon pion. Pour le dessert, Juliette me propose de passer au salon. J'aide la jeune femme à débarrasser. Nous mettons le tout dans le lave vaisselle. << Mon mari ne pose jamais de question. Je ne suis même pas obligée de mentir ! >> précise Juliette en faisant des étirements, debout, penchée en avant pour toucher ses baskets du bout de ses doigts. La sportive.

Juliette dirige son agence immobilière. J'apprends qu'elle se retrouve bientôt avec deux semaines de vacances. Elle va passer dix jours, à partir de jeudi, chez ses parents en Vendée. Nous sommes confortablement installés dans des fauteuils. Devant nous, sur la table basse qui nous sépare, nous dégustons des coupes glacées. Nous bavardons. Juliette parle de son travail. De sa collaboratrice, de sa jeune secrétaire et de son agent immobilier qu'elle appelle : << Mon Mario ! >>. J'aimerais bien savoir s'il se passe des trucs avec ce "Mario". Je me garde évidemment de toute question. Fidèle à ma stratégie d'écoute. Très rapidement toutefois la conversation dévie sur notre randonnée de hier. Nous évoquons un peu le parcours jalonné de trous. Mes créations murales. << Je veux absolument découvrir chacune de vos œuvres. Vous allez devoir faire le guide mon cher Julien. Vous m'aurez donc sur le dos pour quelques randonnées à venir ! >> précise t-elle.

Je la rassure, ce sera un réel plaisir. Juliette rajoute : << Une randonnée avec moi, une randonnée avec votre Anne-Marie ! >>. Nous en rions quand subitement mon I-phone se met à vibrer dans ma poche. << En parlant de la louve la voilà qui sort du bois ! >> lance la jeune femme. C'est très exactement ça. Le visage d'Anne-Marie s'affiche sur l'écran de mon téléphone. J'hésite. << Décrochez Julien. Je débarrasse pendant ce temps ! >> fait encore Juliette en se levant. Je reste en mode sourdine pour porter l'appareil à mon oreille. J'entends : << Alors, tu es entrain de conclure ou tu as terminé ? >>. Je murmure : << Rien. Tu es entrain de te projeter le mauvais film. On a bien mangé, on a bavardé et là, je m'apprête à repartir ! >>. Anne-Marie me raconte un peu de son après-midi. Je propose de la rappeler une fois rentré. << Non, je serai au lit. Je t'appelle demain. Je suis en vacances tu sais ! >>. Elle raccroche. Juliette reviens s'assoir.

<< Elle s'est inquiétée pour rien. Vous l'avez rassurée ? >> me demande t-elle. Nous rions. Nous parlons encore un peu de nos cursus professionnels, sociaux et affectifs. Petit salopiot que je suis, j’essaie à présent d’orienter la conversation sur la sexualité débridée des bonobos, (et de la mienne). Juliette n'est évidemment pas dupe mais il va être vingt et une heures. Elle reste sur le sujet de ses vacances. Je me lève. Elle me raccompagne par le jardin. Il fait nuit. Juste le croissant de lune pour éclairer les trois cent mètres qui me séparent de la voiture. << On reste en contact. Mails ou téléphone. On s'organise la prochaine randonnée pour mon retour ! >> précise t-elle avant de rajouter : << Vous êtes de très agréable compagnie Julien. Merci d'être venu passer la soirée avec moi ! >>. Nous nous saluons. Une fois dans la voiture je tente de décoder les éventuels "messages cryptés" de nos conversations. Je palpe mon érection en conduisant.

J'ai bien essayé d'orienter la discussion. Par moments. Tentatives pourtant adroites et subtiles. En pure perte, car Juliette, la quarantaine, n'est pas tombée de la dernière pluie. Évidemment qu'à chaque fois elle m'a vu venir avec mes talons Louis XV, ma chemise à jabots Henri IV et ma perruque Louis XIV. On ne la lui fait sans doute plus ! Ces pensées, ces métaphores burlesques me font rire tout seul. Je suis tout de même comme soulagé. Nous sommes restés dans l’écume des choses. À peine suis-je assis devant une bonne tisane dans mon fauteuil que sonne mon téléphone. À ma grande surprise c'est Juliette. Toujours en formule "secret d'appel". Elle m'appelle depuis sa salle de bain. Son mari est en pyjama devant le film du dimanche soir. Film devant lequel il s'endort souvent avant la fin. Elle précise en soupirant : << La vie de couple quoi ! >>. Amusée autant que moi, elle me donne quelques détails sur le pyjama à rayures de son homme.

Juliette me propose une randonnée dès le mardi après-midi de son retour. Elle m'avoue avoir cogité longuement après mon départ. << Si, bien sûr, les conditions météorologiques le permettent ! >> précise t-elle avant de rajouter : << Voilà mon numéro de téléphone ! >>. Je reste un peu décontenancé devant son initiative. Nous bavardons encore un peu. Elle parle à voix basse. Je suis souvent obligé de dresser l'oreille pour ne pas lui faire répéter. C'est un plaisir de l'entendre à nouveau. Je fais part de mon désir de lui faire gouter, à mon tour, de ma cuisine. Aussi, je l’invite à venir manger chez moi, en soirée, à notre retour de cette randonnée. Elle tempère mon enthousiasme en disant : << Je ne m'engage pas. Je suis mariée. Mais j'étudie les possibilités ! >>. Elle accepte toutefois l'idée avec plaisir. Nous nous saluons. Je lui souhaite un excellent séjour Vendéen. << Bonne Anne-Marie ! >> me fait elle. Avant de raccrocher.

Rendez-vous est donc fixé pour quatorze heure, mardi, au même endroit que la dernière fois. Dans deux semaines...


Je retrouve ma jeune écuyère
Friday 26 January 2024 11:29

Oncle-Julien
Homme, 53 ans, France
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Un rendez-vous surprenant

Ce mercredi ensoleillé m'inspire. Depuis mon jogging de la matinée, je n'attends que ce début d'après-midi pour partir en randonnée. Un peu de peinture dans l'atelier jusqu'aux environs de midi. J'ai du mal à tenir en place. De préparer mon repas m'occupe agréablement. Je mange de bon appétit lorsque mon I-phone se met à vibrer. Je m'en saisis. Quelle surprise. C'est Anne-Marie. Son visage apparaît sur l'écran. Le mien doit apparaître sur le sien. Nous bavardons un peu. Anne-Marie me confie s'ennuyer quelque peu, là-bas dans son Var, en vacances. Je lui suggère une bonne promenade. Ce ne sont pas les circuits de balades qui manquent dans cette région. << Mais toute seule je me fais vite chier. J'aime bien aller me balader avec ma collègue ! >> m'affirme t-elle. Elle s'empresse de rajouter : << Dès mon retour, j'organise mon planning. Je veux absolument venir randonner avec toi. Tes trous m'intéressent ! >>. Nous en rions aux éclats.

Nous nous saluons. Anne-Marie me rappellera en soirée. Nous converserons en webcam. Je lui raconterai ma sortie de cet après-midi. Je termine ma vaisselle quand mon I-phone vibre une nouvelle fois. Seconde surprise. C'est Juliette. Nous n'avons pas convenu d'échanger par l'image. Je lui suggère de procéder à la rapide et simple manipulation qui le permet. << Oh, je ne suis pas très présentable ! >> me fait elle. Juliette aussi est en vacances avec son mari. Elle me confie s'ennuyer copieusement elle aussi. Son programme de l'après-midi sera d'aller visiter la famille. Nous bavardons un peu. Juliette est dans la salle de bain entrain de se préparer. Elle me téléphone en secret. Elle parle à voix basse, m'obligeant à dresser l'oreille. Elle me promet de m'appeler plus longuement demain en soirée. Nous nous saluons. En raccrochant je me pose cette question pertinente. Pourquoi les femmes partent-elles en vacances pour s'y ennuyer davantage ?

Je monte me laver les dents, me changer. Nous sommes aux deux tiers du mois d'avril et il y a fait presque aussi doux qu'au mois de mai. Ce sera mon bermuda kaki, ma chemisette brune. Baskets. Pressé de filer, je dévale les escaliers. Je fais l'inventaire du matériel que je m'apprête à mettre dans mon petit sac à dos. Mon I-phone vibre pour la troisième fois. Je m'en saisis. Pour une surprise, c'est une surprise. C'est Virginie. La jeune cavalière rencontrée il y a trois semaines. Elle m'appelle en "secret d'appel". C'est typiquement féminin. << Je passe quelquefois sur le sentier. Je ne vous croise plus. Tout va bien ? >>. C'est sa manière de commencer la conversation. Je réponds : << Oui, tout va très bien. Justement, je m'apprête à partir randonner là-bas cet après-midi ! >>. Il y un silence. Virginie profite de ses vacances scolaires. Après m'avoir raconté quelques anecdotes elle prononce soudain ces mots : << Je fais du cheval cet après-midi ! >>

Je ne dis rien. J'attends sa conclusion. C'est une proposition pas déguisée : << On peut se voir au même endroit ? >> lance t-elle. Je reste étonné. << Allo ? >> fait elle en m'entendant plus. Je la rassure : << Oui, je suis là. D'accord. Je pense être là vers seize heures. Il me faut deux heures de marche pour arriver au cabanon ! >>. Virginie met un terme à la discussion : << À tout à l'heure alors ! >>. Elle raccroche brusquement. Je reste un instant dubitatif. La loi des séries. Trois appels téléphoniques en une heure. Il va être treize heures trente. Je mets mes outils dans le sac. Impatient, je ferme la maison. Je traverse le jardin en courant. Il y a une vingtaine de kilomètres jusqu'au parking du restaurant. La circulation est fluide. Je gare la voiture juste devant le restaurant. Il n'est pas quatorze heures. Je change de chaussures. Je mets mon sac sur le dos. C'est parti. Tout est vert. La plupart des arbres sont déjà couverts de feuillages.

Pourvu qu'il n'y ait pas un maudit coup de gel pour gâcher ce printemps précoce. Je contourne la terrasse. Plein de gens. Des rires, des éclats de voix. Je ne suis pas le seul à profiter de cette météo exceptionnelle. Nul doute. Ce printemps 2013 restera dans les mémoires. Le sentier devient chemin en longeant la rivière torrentueuse sur ma gauche. Je m'arrête quelques instants à toutes les stations "trous". Ils sont tous en parfait état, fonctionnels, offrant leurs discrètes ouvertures insolites. Dix sept trous plus tard, j'arrive à la dix huitième station. Le lieu du rendez-vous. Personne. J'entre dans l'abri. Un petit chalet ouvert aux quatre vents. Je pose mon sac à dos sur une des deux tables. Je vais inspecter le trou. Un de mes chef-d'œuvres les plus aboutis. En me penchant pour regarder, je distingue parfaitement le sentier qui passe au-dessus, à une trentaine de mètres. Je suis en avance d'une quinzaine de minutes. Je bois de l'eau.

Virginie m'aurait-elle posé un "lapin" ? Je ne suis pas loin de le penser car une bonne demi heure passe. Je m'apprête à repartir. La nuit tombe aux environs de dix neuf heures. Même si je suis équipé, je ne voudrais par redescendre dans le noir. Avant de partir, j'installe mon I-phone à la vertical sur la table. Je règle le déclencheur sur dix secondes. J'anticipe la suite. J'ouvre ma braguette. J'en extrais mon sexe. Je me masturbe un peu en faisant très attention. Tous mes sens aux aguets. J'appuie sur le bouton virtuel. En courant, je contourne la cloison. J'introduis mon érection dans l'orifice. Par contractions des muscles fessiers je la fais bouger. Un film court, d'une trentaine de secondes que je pourrais partager ce soir avec Anne-Marie. Soudain, derrière moi, à une dizaine de mètres, Virginie. << Ah quand même. Je me demandais si vous alliez enfin vous livrer à vos passions ! >> lance la jeune fille en tenue d'équitation mais sans sa monture.

Je reste contre la cloison. Je tourne la tête. C'est dans cette situation inconfortable que je réponds : << Je pensai ne plus vous voir. Excusez-moi, cela s'adresse à une bonne amie ! >>. Virginie reste distante pour préciser : << Mon cheval est attaché à un tronc d'arbre un peu plus haut. Ça fait un bon quart d'heure que je suis cachée à vous observer ! >>. À ces mots mon sang ne fait qu'un tour. Mon érection redouble de puissance. Cet aveux m'excite. J'ai la confirmation à toutes mes interrogations. J'ai affaire à une vicieuse. Une de ces jeunes filles de dix neuf ans, curieuses de découvertes, n'hésitant pas à provoquer des situations pour en apprécier les retombées. Les vicieuses sont toujours des filles intelligentes, rusées et stratèges. Elles ne font ce gente de chose au hasard. Elles sont également psychologue et savent très rapidement à qui elles ont affaires. Ne prennent aucun risque, restent distantes mais satisfont leurs pulsions.

Virginie se doute très bien de ce que je fais. Elle vient de m'avouer m'observer depuis un quart d'heure. Je suis "bloqué". Je ne peux pas me déplacer sans dévoiler mon "activité". Aussi, me devinant terriblement embarrassé, sans se rapprocher mais en me contournant pour passer derrière la cloison, elle me fait un étrange et énigmatique sourire. Je l'entends quand elle est dans l'abri. << Le vicelard. Vous êtes entrain de vous filmer. C'est pour votre amie ? >>. Je ne réponds pas. Je la devine à regarder mon sexe par le trou. Je jette un œil dans toutes les directions. Ce serait stupide que des promeneurs arrivent pour gâcher ce moment. Je suis bien visible depuis le haut du sentier. Le silence. Je donnerais cher pour savoir ce que fait la jeune fille. J'ai toutes mes affaires de l'autre côté. Je suis soudain inquiet. Et si elle était entrain de me faire le portefeuille ? Je me raisonne. Cette pensée absurde me fait sourire. Doucement je me retire.

<< Non ! Ne faites pas ça, je suis entrain de faire des photos ! >> s'exclame la jeune fille de l'autre côté. Je me colle contre la cloison en offrant à sa vue vingt centimètres d'une érection admirable. Je suis très excité. Même si l'inquiétude d'être surpris reste présente. Heureusement il n'arrive personne. << Merci ! >> lance Virginie. Je me retire pour remballer précipitamment. Un groupe de marcheurs. Ce qui rassure la jeune fille sur mes intentions. Elle contourne la cloison. Cette fois, avec la proximité des promeneurs, elle se rapproche. Je la regarde avec attention. Cette jeune fille d'apparence juvénile, nubile presque, m'aurait-elle menti sur sur son âge ? Elle s'approche encore alors que le groupe de marcheurs descend vers ici. Il y a une carte des sentiers placardée sur l'unique cloison.

Virginie m'accompagne en restant près de moi. C'est insolite. Je récupère mon I-phone. Mes affaires. Je salue ces gens. Nous quittons l'endroit. Je dis : << Je vous raccompagne jusqu'à votre cheval ! >>. Elle me répond : << Volontiers. Il sera content de vous revoir lui aussi ! >>. Ce sont ces mots : << Lui aussi ! >> qui m'interrogent soudain. Est-ce un autre aveux. Virginie est donc contente de me revoir. Arrivés à l'animal broutant sagement l'herbe, Virginie me montre l'écran de son smartphone. Elle l'allume. Elle le place devant mes yeux. La coquine ! C'est un petit film de deux minutes qu'elle a réalisé. C'est amusant de voir mon sexe dressé par le trou parfaitement rond. Je réalise décidément de beaux chef-d'œuvres. << Excellent ! >> lance la jeune fille, malicieuse et amusée.

Elle me montre d'autres étonnantes images. En secret, cachée, elle m'a filmé. On me voit ouvrir ma braguette, me masturber. Je m'écris : << Ah non ! Vous allez m'effacer ça ! >>. Sans répondre elle appuie sur le symbole de la corbeille. << Effacé ! >> dit elle. << Je peux garder le film du trou ? >> demande t-elle. J'accepte bien plus volontiers. On ne voit que mon sexe par l'orifice. Je reste totalement dissimulé derrière la cloison. Préservant ainsi mon parfait anonymat. Elle éteint son téléphone pour le ranger dans la sacoche qui pend à la selle. Je réponds : << Oui, ça reste anonyme. Ça pourrait être n'importe qui ! >>. Virginie s'écrie : << Ah non ! Pas n'importe qui ! >>. Elle est sur sa monture, bien droite. Elle me fixe étrangement. << Vicieux ! >> lance t-elle. Elle s'éloigne. S'arrête. Se retourne pour lancer : << J'ai apprécié et j'ai un super souvenir ! >>. Elle fait une cinquantaine de mètres, se retourne pour me dire : << À bientôt ! >>

Je reste comme consterné. Pantois. Cette aventure me laisse une impression à la fois étrange et étonnante. Excitante. Il est dix huit heures quarante cinq quand je suis de retour à la voiture. J'hésite. Manger au restaurant serait sympathique. Finalement j'opte pour rentrer. Je roule lorsque mon I-phone vibre. Je me gare pour l'allumer. C'est ma jeune écuyère. << Vous êtes déjà à la maison ? >> me demande t-elle. Je lui confie rouler pour rentrer. << Moi je suis dans ma chambre. Je regarde le film. J'ai une idée. Ça vous dirait qu'on en fasse un autre, plus conséquent ? >> s'exclame t-elle, interrogative. D'un ton presque péremptoire. Autoritaire peut-être. Je ne sais pas quoi répondre. Tout cela est tellement extraordinaire. Virginie m'explique : << Nous sommes le 21 avril. La semaine prochaine je suis occupée. Mais au début mai on peut se revoir au même endroit ! >>. Je reste pensif. Que pourrais-je bien rajouter ? Ça m'enchante.

J'écoute. Je ne sais toujours pas quoi dire. La jeune fille devine mon embarras et semble même s'en amuser. Elle conclue : << Je vous appelle fin de la semaine prochaine. On mettra ça au point ! >>. Virginie ne me laisse pas répondre. Elle raccroche en lançant : << À bientôt ! >>. Je laisse aux lecteurs d'imaginer mon état d'esprit. Je roule en me touchant. Je suis chez moi pour dix neuf heures trente. Mort de faim je prépare mon repas. La vaisselle. Je vais au salon. Assis au bureau, devant l'ordinateur que j'allume. Un message d'Anne-Marie qui me prévient de son appel pour 21 h. J'en profite pour contrôler le petit film que je lui destine. Quelle surprise. Il y a un second film. J'y découvre Virginie agitant sa main, me faisant un grand sourire avant de se diriger vers le trou. Je suis dans une sorte d'état de "choc". C'est donc ça qu'elle faisait quand elle était de l'autre côté de la cloison. Que je n'entendais plus rien, que je me posais des questions.

Le souffle coupé je regarde. Accroupie à côté du trou, de l'index de sa main gauche elle montre mon sexe fièrement dressé, le pouce de sa main droite levé. Oui, c'est donc ça que faisait cette coquine derrière la cloison. Moi qui me demandait ce qui pouvait bien se passer ! J'ai l'explication. Je sors mon sexe pour me masturber en regardant ces images. À peine les trente secondes sur lesquelles je règle toujours mes prises de vues automatiques. Je zoome. Un I-phone ne pixélise jamais. La définition de l'image est exemplaire. Je tente de décrypter les expressions sur le visage de cette étonnante jeune fille. Encore une vicieuse. Décidément, je suis abonné à ce genre de filles. Ça doit être mon karma. Ce n'est pas pour me déplaire, bien au contraire. Cette pensée me fait sourire. J'avais tort de m'inquiéter quand au film que la coquine avait tourné en cachette. J'ai eu tort de lui demander de l'effacer. Mais, l'a t-elle véritablement supprimé ?

Je regrette mon attitude. Parce que moi j'ai un film. Si seulement j'avais son numéro, je pourrais l'appeler. Je suis impatient de réaliser avec elle ce projet de nous revoir. Certainement au même endroit. Même si je n'ai aucune idée de quoi il en retourne à propos du film qu'elle propose de réaliser. Je zoome. Je scrute attentivement son visage. Virginie prétend avoir dix neuf ans. J'ai beaucoup de mal à y croire. Mais je sais qu'il ne faut surtout pas se fier aux apparences. Virginie n'a pas le comportement d'une adolescente de seize ans. Après tout, je n'ai strictement rien à me reprocher. C'est l'appel d 'Anne-Marie qui me tire de mes réflexions. Son visage apparaît sur l'écran. Elle voit bouger mon bras : << Tu te branles encore ? >> s'exclame t-elle en riant. << Raconte-moi ta virée ! >> rajoute t-elle. Je lui raconte mon aventure. Ce qui s'est passé. Sans révéler l'existence du petit film réalisé à mon insu par ma jeune écuyère.

Je ne lui montre que celui qui lui est destiné. << Tu me la montres ? >> lance t-elle alors que je la vois scruter l'écran de son smartphone. Elle tourne la tête pour m'adresser le plus merveilleux sourire. Je me lève pour agiter mon érection devant mon écran. << Wouah ! Un jour tu me la montres en vraie ! >> s'exclame t-elle. En riant je réponds : << Ah quoi bon, tu ne saurais pas t'en servir, tu n'as que des copines ! >>. Anne-Marie éclate de rire. << Salaud ! >> se contente t-elle de dire. Je me rassois. Nous passons une bonne heure à bavarder. Anne-Marie me raconte son après-midi en famille. Nous nous saluons car il va être vingt deux heures. << Je t'appelle demain vieux cochon. Bisou. Dors bien ! >> me fait elle avant que l'écran ne s'éteigne. Je regarde à nouveau le film "Virginie".

Pas l'ombre d'un doute, pas besoin de consulter une voyante pour savoir de quoi l'avenir proche sera fait. Je préfère consulter mes "voyeuses"..


Elles reviennent de leurs vacances
Friday 2 February 2024 11:28

Oncle-Julien
Homme, 53 ans, France
- Épisode 10 - Tous droits réservés - © - 2024 -



Le retour de vacances

Les vacances scolaires de Pâques arrivent à leur terme ce dimanche. Je suis assis à mon bureau ce vendredi matin. Plongé dans quelques activités administratives. Absorbé dans mes réflexions. Soudain, la sonnerie à l'ancienne de mon I-phone me sort de mes introspections ennuyeuses. Je saisis machinalement le téléphone. Quelle surprise, c'est le numéro de Juliette qui s'affiche. Je n'ai pas encore sa photo pour l'installer dans mes contacts. Nous bavardons un peu. La jeune femme me raconte ses vacances, son retour anticipé. << Je m'ennuyais à mourir et beaucoup trop. J'ai insisté auprès de mon mari. Nous sommes rentrés hier soir. On se voit demain, samedi, sur le parking du restaurant ? >> conclue t-elle en prétextant plein de choses à faire. Lessives, rangements. Je suis évidemment partant. Juliette s'apprête à raccrocher en demandant : << Demain, quatorze heures ? >>. Je réponds : << Ça marche ! >>

Il va être midi. Je prépare mon repas dans une certaine fébrilité. Cet après-midi je vais voir mon expert comptable. Maître Philippe gère mes affaires. Avec maestria. Nous nous voyons régulièrement. Il est également un bon ami. Collectionneur, le cher homme possède quelques unes de mes toiles. Ce rendez-vous permettra de me faire patienter un peu. Je suis pressé d'être déjà demain. Je fais la vaisselle lorsque mon I-phone se met à sonner une nouvelle fois. Je m'essuie les mains. La photo d'Anne-Marie s'affiche. Quelle surprise. Anne-Marie rentre de vacances demain soir, samedi. Nous bavardons un peu. << On se fait une webcam ce soir, vingt et une heures, ça te dit ? >> propose ma bonne amie. Je trouve la suggestion parfaite. Cela occupera notre soirée. Nous apprécions ce principe pour discuter. C'est tellement sympathique de pouvoir se voir. << Tu me la montres un peu ? >> conclue t-elle. Je promets de satisfaire sa demande. Je raccroche.

Mon vendredi après-midi, ainsi que sa soirée, se passent dans une ambiance de fête. Le samedi arrive enfin. Après le repas je prépare mon matériel. Tout ce qu'il faut dans le petit sac à dos. Il fait beau. La journée est magnifique. Ce début mai s'annonce aussi prometteur qu'avril son prédécesseur. Je roule prudemment car je me masturbe en même temps. J’arrive au lieu de rendez-vous en ce début d’après-midi ensoleillé. Il est quatorze heures tapante. Juliette est déjà là. Je gare la voiture derrière la sienne. Nos deux grosses berlines Allemandes font une belle paire. Son Audi est blanche. Ma Mercedes est noire. Elle sort de son automobile pour venir à ma rencontre. Vêtue d’une jupe sport beige, d’un T-shirt blanc, chaussée de chaussures de marche. Nous nous serrons la main. Ni elle ni moi ne cachons nos joies de nous revoir. La jeune femme porte son petit sac à dos. Je le soupèse. Elle soupèse le mien. Elle me tutoie soudain. << Tu as tout ton matos là-dedans ? >> demande t-elle. Nous rions. Je précise qu'il y a également une gourde, des barres de céréales et deux pommes. << Moi aussi j'ai emmené de la bouffe ! >> lance t-elle.

Nous prenons le sentier qui monte sur la droite du restaurant. La terrasse est pleine de monde. Nous traversons le vieux pont de pierres en dos d'âne. Les eaux de la rivière ont considérablement baissé. Il n'est pas tombée la moindre goutte de pluie depuis plus d'un mois. Nous marchons tout en devisant de choses et d’autres. Juliette parle de ses vacances. De la famille de son mari. Des visites de quelques sites remarquables qu'elle connaît par cœur. << Mon mari a enfin daigné avoir quelques considérations d'ordres sexuelles à mon encontre. ça le prend une fois tous les trois mois ! >> confie t-elle. Nous arrêtons de marcher pour en rire. Il y a nombre de promeneurs. Une fois encore, même si ce n'est que la troisième fois, j’aime beaucoup la compagnie de cette délicieuse jeune femme. Pleine d’optimisme, de joie de vivre. Comme moi, elle apprécie l’humour et pratique la dérision. Sa culture générale rajoute encore aux charmes de sa proximité. Sportive, elle marche à mes côtés d’un pas alerte et énergique. Je suis aussi heureux que Juliette paraît l'être. Elle reprend son boulot lundi matin.

Nous arrivons à la première station. Le premier trou. Tout semble parfaitement en ordre. Je fais le tour du lieu. Quelques feuilles mortes de l'automne dernier achèvent de se décomposer aux pieds de la cloison. Juliette me fait remarquer qu’il serait peut-être judicieux de passer un petit coup de papier de verre afin de lisser les bords du trou. Elle y passe l'index. Je fais de même. Son doigt touche le mien. Juste un instant. C'est très agréable. Une petite décharge électrique. << Toi aussi ? >> demande mon accompagnatrice. Je réponds : << Moi aussi ! >>. De mon sac à dos je tire le nécessaire. Cinq minutes d’un ponçage régulier et voilà le pourtour du trou parfaitement lisse et sans échardes. << Laisse-moi faire aussi ! >> lance la jeune femme en s'appliquant. Les bords circulaires des orifices, des deux côtés de la cloison, sont chanfreinés avec soin. << C'est parfait ! >> lance Juliette. Elle se penche soudain, son visage tout près du mien.

<< Et si tu procédais à un essai ? >> murmure t-elle d'une voix complice. Je me redresse, un peu étonné. Elle rajoute : << C'est juste pour bien contrôler si tout est parfait ! >>. Je reste un instant hésitant. Je la regarde. Son air coquin. Je suis un peu gêné. << Je passe de l'autre côté pour voir ! >> lance Juliette en me laissant seul. Je retrouve un peu de courage. J'ouvre la braguette de mon short kaki. J'en extrais mon sexe. Une érection molle que je glisse dans l'ouverture. Je me colle contre la cloison. Mains à plat, cambré. La position n'est pas confortable. Le silence. Aucun promeneur, depuis le sentier, ne peut me voir puisque je suis de l'autre côté. J’entends soudain Juliette rire de l’autre côté. << C'est génial ! >> lance t-elle avant de dire : << Bonjour ! >>. Je me retire à toute vitesse. Ce sont probablement des promeneurs. Je constate donc que tout est en ordre et sans danger. Je remballe. Juliette vient me rejoindre en riant.

<< Des gens. Mais ils n'ont rien vu. Rassure-toi ! >> me fait elle. Je range le papier à poncer dans mon sac à dos. Nous repartons pour la seconde étape. En route, nous évoquons ces vacances d'été qui s’annoncent à l’horizon de cette période de l’année. << Je vais encore vers un ennui profond. Avec mon mari nous avons toutefois en projet de nous offrir une croisière sur la Méditerranée. Ce sera en juillet ! >> raconte mon accompagnatrice. Je lui explique le fonctionnement de la galerie d'Art que j'exploite les deux mois d'été. Mon oncle tient cet endroit où j'expose mes créations. Juliette se montre très intéressée. Je promets de lui faire découvrir mon atelier lorsqu'elle viendra manger. En sautillant comme une adolescente, Juliette s'écrie : << Oh oui. Je suis très curieuse tu sais ! >>. Elle s'arrête pour rajouter : << Je te téléphone la semaine prochaine. On mettra tout ça au point ! >>. Nous reprenons notre périple. Il y a plein de randonneurs.

Nous arrivons ainsi à la station numéro deux. Une fois encore je constate que tout est en ordre. Si des promeneurs utilisent mes œuvres d’Art, ils ont le bon goût de ne laisser aucune trace de leurs passages. Une fois encore, un petit coup de papier de verre. Juliette tient absolument à m'aider. Avec nos feuilles de papier de verre nous peaufinons les bords de mes créations murales. Juliette évoque quelques anecdotes de son activité d'exploitante immobilière. Ses affaires sont florissantes. En cette année 2013 ce secteur d'activité ne connaissait pas la crise. Quand nous passons nos index sur les bords, nous constatons que c'est lisse et doux. << Tu fais ton contrôle ? Je passe de l'autre côté ! >> propose Juliette. Je me place devant la cloison pour y faire passer mon sexe. De l’autre côté, Juliette, tout en riant, m’informe que du lierre, en poussant, pourrait masquer le trou. Je décide de laisser le lierre pousser. C'est bien plus discret. Plus secret.

<< J'adore ! Tu es un artiste ! >> lance t-elle en me rejoignant. J'ai déjà remballé en vitesse car nous entendons des éclats de voix. Nous continuons notre promenade en arrivant à la troisième station. Là, je constate qu’une araignée a tissé sa toile juste dans l’orifice. C’est beau. Juliette prend quelques photographies. Nous décidons de laisser la bestiole tranquille. Nous partons pour la quatrième étape. Tout y est en ordre. Un petit coup de papier de verre à grains fins. Nous nous mettons en route pour la cinquième station. Là aussi, tout est "nickel". Nous gravissons à présent le sentier qui grimpe à flanc de colline. Nous discutons de nos goûts pour les livres d’Arts. Juliette connaît bien le Siècle d'Or hollandais. Ce dix septième siècle contemporain de Vermeer, de Rembrandt. Nous arrivons à la station numéro six. Une fois encore pour constater que tout est parfait. Nous continuons vers la septième station. Idem, tout est en ordre.

<< Tu sais que tu pourrais contrôler quand même. On ne sait jamais ! >> lance Juliette. Nous en rions de bon cœur. C’est en arrivant au huitième trou que je découvre qu’une fois de plus, quelqu’un a cloué une planchette sur l'orifice. << L'enfoiré ! >> s'écrie la jeune femme. Nous rions. Juliette me conseille de laisser la planchette et de percer le nouveau trou dans celle-ci. J'opte également pour cette formule. Pour les initiés cela permet de constater la bêtise de certains et la dérision d'avoir creusé un nouvel orifice. Juliette tient le sac à dos alors que j'en tire le matériel. << Je vais assister à toute l'opération ! Génial ! >> s'exclame t-elle en ouvrant bien le sac. Je place la mèche fine sur la perceuse. Je mesure avec soin le milieu de la planche. Une petite croix tracée au crayon. C'est là que je perce. Je place la mèche "cloche" de cinq centimètres de diamètre. Je perce soigneusement. << Wouah, c'est fastoche ! Tu fais ça bien ! >> lance Juliette.

De mon sac à dos, je sors les feuilles de papier de verre. Juliette pose le sac au sol. Elle insiste pour poncer les bords du trou de l'autre côté. En cinq minutes le nouveau trou est percé. Juliette prend plaisir d’en poncer le pourtour. Elle fait dépasser son index par l'orifice. Penché tout près de l'ouverture, je vois son œil. << Coucou ! >> dit elle en plaçant sa bouche grande ouverte. Elle se redresse. Je l'entends rire. << Tu procèdes au contrôle s'il te plaît ! >> s'écrie t-elle. Je sors mon sexe pour me plaquer contre la cloison. << C'est superbe ! >> s'exclame la jeune femme de l'autre côté. Je procède toujours à mes contrôles caché de l'autre côté des planches. Je reste ainsi quelques minutes. Juliette, de l’autre côté me conseille quand au diamètre. << Tu sais que j'ai fait des photos de chaque trou ! >> précise t-elle. Nous rions. Elle rajoute : << C’est bien de respecter cinq centimètres ! >>. Par contre, la jeune femme me fait remarquer que l’épaisseur, à cause de la planchette, est plus importante. Double. Je dois donc me coller encore davantage contre la cloison pour faire dépasser plus de saucisse.

Je remballe alors que Juliette vient me rejoindre. Elle me montre les photos prises. C'est impressionnant. << Ça donne envie tu sais ! >> murmure t-elle d'une vois suggestive, son visage tout près du mien. Un délicieux frisson parcourt mon échine. Je n'en montre rien. Peut-être est-ce pareil pour mon "assistante". << Tu me laisses percer la prochaine fois. Je veux essayer ! >> dit elle alors que nous reprenons notre marche. Nous nous mettons en route en direction de la neuvième station. La neuvième station où tout est parfait. Direction l’étape 10. Là, il nous faut débroussailler. Des tiges sèches montent jusqu’au trou. Juliette me fait remarquer qu’il peut y avoir un risque de blessure. << Je passe de l'autre côté pour contrôler ! >> dit elle. Je passe mon sexe dans l’orifice. En effet, il pend sur le haut des tiges. La jeune femme arrache les végétaux desséchés. Sur la demande de Juliette, je passe le maximum de sexe en me collant plus fort.

Je dois pisser. J'en profite. Je crie : << Attention devant ! >>. Je lâche plusieurs jets à l'aveuglette. Je n'entends plus rien. Soudain la voix de mon accompagnatrice : << Ils viennent se briser dans les ronces sur la terre sèche. C'est rigolo. Je suis entrain de filmer ! >>. Cette affirmation me fait rire. Ce qui a pour effet de faire gicler un peu n'importe comment. << Je prends également des photographies pour immortaliser l’instant ! >> lance t-elle. Je me "vidange" totalement en soufflant de ce soulagement. Je remballe avant que Juliette ne contourne la cloison pour me rejoindre. << Tu veux voir ? >> me demande t-elle en tendant son smartphone. Je propose de regarder tout ça quand nous mangerons ensemble. << Excellente idée ! >> s'exclame ma complice. << Je dois faire pipi. Tu m'as donné envie ! >> rajoute t-elle en s'accroupissant. Je découvre que Juliette ne porte pas de culotte. Je détourne le regard pudiquement. Je la laisse seule.

<< J'apprécie les gentlemen Julien. Je suis ravie d'être en compagnie de l'un d'entre eux ! >> dit elle en me rejoignant. Nous reprenons notre randonnée. Comme si elle devinait mes interrogations Juliette me dit : << Je n'en porte pas quand je suis en bonne compagnie. Et ça me permet de tester les réactions de mon compagnon de jeux ! >>. Juliette fait évidemment allusion à son absence de culotte. Je ne dis rien, secrètement flatté de répondre en tous points aux souhaits de cette étonnante jeune femme. Nous passons à l’étape 11. Rien à corriger. C'est parfait. Idem à l’étape 12. Nous constatons que tout est dans un état impeccable. Juliette attire mon attention sur des traces de coulures au bas du trou de la station 13. La jeune femme me fait remarquer que ce trou, un peu en retrait, est à la fois discret tout en étant proche du sentier. C'est le GR 5 qui va sur Compostelle. Donc très fréquenté par des marcheurs et des randonneurs.

<< Quelques pèlerins peuvent se soulager s'ils sont judicieusement accompagnés ! >> précise Juliette. Nous en rions aux éclats. Il y a certainement quelques marcheurs qui marquent une pause en ce lieu. Juliette scrute avec attention le bas des cloisons. Remuant les herbes de sa mains pour voir si rien n'est tombé là. << C'est dans un tel endroit que j'ai perdu mes clefs. Et grâce à ces clefs, j'ai fait la connaissance d'un homme tout à fait charmant ! >> lance la jeune femme. Je ne sais quoi dire. C'est vrai que ces clefs ont également servi à ouvrir la porte d'une rencontre rare. Je pense à tous ces privilèges que me réserve l'existence. Toutes ces inconnues qui sont devenues des amies intimes. Des complices. Des amantes. Des maîtresses et d'inoubliables souvenirs. Je garde le silence.

Nous terminons notre circuit au dix huitième et dernier trou. Là, Juliette me fait remarquer que l’herbe à l'endroit où elle avait perdu ses fameuses clefs, est à présent bien sèche. En effet, l'absence de pluie de ce printemps, exceptionnellement doux, a permis à la végétation de s’épanouir. Un petit coup de papier à poncer. Juliette me fait remarquer que cet endroit lui laisse un très agréable souvenir. Elle contourne la cloison en me racontant la pipe qu'elle a prodigué là à son amant. Ce Jean-Claude dont elle me parle avec humour. Un collègue, agent immobilier, qu'elle connaît depuis cinq ans, qu'elle fréquente épisodiquement depuis deux ans. << Ce trou nous a inspiré ! Merci Julien ! >> me dit Juliette de l'autre côté. Je passe une nouvelle fois mon sexe dans l'orifice. Mais cette fois en érection. << wouah ! >> s'écrie la jeune femme de l'autre côté. Par contractions des muscles fessiers, je fais bouger ma turgescence. Elle prend des photos.

Je fais bouger mon érection dans tous les sens. J'entends la jeune femme éclater de rire. << Superbe machin dis donc ! >> lance t-elle. Je lâche un jet qui manque probablement de peu son smartphone car je l'entends crier : << Attention. Il faut prévenir ! >>. Je crie : << Pas du tout ! J'adore surprendre ! >>. Cette fois, avec le secret espoir qu'il se passe enfin quelque chose, j'attends. Il ne se passe rien. Juliette devinant certainement mon attente, reste silencieuse. Elle attend de l'autre côté. C'est quand mon sexe disparaît qu'elle vient me rejoindre. Son sourire énigmatique me procure un délicieux frisson. Nous reprenons le chemin du retour. Nous arrivons aux voitures vers dix huit heures. Cette merveilleuse fin d'après-midi s'achève là. Nous vivons soudain la même émotion. << Je t'appelle la semaine prochaine. Cette balade était magnifique. Merci Julien ! >> me fait Juliette. Elle prend mon bras quelques instants. C'est dur de se séparer.

Nous voilà assis dans nos autos. Juliette fait sa manœuvre de demi tour. Elle s'arrête à côté de ma voiture en baissant la vitre. << C'était superbe Julien. On récidive dès que possible. À bientôt ! >> dit elle avant de s'en aller. À peine ai-je démarré que la sonnerie de mon I-phone me sort de ma condition mentale proche de la nostalgie. C'est Anne-Marie. Elle me raconte son samedi après-midi à aider sa copine à ranger son appartement. Je précise : << Ce soir, en webcam, j'aurai plein de choses à te raconter ! >>. Nous raccrochons en même. Temps. Mais en arrivant à la maison, je me ravise. Raconter mon après-midi à Anne-Marie pourrait avoir pour effet de créer une jalousie. En préparant mes spaghettis, je me promets de ne pas évoquer Juliette. Y arriverai-je ? Pas sûr !

À vingt et une heures je suis assis au bureau, devant mon ordinateur. En conversation webcam avec Anne-Marie. C'est difficile de mentir par omission. Je déteste ça. Anne-Marie, pas dupe, se doute bien de quelque chose...


Homme, 53 ans, France
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Juliette vient manger à la maison

Je suis dans mon atelier. Confortablement installé devant mon chevalet. La peinture de ma nature morte m'absorbe complètement. Je peins dans l'introspection positive à l'idée de mon séjour en Écosse d'ici deux mois. Cette matinée du premier lundi de ce beau mois de mai m'offre son ambiance enchanteresse. Mon I-phone est posé sur la desserte à ma droite, entre les tubes de couleurs et les flacons d'huiles précieuses. Il se met soudain à vibrer. En maugréant, je m'en saisit. La voix de Juliette. Je pose la palette, les pinceaux. Je me lève pour aller devant la grande baie vitrée. Devant mes yeux, à perte de vue, le paysage de la campagne qui entoure la propriété. << J'ai repris le boulot ce matin. C'est dur. Je viens manger ce soir. C'est une nécessité Julien. Sinon je pète un plomb ! >> lance la jeune femme. C'est amusé que je lui confie être très heureux de la revoir. << Je tiens à tout préparer avec toi ! J'emmène quoi ? >> rajoute t-elle.

Nous envisageons les différentes options possibles. Il n'est pas question de se lancer dans de la grande cuisine gastronomique. Tout doit rester ludique. Nous décidons d'un plat simple, facile à préparer mais obligatoirement délicieux. << Tomates farcies et coquillettes ! >> propose ma complice. Je trouve la suggestion parfaite. Juliette exige d'emmener la viande hachée. Un ami boucher qui se fournit directement chez un producteur bovin. J'ai de grosses tomates, du gruyère, des coquillettes, les épices et tout le reste. << Ça marche. À ce soir alors. Dix huit heures trente ? >> conclue la jeune femme. Je réponds : << Dix huit heures trente ! >>. Nous bavardons encore un peu avant de raccrocher. Je passe le reste de cette magnifique journée de printemps à peindre dans une sorte d'extase pas du tout mystique. Une extase où se mêlent interrogations, questionnements, érotisme et excitation. Je prends mon repas de midi dans le jardin du parc.

Fébrile, vers dix huit heures, je nettoie la palette, les pinceaux. Je monte me changer. Un ample pantalon de coton blanc, une chemisette blanche, mes mocassins blancs. Dans la cuisine je prépare deux tabliers qui se nouent sur les reins. Du buffet, je sors la vaisselle et les ustensiles nécessaires. J'allais oublier l'essentiel. Je me précipite dans le hall d'entrée pour ouvrir le portail depuis l'interphone. J'apprécie les femmes qui respectent l'horaire entendu. Qui ont le tact et la courtoisie de venir à l'heure prévue. Mais lorsqu'elles arrivent avec cinq minutes d'avance, elles méritent une considération supplémentaire. Et toute mon admiration. Je sors par la véranda. Je descends les quatre marches du perron. Juliette me voit en sortant de sa grosse berline Allemande. Elle contourne le bassin pour venir me rejoindre. Vêtue avec cette élégance qui la caractérise. Une jupe brune légèrement évasée, un chemisier crème, des mocassins bruns.

Elle porte un sac de papier kraft. Je descends les marches pour m'en saisir. << Bonsoir ! >> nous faisons nous en même temps. Ce qui nous amuse. J'invite ma visiteuse à me suivre. << C'est une propriété magnifique ! Vous vivez là depuis longtemps ? >> me demande t-elle. Je raconte l'histoire. Juliette m'écoute. Elle demande encore : << J'écoute avec ma déformation professionnelle. Comme j'exerce dans l'immobilier. Vous ne vendez pas des fois ? >>. Nous rions. Je réponds : << Non, je n'ai pas l'intention de vendre. Cette demeure et ses dépendances appartiennent à la famille depuis presque deux siècles. J'en suis l'hériter et le gardien ! >>. Juliette m'écoute avec intérêt. Elle se met à rire quand je précise : << Comme je n'ai pas de descendance, ce sera un sacré "boulet" à gérer !>>. Juliette enfile son tablier. Je fais de même. Elle lave les tomates devant l'évier. Je prépare le grand plat en terre cuite que je beurre. Pareil dans la poêle.

Je mets les coquillettes dans quatre fois leur volume d'eau bouillante. Juliette évide les tomates avant de faire cuire la viande hachée. Je lui passe les œufs, la farine, le gruyère qu'elle mélange à la viande tout en me parlant de sa première journée de reprise. Les rendez-vous, les affaires qui s'annoncent, le personnel à gérer. Il y a quatre belles et grosses tomates à farcir. C'est comme en jouant qu'avec des petites cuillères nous remplissons les tomates de la garniture. J'égoutte les coquillettes que je verse dans le plat. Entre les tomates ainsi calées. Nous recouvrons d'une bonne couche de gruyère. << J'ai un "truc" que je tiens de ma grand-mère ! >> lance Juliette en éminçant finement un gros oignon rose, deux grosses gousses d'ail. Juliette dépose le tout sur le gruyère en précisant : << L'ail et l'oignon vont fondre durant la cuisson. Tu vas voir, c'est un must ! >>. Je mets au four électrique pour une cuisson à 250°. Pour trente cinq minutes.

Nous retirons les tabliers. J'invite ma nouvelle amie à me suivre. Ce qui interroge toujours les gens qui viennent pour la première fois c'est la tourelle. Une tourelle qui confère à la grande demeure cette allure de manoir. Comme un donjon coiffé d'un "chapeau" pointu. En fait c'est l'escalier en colimaçon qui monte de la cave jusqu'au grenier. Juliette regarde par les petites fenêtres. La résonance est particulière dans cet espace tout en hauteur et en rondeur. << C'est génial ! >> s'écrie t-elle en découvrant l'architecture étonnante de la charpente. C'est surtout sa complexité qui surprend. Une surface au sol de 200 mètres carrés. Il y a là d'anciens mobiliers. Certains recouverts de housses. Certaines grises de poussière. Juliette me précède en restant admirative. Tournant sur elle-même, sautillant parfois. << Je n'ai jamais rien vu de semblable ! >> lance t-elle dans un souffle. Je montre la myriade de toiles d'araignées dans tous les recoins.

Nous descendons à l'étage inférieur. Juliette est sportive. S'entraîne tous les jours. Aussi, lorsqu'elle découvre la salle d'entraînement elle reste le souffle coupé. Dans cette vaste pièce, aux dizaines de grands miroirs, il y a toutes les machines nécessaires au culturiste que je suis depuis mon adolescence. << Je comprends mieux ! >> lance mon invitée en palpant mon biceps droit. Elle prend des poses devant les miroirs, caresse les machines. << Mais c'est génial ! >> n'arrête t-elle pas de lancer. Les rangées d'haltères, les barres de différentes longueurs, le sac de sable suspendu pour mes séances de boxes. Les gants rouges qu'elle enfile en s'exclamant : << Rocky Balboa ! >>. Nous rions. Cette jeune femme, terriblement sexy, qui déambule entre mes agrès d'entraînement, suscite mon admiration. J'aime quand une belle bourgeoise, attractive, attirante et quelque peu "glamour" sait faire preuve d'humour et de dérision. C'est magnifique.

Nous visitons la grande salle de bain. C'est moi qui ai fait aménager cet espace. Initialement une grande pièce inutile. Baignoire, jacuzzi, douche. << Mais on peut prendre une douche à plusieurs, c'est fou ! >> s'exclame Juliette. C'est un espace entièrement vitré. Du verre fumé. Un sol carrelé légèrement en pente. Je demande : << Tu veux prendre une douche avant le dîner ? >>. Juliette se met à rire avant de répondre : << Non je ne suis pas à plusieurs ! >>. Décidément, son esprit de dérision me ravit. Je fais découvrir la chambre. << Mais ce n'est pas une chambre à coucher, c'est une salle à coucher ! >> lance mon invitée en entrant. Le grand lit posé sur un socle qui fait penser à une scène de théâtre. Les deux grandes armoires anciennes. La table, les deux commodes, le grand coffre au ferrures médiévales. La coiffeuse. Les tentures qui entoures les deux portes fenêtres qui donnent sur un balcon. Juliette reste silencieuse. Méditative.

Elle va de meuble en meuble comme de découvertes en découvertes. << Ça doit être le rêve de vivre dans cette demeure ! Tu ne t'ennuies pas tout seul ici ! C'est le rêve de n'importe quelle femme ! >>. Je m'assois dans le fauteuil à bascule alors qu'elle passe la main sur le bahut de chêne. Je propose de descendre pour aller manger. << J'ai complètement oublié. Maintenant que tu en parles j'ai faim ! >> s'écrie Juliette. Nous dévalons les escaliers. Il était temps car en arrivant dans la cuisine, résonne la sonnerie du four. Juliette se précipite. Je mets les assiettes et les couverts. Je demande : << Eau, jus de fruits ? >>. Juliette en sortant les tomates farcies odorantes, répond : << Eau ! >>. J'ouvre une bouteille en verre de la marque "Mont Roucous". C'est celle que je préfère. J'explique à Juliette étonnée que c'est la seule eau qui n'est pas pompée du sol mais recueillie à la source. Ce qui lui confère une résistivité élevée et un PH neutre. L'idéal.

Nous mangeons de bon appétit. Juliette revient sur toutes les découvertes faites durant cette visite. Sa réaction de femme est parfaitement normale. Un homme vivant seul dans une grande demeure reste une énigme. Elle ose la question : << Tu préfères peut-être les mecs ? >>. Je m'empresse de la rassurer. Je suis exclusivement hétérosexuel. Je précise : << Et à 200 % ! >>. Comme soulagée, Juliette s'exclame : << Je préfère ! >>. Nous en rions de bon cœur. Nous traînons à table en bavardant. Juliette évoque son existence de femme mariée. Les négligences de son mari. En riant, Juliette précise une nouvelle fois : << Mon mari a deux femmes dans sa vie. La première est sa mère. La seconde est sa sœur. Moi je suis simplement son épouse ! >>. La façon qu'elle a de partager cette plaisanterie me fait me plier de rire. Juliette s'empresse de rajouter : << Mais je te rassure, tout cela est parfait. Je suis une femme libre ! >>. Elle me fixe.

J'en éprouve un profond vertige. Un frisson. Je suis émotif. Devant un tel aveux, je suis incapable de répondre quoi que ce soit. << Tu es un gentleman Julien ! Tu ne cherches jamais à profiter d'une situation ! J'apprécie ! >> lance t-elle d'un ton presque solennel. J'ai pourtant envie de m'écrier : << Non, pas du tout, je suis un vrai vicelard ! >>. C'est comme si ma complice devinait mes pensées car elle rajoute : << Moi, ce n'est pas seulement l'intérieur de la demeure que je veux visiter. Je veux savoir ce qui se cache dans ses caves ! >>. Elle m'adresse un clin d'œil. Nous prenons le dessert au salon que je lui fais visiter. Juliette est comme subjuguée en découvrant les centaines d'ouvrages qui remplissent les étagères des deux grandes bibliothèques Victoriennes. Les meubles du même style. La grande cheminée aux pierres sculptées. Le bureau notarial. La table monastère et ses deux bancs, sa chaise seigneuriale au dossiers de cuirs frappé.

<< Tu as tout lu ? >> me demande t-elle en caressant le cuir des livres. << Non, penses-tu, c'était la collection de grand père puis de papa. Mais j'ai lu les grands classiques ! >>. Elle tire l'édition originale du "Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde. Je précise : << Celui-là, je l'ai lu trois fois en trente ans ! >>. J'invite la jeune femme à m'accompagner jusque dans l'atelier. Juliette pénètre dans mon antre. Peu de privilégiés pénètrent ce lieu. << L'antre de l'alchimiste ! >> s'exclame mon invitée en découvrant cette grande pièce. Les chevalets sur lesquels sèchent mes toiles récentes. << C'est toi qui peint ça ! >> s'écrie t-elle comme si elle venait de se brûler. Elle reste silencieuse, dans une attitude "religieuse". N'en croyant certainement pas ses yeux. Je ne dis rien. Je sais l'effet que produit ma peintures sur les regardants. Je suis assis à la table de l'atelier. J'allume l'ordinateur en laissant la jeune femme à ses découvertes, à ses réflexions.

Je surfe un peu sur le site de l'agence de voyage où j'ai réservé une croisière d'une semaine à la mi juin. En méditerranée. Je reste là, seul, une dizaine de minutes. Juliette vient me rejoindre. Je lui propose de s'installer sur la chaise à côté de la mienne. Il va être vingt heures trente. D'ici une demi heure Juliette devra me laisser. Elle consulte son smartphone. En ouvrant ma boîte mail, parmi les spams habituels, les messages publicitaires inutiles, je trouve deux courriels. L'un deux m'avertit d'un message privé sur mon Blogue. Ce Blogue dont je donne le lien sur demande par messagerie privée, en parfaite conformité avec la déontologie des forums où je publie. Un Blogue torride, sulfureux et terriblement explicite. J'y relate, de façon romancée, toutes mes aventures. Même les plus insignifiantes. À la manière d'un "journal". C'est un endroit virtuel hautement masturbatoire. Il attire hélas de véritables "morts de faim" que je bloque.

Comme je venais de poster un nouveau récit, justement intitulé << Christine découvre un Gloryhole >>, une jeune femme tente de me contacter pour me demander quelques détails supplémentaires. Il y a chaque semaine, cinq ou six demandes de contacts. Provenant le plus souvent de jeunes femmes intéressées qui me félicitent ou, plus rarement, qui voudraient "savoir" plus de choses. Je me fais toujours un devoir de répondre. Mais là, en compagnie de Juliette, je suis un peu gêné. Je ne m'attarde pas. << Julien ne me tentez pas. Je suis terriblement curieuse. Voyeuse. Et j'ai tendance à fourrer mon nez partout. Par vice ! >> dit elle en éteignant son téléphone. Je réponds : << J'adore. Rien n'est plus plaisant que vos vices ! >>. Juliette s'exclame : << Oh mais vous n'en connaissez que trois maintenant. Les randonnées en compagnie de charmants messieurs, la gourmandise et ma curiosité malsaine, maladive ! >>. Nous rions de bon cœur.

Là, dans le message, c’est une "Christine" qui a déjà connu une situation semblable. Cette "Christine" se reconnait donc dans mon récit. Seulement, voilà, son expérience en Gloryhole a eu lieu dans un sauna ! Nous imaginons donc facilement la tristesse infinie de cette expérience. << Un sauna ! Avec son mari, en plus ! L'horreur ! >> s'exclame Juliette qui, penchée tout près de moi est entrain de lire. En effet, la petite curieuse ne se gêne absolument pas. J'adore. Juliette rit en lisant ce message. Aussi, je lui propose de répondre ensemble, proposant à "Christine" de venir découvrir un vrai Gloryhole ! Un Gloryhole sauvage et bien vicelard ! Un de mes Gloryholes disposés dans la nature enchanteresse et pas dans un lieu aseptisé, formaté et payant d’un sauna ! Et quoi encore ! Hélas, cette "Christine" ne vit pas dans la région. Ce qui sera très certainement rédhibitoire pour une éventuelle suite. J'admire l'expression écrite de Juliette. Je la félicite.

Dès que le message est envoyé Juliette se lève. << Il faut que j'y aille. C'est frustrant Julien ! >> lance t-elle d'une voix dépitée, suivie d'un profond soupir. Nous nous sommes régalés de tomates accompagnées de coquillettes. De coupes glacées en dessert. D'un bon moment devant l'ordinateur. Juliette exige d'avoir le lien de mon Blogue. À cet effet elle me laisse son adresse mail. Je promets de le lui envoyer dès ce soir. << Je suis impatiente d'en savoir davantage sur ce parfait gentleman ! >> me fait Juliette alors que je la raccompagne à sa voiture. Il va être vingt et une heures. La jeune femme a un peu de marge. Nous n'abusons pas. << Julien, merci. J'ai passé une superbe soirée. Vous êtes un homme plein de surprises. On refait ? Ça vous dit ? >>. Je réponds : << On va s'organiser une nouvelle randonnée "trous" ! Mais je t'en prie, ne recommence pas à me vouvoyer ! >>>>. Nous en rions. << Je vous promets ! >> dit elle.

Juliette rajoute : << Oh oui ! Je suis libre mercredi après-midi ! >>. S'asseyant au volant de son Audi, mon invitée rajoute : << N'oublie pas de m'envoyer le lieu de tes cochonneries. Je veux tout savoir ! >>. Elle démarre, fait demi tour, m'adresse le plus merveilleux des sourires, un petit signe de la main avant de monter le chemin jusqu'au portail. Juliette me quitte. Je suis soudain habité d'une étrange impression. Très agréable. Une étrange chaleur dans mon ventre. Seraient-ce les tomates farcies ? Je retourne dans l'atelier. Devant l'ordinateur. Je fais un copié collé d'un de mes 135 récits. Je l'inclue au courriel que j'envoie à ma nouvelle amie. Le premier épisode de mon histoire vécue avec ma compagne disparue "Christine". Accompagné du lien où Juliette pourra découvrir les suites. Une des photos prises durant notre dernière randonnée. J'envisage déjà l'itinéraire de notre prochaine virée. Mercredi, c'est dans deux jours...


Homme, 53 ans, France
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Nouvelle randonnée "trous" avec Juliette

Je suis plongé dans mes pensées en préparant l'assaisonnement de ma salade. Bien évidemment c'est là que sonne, à "l'ancienne" mon I-phone. J'essuie mes mains. Je saisis le téléphone. La photo d'Anne-Marie s'affiche. << Tu fais quoi à manger ? >> me demande t-elle. Je réchauffe les restes de purée de hier. Je le lui apprends. << Oh, je viendrais bien manger avec toi ! >>. Nous bavardons un peu. Anne-Marie se prépare des macaronis avec une sauce au pistou. Quand je lui confie le programme de mon après-midi, elle s'écrie : << Tu sais que je veux absolument venir avec toi ! >>. Mon sang ne fait qu'un tour. J'ai prévu de partir en randonnée avec Juliette dont j'attends également l'appel. Je n'ai que très peu parlé de Juliette à mon amie. Je suis soudain plongé dans les troubles de l'embarras. Je suis rapidement soulagé quand elle précise : << Je vais vraiment m'organiser pour la semaine prochaine. Tu viens manger vendredi soir ? >>. Je suis soudain soulagé. Pas d'imbroglio avec deux femmes cet après-midi. Je respire ! Cette invitation m'enchante. Je promets d'être là pour dix neuf heures.

Nous nous saluons. À peine Anne-Marie a t-elle raccroché que mon I-phone se met à sonner une nouvelle fois. C'est Juliette. Sa photo s'affiche maintenant également sur l'écran. Une photo que nous avons prise ensemble, que j'ai zoomé pour ne garder que son image. << On se voit pour quatorze heures ? >>. Je confirme. Juliette m'appelle depuis sa voiture après s'être garée. Elle est sur la route de sa maison. << C'est mon mari qui réchauffe la bouffe. Je file. Bisou ! >> conclue t-elle avant de raccrocher. Je mange de bon appétit en pensant à ces deux femmes. Juliette sait l'existence d'Anne-Marie. J'ai dit la vérité. Anne-Marie est ma meilleure amie. Même s'il ne se passe rien de physique entre nous. J'évite toutefois d'évoquer nos séances en webcam. Nos petits jeux exhibes. Ce domaine de la vie intime que je n'ai pas encore envie de dévoiler à ma nouvelle connaissance. Mais Juliette est adroite dans ses conversations. Je fais gaffe.

J’arrive, comme d’habitude maintenant, au lieu de notre rendez-vous pour quatorze heures. Juliette est déjà là. Une fois encore, j’admire cette ponctualité si rare chez la gente féminine. Je ne fais pas une généralité, ce serait rédhibitoire. Mais je fais référence à quelques souvenirs, quelques expériences. Quelle joie de retrouver un rendez-vous attendu. À l'heure définie. Je gare la voiture derrière la sienne. Aussitôt la jeune femme, sortant de son véhicule, vient à ma rencontre. Il fait beau. Le soleil est généreux et chaud pour ce début mai. Aujourd’hui, vêtue d’une jupette plissée brune, galbant merveilleusement son fessier, son bassin. Cette cambrure de reins naturelle me fascine. Un T-shirt blanc, ses cheveux en libertés flottant sur ses épaules, elle se penche, sa tête par la vitre baissée. << J'ai bien mangé, et toi ? >> me demande t-elle. Je confirme. Je sors de la voiture. Accroupie, Juliette noue le lacet de sa chaussure droite. J'aimerais mieux voir.

Impossible de savoir si elle porte une culotte. Lors de notre dernière randonnée, elle n'en portait pas. Chaussée de solides chaussures de marche, portant son petit sac à dos, Juliette se redresse, me fait trois bises. Elle me fixe avec un regard par en-dessous en disant : << Tu aimerais bien savoir, hein ! >>. La coquine a deviné mon interrogation. Je suis réellement content de la revoir. Je réponds : << Je compte sur toi pour m'informer durant notre promenade ! >>. Elle aussi est contente. En riant de ma réponse, elle témoigne immédiatement de sa joie en me précisant que nous allons passer toute le reste de la journée ensemble. J'ouvre de grand yeux quand Juliette rajoute : << Ce soir, tu es invité à partager un repas concocté par ses soins ! Mon mari assiste à une conférence dans le cadre de son boulot ! Alors je te propose qu'on en profite. Tu veux ? Ça te dit ? >>. J'ai envie de la prendre dans mes bras tellement cette nouvelle m'enchante.

Nous nous mettons en route. Nous contournons le restaurant par le sentier qui monte à droite. Toujours le même lieu de départ avant le carrefour des chemins à environs cinq cent mètres. Direction le circuit qui contourne le lac. Nous ne sommes pas seuls à profiter de cette magnifique après-midi. Nous croisons des marcheurs. Nous portons chacun nos sacs à dos. << Tu as ta boîte à outils ? >> lance Juliette lorsque nous prenons l'itinéraire qui reste à flanc de collines. Je réponds : << Tu veux parler de laquelle ? >>. Elle s'arrête, met sa main sur sa bouche avant de se mettre à rire. << Alors là, je n'y pensais pas du tout ! Coquin ! >> lance t-elle en fixant la bosse sous mon short kaki. Elle la désigne de son index pour rajouter : << Maintenant que tu m'y fais penser ! Celle-là il est certain que tu ne peux l'oublier nulle part ! >>. Nous rions tous les deux aux éclats. Je conclue en disant : << De l'avoir sous la main permet de "bricoler" n'importe où ! >>

Chemin faisant, la jeune femme m’entretient de quelques amusantes anecdotes ayant trait à sa profession. Dans le domaine de l'immobilier, les rencontres sont nombreuses. J'écoute les aventures que représentent souvent les transactions. Entre les ventes et les achats les rebondissements sont quelquefois cocasses. << Tu sais, tout n'est pas toujours très clair. Il faut parfois louvoyer entre les lois et la législation ! >>. J'écoute un exemple. << C'est parfois magouilles et compagnie ! >> précise Juliette. J'apprécie quand elle me prend le coude pour me confier ses expériences. Comme si j'étais déjà un vieux complice. Ça suscite une émotion. J’apprécie la compagnie des femmes entreprenantes. Lorsqu'elles font preuve d'initiatives, je suis aux anges. Elles sont parfois cultivées, pleines de réflexions et, pour certaines d’entre elles, terriblement salopes. Chacun sait que j’adore les salopes, je m’ennuie tellement avec celles qui ne le sont pas.

Juliette me semble réunir toutes ces qualités. Je lui en fais part. Elle rit en demandant : << Tu me mets dans la catégorie des salopes ? Déjà ? Alors que tu ne me connais pas vraiment ! >>. Elle prend mon bras pour rajouter : << Nous allons y remédier ! Moi, les mecs qui creusent des trous pour y passer leur bite, ça m'interpelle ! >>. Nous arrêtons de marcher pour rire aux éclats. Boire de l'eau. Le panorama est magnifique. En contrebas les eaux du lac reflètent le bleu immaculé d'un ciel d'azur. Nous repartons. Tout en marchant, Juliette évoque également mon Blogue. Elle m'avoue avoir lu quelques récits. Ça me gêne un peu. Certains sont tellement graveleux. Les récits concernant "Christine" ne la laissent pas indifférente. Hautement masturbatoires, ces petites histoires, toujours vraies, authentiques et vécues, mettent en scène des situations "torrides". Le chemin devient sentier. Juliette marche devant moi. Je regarde ce superbe cul, tout en haut de ces longues jambes merveilleusement galbées. Je le lui fais remarquer. Je suis sincère. Quand je suis "cash" avec les femmes c'est payant.

Elle s'arrête, se retourne, pose les mains sur sur ses hanches. << Merci monsieur ! >> me fait-elle, reconnaissante et souriante. Nous arrivons à la première station. Un trou magnifique dans une palissade en bois de pin. Passées à la lasure, les planches ne laissent pas soupçonner immédiatement la présence de l'orifice. Tout est en ordre. << Il faut absolument que tu procèdes au contrôle pour être certain que tout est parfait ! >> propose Juliette. Soudain sérieuse. Je passe derrière la cloison. J’ouvre ma braguette et je passe mon sexe par l’orifice. De l'autre côté, j’entends Juliette préciser, en riant : << OK Julien, tout semble en place sur celui-ci ! >>. Je me retire. Je remballe, je ferme ma braguette, je contourne la palissade pour rejoindre ma compagne de randonnée. Nous partons pour la seconde station. En cours de route nous devisons en évoquant les récits concernant "Estelle, la fille du conservatoire", relatés dans mon Blogue. Une autre superbe salope. Je tiens à préciser un point très important. Le mot "Salope", dans mes écrits, n'est jamais une insulte ou encore une dévalorisation de la personne.

Je le répète. Dans mes publications comme dans mes affirmations le mot "salope" est un compliment. J'insiste sur ce détail qui a une grande signification dans les textes que je partage sur les forums où je publie. Sur mon Blogue ou encore sur le site littéraire où je propose mes écrits sous formes de livres virtuels. Je m'en explique à Juliette qui me rassure : << Je fonctionne de la même façon. J'apprécie ta compagnie. Tu es le genre de salaud dont j'apprécie la proximité ! Et je suis très sélective dans mes choix tu sais ! >>. Nous rions une fois de plus. Nous arrivons à la seconde station. Je procède au même contrôle de routine. C'est un enclos entouré d'une clôture. Il y a un petit cabanon. C'est là que j'ai créé un trou de toute beauté. << Le contrôle cher ami ! >> lance Juliette. Je passe par la porte inexistante. Je me déboutonne. Je passe mon sexe dans l'ouverture. Juliette de l'autre côté s'exclame : << C'est parfait. Une véritable œuvre d'Art ! >>. Je l'entends rire de sa plaisanterie. Je demande : << Tu parles du trou ou de ce que j'y passe ? >>

<< Des deux mon neveu ! Une harmonie totale ! >> lance t-elle. Nous sommes pliés de rire. Je dois pisser. Je me concentre. Un silence lourd. Comme je suis invisible derrière la cloison du cabanon, je peux me lâcher sans gêne, sans honte. Même si ces deux sentiments diffus m'envahissent rapidement. Lâchant une première giclée. Un peu pour tester. Par pure expérimentation. Juliette, évitant probablement le jet, s'écrie : << Tu pourrais prévenir ! >>. Je dis : << Non, justement, l'effet de surprise ! >>. Elle rajoute : << Tu as faillis me pisser sur la jambe ! >>. Nous rions. Juliette m’affirme toutefois que tout est fonctionnel. Je cesse. Je me retiens. Bien décidé à récidiver au prochain trou. Comme un clébard je garde de la réserve pour marquer mes territoires "troués". Je sors du cabanon. Quelle surprise. J'ai la réponse à ma question. Accroupie, les cuisses écartées, se tenant à l'angle du cabanon, Juliette est entrain de se soulager.

C'est pour moi le spectacle "ultime". Rien ne peut me troubler plus merveilleusement qu'une telle vision. La tête penchée, regardant les jets puissants qu'elle distribue généreusement, les coudes en appui sur ses cuisses, Juliette se lâche avec un plaisir que je devine intense. Sublime exhibitionniste que je découvre un peu plus cet après-midi. Elle se redresse, se torche avec le mouchoir en papier qu'elle tient à la main. << Quoi ? >> me demande t-elle en faisant mine d'être étonnée de mon expression. Je réponds simplement : << Magnifique ! >>. En se réajustant Juliette conclue : << Ah bon ! >>. Nous continuons notre route. Nous parcourons ainsi le sentier qui nous mène aux huit stations suivantes. Tout est dans un état irréprochable. C’est à la neuvième station que nous constatons un fait de vandalisme évident. Les agissements de quelques voyous. Je sais bien que des intégristes, se réclamant des bonnes mœurs, effacent toutes traces des déviants.

<< Des Jésuites du trou peut-être ! >> lance Juliette. Je découvre qu'elle se touche, une main sous sa jupe. Nous regardons cet orifices vandalisé. Un de mes chef-d'œuvres défiguré. Quelqu’un, avec une grosse branche sans doute, introduite dans le trou, faisant levier, a cassé la planche. Celle-ci, fendue presque jusqu’au sol, devrait être remplacée au plus vite. Nous décidons immédiatement de revenir samedi après-midi afin de procéder à une réparation bien nécessaire. Il nous faudra récupérer une planche au cabanon de la station numéro deux. << Ça va pour toi samedi ? >> me demande Juliette en sortant les barres de céréales de mon sac. Je réponds : << À priori pas de problème. Mais ? Et toi, tu arriveras à te libérer ? >>. Juliette me rassure : << Ne t'inquiète pas. Mon mari sera trop heureux si je l'encourage à passer l'après-midi avec sa mère ! >>. Je la regarde. Quelle est belle. Ses traits fins. J'ai presque honte d'être un coquin à l'esprit emplit d'arrières pensées. À sa façon de me regarder, c'est comme si Juliette lisait le livre ouvert de mes fantasmes. J'adore. Ça me couvre de frissons.

Nous continuons notre reconnaissance des lieux. Les autres trous n’ont souffert d’aucune violence gratuite et inutile. Aucun intégriste "anti-trou" n’a sévi là. J’ai passé mon sexe dans chacun des dix sept trous pour constater que tout était parfait. Juliette, par ses encouragements, me rassurait à chaque fois quand à la parfaite fonctionnalité de mes créations murales. Pas d’échardes. Juliette me montre les photos qu'elle a prise. Dix sept clichées. Mon sexe parfois mou, parfois dur dépassant de l'orifice. Trois photos où je pisse. Nous arrivons à la voiture, fourbus mais heureux d’avoir respiré le grand air et d’avoir procédé aux contrôles nécessaires. Nous quittons nos de chaussures de marche pour des baskets. Je roule derrière la voiture de Juliette. Je me masturbe lentement de ma main libre. Nous arrivons chez elle pour dix neuf heures. Je remballe avant de me garer. Il n’y a qu’à réchauffer un gratin dauphinois, à préparer une délicieuse salade de tomates. Je propose à Juliette de relater cette magnifique soirée dans l'épisode suivant. Une soirée épatante à laquelle je pense quelquefois.

Elle me demande : << Ça y est ? Je suis déjà l'héroïne d'une nouvelle histoire dans ton Blogue ? Combien d'épisodes vas-tu me consacrer ? >>. Je reste évasif...


Homme, 53 ans, France
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La surprise

Il est dix neuf heures. Ma voiture garée derrière la sienne, dans l'avancée du jardin. Juliette m'invite à la suivre. Nous entrons dans la maison. Il y règne une agréable odeur. Mélange de fleurs, de parfums et de cuisine. Nous entrons à la cuisine. Nous nous lavons les mains à l’évier. La jeune femme sort un plat du réfrigérateur. Retirant la feuille d'aluminium elle me montre un magnifique gratin Dauphinois. Avant de placer le plat au four, Juliette, y saupoudre du grana panado, ce délicieux fromage italien aux arômes subtils. Je me propose de préparer la salade de tomates pendant la cuisson du gratin. La jeune femme m’indique où se trouvent les différents ustensiles. Saladier, couteaux couverts et assaisonnements. J’adore préparer la salade, aussi, elle s’assoit pour me regarder faire. Elle revient sur les moments les plus cocasses de notre randonnée "trous". Je ne peux qu'apprécier une fois encore l'humour dont Juliette fait preuve tout au long de sa narration.

Je verse deux cuillères à soupe d’huile d’olive dans le saladier. Une cuillère à café de moutarde à l’ancienne. Je dépose deux grosses pincées de sel de Guérande. Je verse un peu de gomasio. Sur le tout, je dépose une cuillère à café de graines de sésame grillées. Je mélange. Je suis vraiment satisfait de trouver dans son buffet toutes ces épices, tous ces condiments. Le lecteur qui aime cuisiner comprend parfaitement à quel point tout cela est parfait à la préparation d'un bon repas. Juliette relate maintenant d'amusantes anecdotes d'expériences amoureuses passées. Nous rions souvent de bon cœur aux descriptions que fait la jeune femme. À chaque fois que je lève les yeux pour la regarder, je la trouve plus attractive, plus séduisante et plus belle. De tomber amoureux de telles femmes comporte toujours un risque. Mais pour un "guerrier", c'est un défi que n'importe quel "héros" est prêt à relever. Je garde ces pensées ces pensées pour moi.

J’émince un petit oignon et une gousse d’ail. << Un ail, des aulx ! >> lance Juliette, entrecoupant son récit de cette affirmation qui nous fait rire. Je coupe finement. Je procède de la même façon avec le persil et la ciboulette. Juliette se lève pour quitter la cuisine. Elle me fait un clin d’œil et me dit : << Je vais chercher une surprise. Je m'absente quelques minutes et je reviens ! >>. Dans mon raisonnement immédiat je pense à quelques desserts. Peut-être une pâtisserie à remonter du congélateur de la cave. Je lave les quatre tomates d’un rouge éclatant et de culture biologique. Je suis enchanté par ce début de soirée. La faim commence à mettre mon estomac à très rude épreuve. La jeune femme revient. Elle pose une sorte de classeur sur la table. Elle l'ouvre à la façon d'un grand livre en disant : << Photos souvenirs ! >>. Peut-être tient-elle à partager des photos ramenées de ses vacances ? C'est ma réflexion première. Je reste concentré sur mes préparations culinaires.

Tout en coupant les tomates en fines lamelles, je regarde les photographies que me montre la jeune femme. Je reste étonné autant qu'amusé. Ce sont les clichés qu’elle a pris lors de notre précédente randonnée "trous". La randonnée de la semaine dernière. La coquine les a tiré sur son imprimante. J’y découvre, admiratif, mon sexe qui dépasse de tous les trous que nous avons vérifié. Ce sont évidemment des clichées insolites autant que surprenants. << C’est de toute beauté n'est-ce pas ! >> lance Juliette. Je me reconnais bien. Avec ce prépuce particulier, luisant et fripé. Je lève les yeux sur Juliette toute proche de moi, tenant les photos. Je découvre son expression espiègle. Comme si elle venait de faire une bonne farce. Toute contente de cette plaisanterie inattendue. Si je n'avais pas les mains occupées, je la prendrais par les épaules. Dans mes bras peut-être même. Tant pour la remercier de ses initiatives surprenantes, que pour témoigner la tendresse que cette ingénue m'inspire. Et puis les photos du même sujet, prises par une autre personne, sont autant d'agréables découvertes.

Je verse les lamelles de tomate dans le saladier. Pour en garder toute la saveur, j’évite de les mélanger. Juliette me commente certaines photographies qui ont sa préférence. Le cabanon, près de l’étang, par exemple est représenté de façon magistrale. Dans le trou, au-dessus du lierre qui grimpe le long de la paroi, on distingue parfaitement mon sexe fièrement dressé vers l’azur des cieux. << Celle-là, je l'aime beaucoup. Peut-être à cause du décorum que forment les nuages. Regarde, les couleurs. Les déclinaisons orangées au-dessus de l'horizon ! >> dit elle. Elle passe son doigt sur l'image. Je regarde son doigt. À voix haute je fais : << Quand le sage montre le ciel, le sot regarde le doigt ! >>. Juliette se met à rire, me demande : << Il a quoi le doigt du "sage" en question ? >>. Quelle surprise lorsqu'elle le passe délicatement sous mon menton. Puis lsur e bout de mon nez. Ce petit frisson de plaisir qui m'anime passe complètement inaperçu. Ouf.

Sur le cliché qui représente le cabanon de jardin, sous les ruines du château, Juliette me fait admirer l’ombre sublime que fait mon sexe sur la planche neuve. En effet, j’avais passé mon chibre dans le trou et je me souviens de l’agréable chaleur du soleil. Ce soleil était haut dans le ciel et éclairait toute chose d’une lumière impudique, crue. Cette photographie est magnifique. << Elle sublime cette partie de ton anatomie avec grâce ! >> lance Juliette avant que nous éclations de rire. << J'organise une exposition photos dans mon agence. On ne voit jamais ton visage. Tu restes anonyme ! >> rajoute t-elle. Ce n'est évidemment qu'une plaisanterie. Une autre boutade qui me procure de douces émotions. Quand une femme, belle, terriblement sexy, fait preuve d'humour, de finesse d'esprit, je tombe systématiquement amoureux. Je prends ici le lecteur à témoin. C'est certainement la compagnie la plus agréable dont un homme puisse rêver. Le Graal. "L'inaccessible étoile", comme le chantait Jacques Brel. Et ce soir, à cet instant, en en prenant encore davantage conscience, je me sens privilégié. "L'élu"...

Juliette qui s'est assise pour classer les dix huit photographies par leurs numéros, se lève soudain. << Je prépare la table ! >>. Je réponds : << On peu manger dès que tu as terminé ! >>. Je sors le gratin du four. L’odeur est exquise. Je mélange la salade de tomates. J’y rajoute quelques olives noires dénoyautées. Je saupoudre de levure diététique en paillettes. Nous passons à table. La jeune femme dispose trois photographies sur la porte du réfrigérateur avec des petits aimants "magnet". << Mes préférées ! >> s'exclame t-elle avant de rajouter : << Il ne faut pas que j'oublie de les enlever. Mon mari rentre vers vingt et une heures quinze ! >>. C’est ravissant. Je reste admiratif devant ces réussites. Il est hélas déjà vingt heures. Nous mangeons de bon appétit en revenant sur notre étrange rencontre. << Si je n'avais pas perdu ma clef en taillant une pipe à mon amant, jamais nous ne nous serions rencontrés ! >> précise Juliette à deux reprises. Nous rions à nouveau quand elle rajoute : << Je me félicite d'aimer ça ! >>. En riant, nos regards se croisent d'un éclat particulier. J'en frissonne.

<< N'oublie pas, on a un de nos trous à réparer. Je t'appelle samedi matin pour confirmer. Mais à priori on se voit pour quatorze heures sur le parking du restaurant ! >> me rappelle Juliette. Je relève cette précision lorsqu'elle prononce << Un de nos trous ! >>. J'apprécie. La complicité est évidente. Au point que cette magnifique bourgeoise s'approprie à sa façon la création de mes orifices. Comme si elle lisait dans mes pensées, Juliette rajoute : << C'est un peu mes trous aussi maintenant puisque je t'aide à les réparer ! >>. Nous en rions. Juliette a ce réflexe naturel de poser sa main sur la mienne en riant. Je ne dois surtout pas interpréter cet acte anodin. C'est une simple familiarité. Elle la retire d'ailleurs très vite. Le temps passe. Il va être vingt et une heures. Je ne peux pas m'attarder plus longtemps. Je quitte Juliette qui me raccompagne sur le haut du perron. Nous nous promettons une prochaine randonnée "trous" pour samedi.

<< C'était génial ! >> lance t-elle en serrant mon bras d'une poigne ferme. Elle rajoute : << Samedi on se refait des photos. Je vais même filmer les endroits les plus beaux ! >>. Je descends les marches en courant. La jeune femme me propose de faire une nouvelle série de photographies depuis le haut de l'escalier. J’accepte avec joie et je dis : << Je vais bien préparer le "modèle" ! >>. En m'installant au volant, m'apprêtant à démarrer, j'agite mon bras par la vitre baissée pour saluer la jeune femme. Je la découvre cambrée sur ses genoux fléchis, mimant une masturbation masculine. Levant le pouce de son autre main en m'adressant un clin d'œil. Une fois encore, sur la route du retour, je me touche. Mes pensées habitées par cette extraordinaire partenaire de "trous". Je suis chez moi depuis dix minutes que mon I-phone émet sa sonnerie "à l'ancienne". C'est Anne-Marie. Elle me propose une webcam pour nous raconter nos journées.

Je n'entre pas dans les détails. Je me contente de relater la randonnée. La compagnie de Juliette. Les arrêts "trous", les réparations. << Elle t'a sucé ? >> me demande mon amie. Je la rassure : << Non ! >>. J'entends son soupir rassuré. << Tu lui as montrée ta bite ? >> veut elle encore savoir. Je déteste mentir. J'avoue mes exhibitions. Je fini même par avouer les photos prises par Juliette. << Mais quelle salope ! Moi aussi je veux faire des photos je te préviens. T'es vraiment un salaud avec moi ! >> s'écrie t-elle. Je ris en voyant les expressions de son visage sur l'écran de l'ordinateur. Je réponds : << À chaque fois que je t'invite à m'accompagner tu as toujours une autre excuse pour ne pas venir ! >>. Un silence avant qu'Anne-Marie s'exclame : << Je me démerde pour la semaine prochaine. Montre-moi ta bite ! >>. Je m'exécute. Je me lève pour agiter mon sexe. J'adore voir les expressions sur son visage lorsque je me masturbe silencieusement d'un geste lent et régulier.

Nous passons ainsi une heure à nous amuser devant nos ordinateurs. Nous bavardons. lorsque le petit signal sonore qu'émet mon I-phone m'avertit de l'arrivée d'un courriel dans ma boîte mail. Discrètement, j'ouvre. La loi des séries. La fatalité. Je profite qu'Anne-Marie soit debout, à me montrer le clitoris turgescent qu'elle tient entre ses doigts, pour regarder l'écran de mon téléphone. Un message de Virginie. "On se voit demain après-midi. Au cabanon. Je n'ai pas cours". Mon sang ne fait qu'un tour. Je me masturbe avec davantage de conviction encore. J'attends qu'Anne-Marie s'assoit à nouveau en me demandant : << Tu aimes ? >>. Je réponds : << J'adore. Tu le sais bien ! >>. Je confesse la proposition de Virginie. << Ah ! L'autre salope maintenant ! >> lance t-elle en me faisant une horrible grimace. Elle me tire la langue. Avant de nous séparer car il va être vingt deux heures quinze, Anne-Marie précise : << On se raconte demain soir ! >>


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Je retrouve Virginie sur son cheval

C'est une succession de magnifiques journées. Ce début de mois de mai s'avère aussi exceptionnel que l'était avril. Depuis ce matin, je suis assez fébrile. Impatient de repartir en début d'après-midi pour me rendre au rendez-vous fixé par la jeune cavalière. J'apprécie beaucoup l'idée de la revoir. Je culpabilise un peu. Assis à mon bureau, devant l'ordinateur, je visionne une nouvelle fois les images du petit film. Ce selfie qu'elle a réalisé lors de notre dernière entrevue. Accroupie devant la cloison de bois, son visage tout près de l'orifice parfaitement rond d'où dépasse mon sexe. Je zoome. Virginie prétend avoir dix neuf ans. En scrutant j'ai beaucoup de mal à m'en convaincre. Je n'ai aucune attirance particulière pour les jeunes filles. Pourtant, toutes majeures je le précise, je n'ai cessé d'enchainer quelques aventures en leurs compagnie. Je regarde les photos. Des selfies également. C'est troublant et je suis troublé. Son visage juvénile à l'expression malicieuse. Je m'interroge. Repoussant ce sentiment de malaise qui revient quelquefois en vagues.

Je découvre d'ailleurs son courriel. Le message qu'elle vient d'envoyer. Une pièce jointe dans ma boîte mail. Un magnifique cliché en noir et blanc où elle est debout à côté de son cheval qu'elle tient par sa longe. Dans sa tenue d'écuyère. Une longue natte posée sur son épaule droite et qui dépasse de sa bombe. Ce casque d'équitation que je la vois porter pour la première fois. Son mot est court. Elle sera à l'endroit habituel à partir de quinze heures. Ce qui m'oblige à partir dès treize heures. Le temps d'arriver avec la voiture jusqu'au parking du restaurant des collines. Une heure trente de marche pour arriver à l'abri de forêt. Cet endroit où nous nous sommes rencontrés deux fois. Ce sera donc notre troisième fois d'ici quatre heures. Il est onze heures. Je réponds d'une phrase courte. Confirmant ma venue. J'éteins l'ordinateur. Je vais à l'une des deux portes fenêtres pour regarder dehors. Le ciel est d'un bleu d'azur. Sans le moindre nuage. Une température de 22°.

Dans la cuisine, je prépare le matériel nécessaire à l'éventuelle réparation d'une de mes créations murales. La perceuse, les mèches, le papier de verre. Des barres de céréales, la minuscule paire de jumelles. Le tout dans mon petit sac à dos. Je monte pour me changer. Mon short kaki, une chemisette hawaïenne. Je fais bouillir l'eau des spaghettis. Pendant leurs cuisson, je fais rissoler un beau filet de limande avec des champignons. Le rapide assaisonnement d'un concombre. Je mange de bon appétit en pensant à ma jeune écuyère. Mon érection est presque permanente. Je suis très excité à l'idée de la revoir. Je regarde la pendule. La vaisselle. Ce soir, en rentrant, je n'aurai qu'à réchauffer le reste des spaghettis à la poêle avec un œuf et du Parmesan. Je monte me laver les dents. Je me fixe dans le miroir en me traitant de << Vieux salaud ! >>. Je ris tout seul en rajoutant : << Tu n'as pas honte ? >>. Je dévale les escaliers très vite.

Je vais être en avance. Tant mieux. Je récupère le sac à dos quand la sonnerie à l'ancienne de mon I-phone résonne dans ma poche. La photo d'Anne-Marie sur l'écran. Je décroche. << Alors, tu pars en expédition "trou" ? >> me demande t-elle. Je confirme. C'est en traversant le jardin, la paire de grosses godasses dans une main, le téléphone dans l'autre, que je parle. << Tu vois laquelle cet après-midi vieux cochon ? >> fait elle encore. Je réponds : << La fille au cheval ! >>. Je ris quand j'entends Anne-Marie prononcer les mots que je m'adressais dans le miroir de la salle de bain. << Vieux salaud ! Tu n'as pas honte ? >>. M'asseyant au volant, je réponds : << Tu sais, ce sentiment étrange où se mêlent la gêne, la honte et l'excitation ! >>. Anne-Marie, professeur des écoles, reprend son travail à 14 h. << Je te laisse, je suis à la bourre. Il est presque 13 h et je n'ai pas encore mangé. On se voit ce soir, en webcam ? Tu me raconteras tes frasques. Vieux salaud ! >> conclue t-elle.

Je roule prudemment mais d'une conduite nerveuse. Je ne cesse de me répéter : << On se calme. On respecte les limitations de vitesses et on débande ! >>. Je gare l'auto sur le parking. Il est très exactement 13 h20. Je change de chaussures. Un peu par réflexe, je regarde partout autour de moi. Peut-être avec le secret espoir de voir la voiture de Juliette. Il y a de nombreux véhicules garés là. Pas seulement les clients du restaurants. Mais également les amateurs de randonnées. Je change de chaussures. Mon petit sac sur le dos, je marche résolument vers le sentier qui monte à droite de la terrasse pleine de monde. Je franchis le vieux pont de pierres en dos d'âne. Les eaux de la rivière sont tumultueuses même si leur niveau semble au plus bas. Cela va faire deux mois qu'il n'est pas tombé la moindre goutte de pluie. En parcourant l'itinéraire des cabanons, je vérifie chacune de mes créations. Ces trous parfaitement ronds, discrètement creusés et insolites.

Les huit stations ne présentent aucun incident. Les orifices sont en parfait état. Il y a toutefois quelques endroits où j'enfile un épais gant de protection pour arracher les ronces. Les orties. Par contre je laisse les fougères car en grandissant, elles cachent judicieusement les ouvertures avec une certaine magie. Il est 14 h55 quand j'arrive enfin au lieu du rendez-vous. C'est un abri classique. Un fond de planches verticales. Une toiture de tôles soutenue par deux épaisses poutres. Je regarde le trou. C'est là que j'ai fais la connaissance de Virginie. Elle n'est pas encore là. Je me méfie malgré tout car c'est une authentique vicieuse. Voyeuse et stratège. J'inspecte soigneusement l'orifice. Tout est en ordre. Des voix. C'est un couple de marcheurs. Ils descendent le chemin pour venir par là. Il y a une table d'orientation un peu plus loin. Deux tables en bois entourées de bancs sous la toiture de tôle. Vont ils gâcher mon rendez-vous ? Nous nous saluons.

Le couple s'éloigne. Ils sont à étudier les gravures du cuivre de la table d'orientation. Je respire. Ils ne s'attardent pas. Ils remontent les trente mètres du sentier pour retourner sur le chemin qui passe au-dessus. Sur une des tables de bois, je pose mon I-phone. Sa protection en cuir ouverte comme un livre permet de le maintenir à la verticale. Je règle le retardateur sur dix secondes. Le temps nécessaire pour passer derrière la cloison et me mettre en situation. Je descends la tirette de ma braguette pour en extraire mon sexe. J'appuie sur l'onglet de l'écran de mon I-phone. C'est en courant que je contourne la cloison. J'introduis mon érection molle dans l'orifice. J'ai réglé l'appareil en mode "rafales". Dix photos. Une toute les secondes. J'ai pourtant bien regardé, je suis resté aux aguets et vigilant. << Bonjour Julien ! >>. Je tourne la tête. Mais d'où sort elle ? Virginie, dans sa tenue d'écuyère. Je reste collé contre la cloison. Je suis soudain habité de cet étrange complexe de culpabilité. D'infériorité.

<< Tu ne me fais pas la bise ? >> demande l'ingénue. Pour m'obliger à me retirer, elle reste à quelques mètres, me montrant sa joue de son index. J'ai cette curieuse impression de commettre un acte délictuel, interdit. Je fini par me retirer car mon hésitation doit être plus ridicule encore que ma position. Je tiens mon érection de la main gauche pour monter les quelques mètres. Nous nous faisons trois bises. Pour la toute première fois. << Tu vas bien depuis l'autre fois ? >> demande t-elle. Sans me laisser répondre, Virginie rajoute : << Je n'ai pas cours cet après-midi. Si tu savais à quel point je me suis réjouie ! >>. Elle descend la première pour contourner la cloison. << je t'ai vu préparer le téléphone et ta mise en scène. J'étais cachée là-bas, derrière les fourrés. Mon cheval est attaché entrain de brouter ! >> m'explique t-elle en montrant l'endroit un peu plus haut. Elle dit : << Tu n'as pas oublié ? On avait prévu de filmer cet après-midi ! >>

Je m'en souviens très bien. Je demande : << Et tu vois ça comment ? >>. Virginie se met à rire en répondant : << Avec mes yeux ! >>. Elle tire son smartphone de la pochette qu'elle porte en bandoulière. << Je l'ai chargé avant de partir ! J'ai un scénario. Rassure-toi, on sera visibles tous les deux et personne ne verra jamais ces images ! >>. Je la regarde en silence. Cette jeune fille est étonnante. Elle demande : << Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? >>. Elle se répond à elle même : << Ah, je crois savoir. Attends ! >>. De sa pochette elle tire une carte d'étudiante en disant : << Contrôle d'identité ! >>. J'ai eu tort de m'inquiéter. Virginie a effectivement dix neuf ans depuis le 3 mars. Depuis moins de deux mois. << Rassuré ? >> demande t-elle. Je réponds : << Rassuré ! >>. La jeune cavalière se dirige vers la table où est posé mon I-phone. Elle place son téléphone de la même façon à côté du mien. Elle règle.

<< Alors voilà l'histoire. Une fille se balade, elle découvre le trou. Elle se penche pour regarder quand apparaît une bite ! Il faut faire durer un peu. Que ça fasse au moins dix minutes ! >>. Je la regarde. Je l'écoute. << Tu trouves ça con hein ? >> dit elle. Je la rassure : << Non, je suis admiratif. Tu es une fille pleine d'imagination ! >>. Virginie répond : << Tu as installé dans ma psyché le fantasme du trou. Je veux donc un support visuel à ce fantasme ! >>. C'est elle qui me fixe à présent. Interrogative, silencieuse, attendant une considération de ma part. Je me contente de dire : << C'est génial. Tout simplement génial ! >>. Elle sautille comme une gamine en proie à une joie irrépressible. << On fait ? >> lance t-elle. Nous nous séparons pour faire le tour de l'abri. Virginie monte jusqu'au chemin. Je vais à la table d'orientation. Nous nous rejoignons. Il n'y a personne. Nous sommes absolument seuls. << Va te positionner ! >> dit elle.

Je contourne la cloison. Je ne sais pas ce qui se passe de l'autre côté mais cela m'excite au plus haut point. Je me masturbe, penché en avant, l'œil collé au trou. Je ne vois que nos deux téléphones qui filment simultanément. Une minute passe. J'entends Virginie marcher sur les cailloux. Aller. Revenir. Enfin je la vois. Elle aussi est penchée devant le trou, son œil collé à l'orifice. Son pantalon d'écuyère beige est aussi moulant qu'un collant. Ses bottes de cuir noir. Son polo crème qui moule ses seins comme son pantalon moule ses formes. Elle se touche. Je n'en vois pas davantage car elle s'éloigne une nouvelle fois. Une minute de silence. Elle revient. C'est son index qu'elle passe par l'orifice. Juste un instant en longeant le bord sur sa circonférence. J'improvise. C'est peut-être un signal. Je passe mon érection dans l'ouverture circulaire. Mon bassin collé contre la cloison. Cambré sur mes genoux fléchis, mes mains à plats contre les planches.

J'attends, retenant mon souffle. Que va t-il se passer ? Cette étonnante jeune fille va t-elle aller au-delà ? La position est inconfortable. J'ai créé ce trou pour l'utiliser de l'autre côté car ici, mes talons sont dans la pente montante. Ce ne sont pas seulement mes lombaires qui sont douloureuses, mais mes mollets que guettent les premières crampes. Il ne se passe rien. Je sens mon érection faiblir. Je me retire. Je me penche pour regarder. Virginie est aux téléphones qu'elle vient probablement d'éteindre. Je contourne la cloison en agitant mon sexe. << Exactement dix minutes. Nous aurons le même film. C'est superbe ! >> dit la jeune fille. Je m'écrie : << J'aurai les réponses à toutes mes interrogations. Ce qui se passait de l'autre coté est encore un mystère ! >>. Virginie éclate de rire avant de lancer : << Tu me donneras tes impressions par mails. Je te donnerais les miennes ! >>. Je remballe. Mon téléphone et le reste. Virginie rit aux éclats.

Nous montons vers les fourrés. Effectivement le cheval est là, tranquille, avec quelques mètres de longe qui permettent sa liberté de brouter. Nous partageons les barres de céréales que je tire du sac. Virginie me demande : << Et toi, tu as l'âge de mon père où moins ? >>. Je n'hésite plus. Je réponds : << 42 ans ! >>. Virginie se met sur la pointe des pieds pour demander : << Et tu mesures combien ? >>. Là aussi je satisfais sa curiosité : << 1,88 m et 85 kilos ! >>. Nous éclatons de rire. Elle touche mes pectoraux, mes biceps quand elle dit : << Moi, 1,78 m et 58 kilos ! >>. Nous savourons les barres de céréales. Virginie consulte l'heure sur son téléphone : << Déjà 16 h30 ! Il faut que j'y aille. Je dois ramener le cheval et maman vient me chercher pour 18 h ! >> s'exclame t-elle. Elle monte sur son cheval en lançant : << On se revoit la semaine prochaine ? Je trouve un second scénario ! >>. Je la regarde, fière et droite sur sa monture. Sa cambrure de reins. Elle me fait un sourire.

Je ne sais pas si c'est une volonté délibérée ou une impression. Se frotterait elle sur la selle ? Contre ce léger renflement de cuir qui forme un ergot ? C'est tellement fugace que je dois certainement halluciner. << Je t'appelle ce weekend ! >> lance t-elle avant de s'éloigner. Je la regarde partir. Une centaine de mètres, Virginie se retourne pour m'adresser un petit signe de la main. Je prends moi aussi le chemin de retour, mais dans l'autre sens. Je laisse aux lecteurs d'imaginer l'état physiologique et psychologique dans lesquels je marche d'un pas rapide. Une heure d'érection permanente. J'arrive à la voiture pour dix huit heures. Je change de chaussures. Il y a une vingtaine de kilomètres qui me séparent de la maison. Je me masturbe en roulant. Doucement, d'un mouvement régulier. Jouant avec la peau de mon prépuce. J'aime cette sensation de le refermer sur mon gland turgescent. Il est dix huit heures quarante cinq quand j'arrive à la maison. Je n'ai qu'à réchauffer les spaghettis. Avec deux œufs que je casse dessus, que je saupoudre de Parmesan. Je mange de bon appétit sans cesser de penser à mon aventure de l'après-midi.

Il est vingt et une heures quinze quand la sonnerie de mon I-phone résonne. La photo d'Anne-Marie. Je décroche. << On se voit en webcam ? >> me propose t-elle en précisant : << J'y suis déjà ! >>. Je m'installe derrière mon bureau, devant mon ordinateur que j'allume. Sur l'écran le visage d'Anne-Marie dans la pénombre du bureau de sa chambre à coucher. Lumière volontairement tamisée. Elle me pose tout un tas de questions. Je réponds en évitant toutefois de parler du film. Pas tout de suite car elle exigerait de le voir. Nous bavardons jusqu'aux environs de vingt deux heures. Une fois encore Anne-Marie promet de s'organiser pour m'accompagner. << Je veux les voir en vrais tes trous. Espèce de vieux cochon pervers ! >> lance t-elle alors qu'elle est debout, le slip à mi cuisses en se touchant. Quand elle s'assoit, c'est moi qui me lève pour agiter mon sexe. Parfois nous nous éloignons de l'ordinateur pour nous observer en entier. Nous nous saluons. La fatigue commence à nous gagner. Certains de mes après-midi m'épuisent. Surtout lorsqu'ils se prolongent dans des soirées toutes aussi "démonstratives"...


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Juliette aussi veut réaliser des prises de vue

Vendredi, en fin de matinée, installé devant mon chevalet, je suis abstrait dans ma peinture pas du tout abstraite. Bien au contraire je fignole des éléments d'un hyper réalisme hors normes. J'aime le silence et la quiétude de mon atelier en ce début mai. J'ai même entrebâillé une des deux larges baies vitrées. J'entends le gazouillis des oiseaux qui virevoltent de branches en branches. Je suis soudain arraché de mes réflexions par la sonnerie "à l'ancienne" de mon I-phone. Il est posé sur la desserte à ma droite. Je suis toujours désagréablement perturbé par les appels venant me tirer de mes introspections. C'est la photographie de Juliette qui s'affiche sur l'écran qui s'allume. Mon désagrément disparaît instantanément. Je pose ma palette, mes pinceaux pour me saisir du téléphone. << Bonjour. Je ne te dérange pas ? C'est juste pour te confirmer ma disponibilité pour demain, samedi, quatorze heures. Ça ira toujours pour toi ? >> dit elle.

Je la rassure. Je suis à me réjouir pour la retrouver. Juliette n'a que peu de temps. Impossible de converser plus longtemps. << À demain alors ! >> fait elle avant de raccrocher. Je nettoie la palette, les pinceaux. Je suis amusé par le ton et l'instantanéité ce cet appel qui n'a pas duré trente secondes. Cette femme n'a de cesse de m'étonner. À son insu autant qu'avec des intentions tendancieuses qui m'enchantent. Je sais déjà que le temps va ralentir jusqu'à demain. J'ai de quoi m'occuper cet après-midi. La logistique impose de faire quelques courses. À cet effet je retrouve Anne-Marie sur le parking de l'hypermarché à dix sept heures. Il nous arrive parfois de faire nos achats ensemble. Puis de terminer l'après-midi au restaurant de la cafétéria. C'est sur ces pensées que je quitte l'atelier pour la cuisine. Je me prépare un rapide repas. Salade de tomates. Riz complet. Un beau dos de cabillaud blanc poêlé avec ail, oignon et champignons.

Je quitte la maison pour quatorze heures trente. Il me faut aller en ville avant de me rendre dans la zone commerciale. J'y arrive pour le rendez-vous. Professeur des écoles, Anne-Marie m'entretient souvent d'amusantes anecdotes scolaires. Nous tirons chacun ces paniers rouges sur roulettes en parcourant les allées. De flâner ainsi reste fort plaisant. Il n'y a pas trop de monde. Après êtres passés en caisse, avoir rangé nos achats dans les coffres de nos voitures, nous traînons un peu dans la galerie commerciale. Les boutiques, la librairie. Anne-Marie remplit son bulletin de loto. Je refuse de donner mon argent à la Française des Jeux. << J'ai gagné au loto en venant au monde ! >> dis-je une fois de plus à ma bonne amie qui me propose de remplir un second bulletin à deux. Je ne le désire pas malgré son insistance. Nous étudions les menus affichés au tableau de la cafétéria. Ce sera de la paëlla en ce vendredi soir. Nous bavardons en la dégustant.

Nous en venons évidemment à évoquer mes "trous". Ces gloryholes que j'ai réalisé le long de différents circuits de promenades sylvestres. Une fois encore Anne-Marie promet de m'accompagner pour une randonnée. Je regarde les expressions de son visage lorsqu'elle en parle. Je la devine très excitée. Je montre quelques photos conservées dans la bibliothèque de mon téléphone. Ces trous magnifiques configurés sur différents sites de mes randonnées. << Tu en as créé combien ? >> me demande Anne-Marie en zoomant sur les plus belles créations murales. J'avoue ne jamais avoir compté. Mais cela doit tourner autour d'une cinquantaine. << On va en faire ensemble. Il y a un itinéraire de balade que j'aime bien parcourir avec ma collègue Sylviane. Tu vas pouvoir t'en donner à cœur joie. Et moi je vais filmer tes compositions ! >> me confie Anne-Marie. Nous en rions de bon cœur. Mais une fois de plus la jeune femme ne donne aucune date.

Nous nous séparons devant la Clio d'Anne-Marie. << Je t'appelle demain vers midi. Et en soirée tu me raconteras la randonnée avec ta Juliette ! >> me dit elle en s'asseyant au volant. Il est 21 h30 quand j'arrive à la maison. Je regarde le petit film de dix minutes tourné avec Virginie. Une fois encore je reste dubitatif devant l'air juvénile, presque nubile de la jeune cavalière. Même si j'ai la preuve irréfutable qu'elle a bien dix neuf ans. Je me masturbe un peu en zoomant sur son visage à quelques centimètres de mon sexe qui dépasse du trou. D'abord mou. Puis en érection. C'est extrêmement excitant. Mon excitation est encore décuplée en sachant que Virginie possède exactement le même film. Il va être vingt deux heures trente lorsque je retrouve la douceur de mes draps. Couché sur le dos, me touchant encore un peu, je ne tarde pas à sombrer dans un profond sommeil. Jusqu'aux aurores où je me réveille aux environs de sept heures.

Ce samedi est enfin arrivé. Mon jogging. Ma douche. Mes trois heures de peinture. Midi. Je réchauffe les restes du riz. Une salade de concombre. Un filet de lieu noir poêlé. Mon I-phone qui m'avertit. La photo d'Anne-Marie qui s'affiche. Elle me raconte sa matinée. Je raconte la mienne. << On se fait une webcam ce soir. Je t'appelle pour 21 h. Ça marche ? >> lance t-elle avant que nous nous quittions. Juliette et moi, tous deux assez pressés de nous revoir, avons échangé nombres de courriels depuis mercredi. Là, l'impatience de nous revoir devient torture. J’arrive à l’endroit habituel pour quatorze heures. Toujours aussi ponctuelle, la jeune femme est déjà là. Je me gare une fois de plus derrière sa voiture. A peine ai-je coupé le moteur que Juliette sort de son auto pour se précipiter vers moi. Son petit sac à dos à la main. Elle me sourit. Je la regarde, comme elle est belle ! Je sors précipitamment de mon véhicule moi aussi.

Nous nous faisons la bise. Les trois bises réglementaires. Je garde en mémoire les effluves de son parfum. Je n'ai pas encore osé demander l'origine de ses suaves senteurs. Sans doute Ylang Ylang. À chaque moment que je passe avec elle je peux régénérer cette souvenance. Juliette, vêtue d’une jupette grise, d’un T-shirt blanc, est chaussée de solides souliers de randonnée. Je trouve cet accoutrement terriblement sexy. Elle le sait. Je le lui répète à chaque rendez-vous, lorsque nous marchons. Nous mettons les sacs sur nos dos. De son sac dépasse un trépieds qui permet de fixer un appareil photographique ou une caméra. Elle découvre mon air interrogatif. En riant elle me dit : << Je me présente Stanley Lubrique. Je m'apprête à tourner les premier pas de l'homme dans les studios d'Hollywood ! C'est une commande de la NASA ! >>. Je suis plié de rire quand elle rajoute : << Je le montrerai à mon ami David Icke ! >>. Ça y est, c'est parti.

J’ai mon sac à dos dans lequel j’ai tout le matériel nécessaire. Juliette le soupèse. << Tu n'oublies jamais des trucs ? >> demande t-elle. Je la rassure. J'ai l'habitude. Je contrôle toujours avant de partir en expédition. Perceuse, papier à poncer, mèches de différents diamètres et victuailles. Nous nous sommes d'ailleurs mis d’accord par courriels. C’est moi qui assure les en-cas et la boisson. Je suis vêtu d’un short kaki, d’une chemise de baroudeur et je suis chaussé de mes grosses chaussures de marche. Nous contournons le restaurant par la droite. Il y a du monde sur la terrasse. Des rires. Nous passons sur le pont de pierres en dos d'âne pour longer la rivière. Juliette parle de son entreprise immobilière. Ses rendez-vous. Ses affaires. Celles qui lui échappent. Les personnes qu'elle rencontre. Son amant qu'elle ne voit plus. << Il me baisait bien dans la bagnole. Mais il craint fort que sa femme se doute de quelque chose ! >> confie t-elle

Nous arrivons à la première station. Juliette me propose immédiatement de faire une photographie. En prononçant ces mots, de son sac qu'elle enlève, elle tire un gros Nikon impressionnant. Elle le fixe sur le trépieds. J'admire la dextérité et la rapidité avec laquelle est préparé son matériel. Je passe derrière la cloison, je sors mon sexe et je le passe dans le trou qui est en parfait état. La douce chaleur du soleil le caresse agréablement alors qu'il est délicatement déposé sur le bord de l’orifice. << OK, on ne bouge plus, le petit oiseau va sortir ! >> me fait Juliette de l’autre côté. Je l'entends rire aux éclats. Quelques secondes passent et je perçois le bruit du déclic. << C’est dans la boîte ! >> rajoute t-elle. Un silence avant qu'elle ne s'écrie : << Attend, on en refait une autre. Il y a différents réglages en plans rapprochés ! >>. Je reprends la pose. Mon bassin contre la cloison, les mains posées de chaque côté de mes épaules. Une érection timide.

<< C'est bon ! >> lance t-elle. Je remballe avant de la rejoindre. Son appareil photographique, c’est du sérieux. Du lourd. Un gros Nikon noir. << Je te montre les photos mercredi prochain si tu veux bien. Je les retouche toujours sur un logiciel. Tu verras, ce sont de belles surprises ! >> me fait Juliette en me déposant une bise sur le bout du nez. J'adore ces petits témoignages de tendresse et de complicité. Elle range son appareil et replie le trépieds en m'expliquant les différentes options d'ouvertures d'objectifs. Je n'y comprends pas grand chose mais je fais semblant. Les femmes savent quand nous faisons semblant. Juliette n'est pas dupe. Nous reprenons notre marche sur le sentier quand elle conclue : << Je t'expliquerai tout ça en détail ! >>. Il fait presque chaud sur les chemins forestiers. C'est vraiment le climat idéal. Ce mois de mai s'avère aussi exceptionnel que le mois d'avril. Nous marchons d'un bon pas. Il y a des promeneurs.

Nous arrivons à la seconde station. Nous procédons de la même façon. << Veux-tu bien te mettre en situation cher modèle ! >> dit elle en retirant son sac à dos pour en sortir le trépieds et l'appareil. Je demande : << Mais pourquoi tu fixes à chaque fois l'appareil ? >>. Juliette s'empresse de répondre : << Je ne veux rater aucun cliché. Le trépieds reste l'arme absolue pour les réussir ! Allez, file ! Va vite ! >>. Je passe derrière la paroi. Je passe mon sexe dans l’ouverture en excellent état. J’entends la voix de Juliette, de l’autre côté, qui me fait : << Prêt ? >>. Je réponds : << Tout baigne ! >>. Quelques secondes passent et j’entends les déclics. << C’est dans la boîte ! >> me fait la jeune femme. Je remballe et je la rejoins. Il y a un couple de marcheurs qui descend le chemin. Il s'en est fallu de peu. Nous en profitons pour grignoter une pomme et boire un gobelet de jus d'orange. Juliette revient sur ses explications photographiques.

Nous reprenons notre chemin. Nous procédons de la même façon à chaque station jusqu’au neuvième trou. Juliette a réalisé deux photos à chaque arrêt. Je suis satisfait car je n'ai à déplorer aucune avanie. Mes créations murales sont toutes en parfait état. Il faut quelquefois retirer des ronces. Par contre je laisse les fougères car elle dissimulent les ouvertures. Ce qui les expose moins à des destructions volontaires éventuelles. Arrivés là, à la neuvième station, nous découvrons l’ignoble ! Une fois encore, ma création murale a été sabotée. Décidément, l’intégriste anti-trou, fondamentaliste de la planche lisse, a encore sévi. L’orifice est scellé d’une plaque de métal vissée contre le bois de la cloison. C'est un des quatre cabanons des jardins privatifs qui se succèdent. Juliette passe son bras autour de mon épaule pour me réconforter. Elle s'accroupit à mes côtés pour scruter le système de fixation. C'est du sérieux. Carrément des rivets.

<< Laisse, on s’en fout, on le répare à la prochaine randonnée ! >> me fait Juliette en me passant la main autour de la taille comme pour me consoler. Je la remercie pour son soutien moral. Je la rassure toutefois. Ces dévastations ne m'affectent pas vraiment. Cela fait partir du jeu. Il me suffira d'en percer un autre sur la planche verticale voisine. Juliette rit de mes expressions dépitées. Nous reprenons notre route. Nous arrivons à la station 10. Tout est en ordre. << Fais-toi bander, pour les prochaines photos, s’il te plaît ! >> me fait la jeune femme en fixant une nouvelle fois l’appareil photo sur le trépieds. Je passe derrière la cloison. Je me masturbe un peu. Je passe ma turgescence par le trou. << Superbe ! Tu devrais tourner dans des films pornos ! >> s'exclame la photographe de l’autre côté. J’entends le déclic quelques secondes plus tard. << Ne bouge pas ! >> lance t-elle encore. Je pose pour le second cliché. Le soleil sur mon érection.

Nous continuons notre chemin en bavardant. Juliette aime bien me confier des anecdotes coquines. Lorsqu'elle était étudiante en BTS commercial. Des histoires parfois coquines et très excitantes. Sa toute première fois dans la voiture d'un mec sur le parking d'une discothèque. Nouvel arrêt. Station 11, station 12. Nous faisons des photographies à chaque nouvelle station. Juliette me demande de belles érections. Aussi, je me masturbe un peu avant d'introduire mon sexe fièrement dressé dans chaque orifice. << Tu vas voir, je vais retoucher ces photos pour en faire de véritables œuvres d'Art ! >> s'exclame t-elle quand nous repartons. Arrivés à la station No 18, le dernier trou, Juliette me fait : << Pour la dernière, si tu pouvais faire quelque chose d’étonnant. Tu comprends ce que je sous entends ? >>. Je réponds : << Je crois comprendre ! >>. Je passe derrière la cloison, je me masturbe un peu afin d'avoir quelque chose de "présentable".

Avant de passer mon sexe que je laisse volontairement mou, je me concentre. Je tente l'auto persuasion. De toutes la force de mon esprit, je m'imagine avec les pieds dans l'eau froide. Je n'ai pas pissé depuis trois heures. Avec les pommes, le jus d'orange, je ressens l'envie poindre. Mais avec l'excitation de ces moments extraordinaires, je sais que c'est loin d'être gagné. << Tu fais quoi ? >> lance Juliette de l'autre côté. Je crie : << Je tente la chose étonnante ! >>. Je l'entends répondre : << Ah, je comprends ! >>. Il y a bien cinq minutes de concentration. Enfin. Je vais y arriver. Je dois rester mentalement avec les pieds dans l'eau glacée. Ça vient ! J'ai juste le temps d'introduire mon sexe dans l'orifice. Là, je lâche plusieurs jets. Dans un soulagement qui me fait pousser un profond soupir. << Wouah. Bravo monsieur ! >> crie Juliette de l'autre côté. << Continue, je filme ! >> rajoute t-elle. Je me soulage deux bonnes minutes par de multiples jets.

<< Absolument fameux ! Ne t’arrête surtout pas s’il te plaît ! >> s'exclame Juliette de l’autre côté. C'est terminé. Je reste encore avec le bassin collé contre la cloison. Mes lombaires commencent à me rappeler que je n'ai plus vingt ans. Par contractions des muscles fessiers, j'éjecte les dernières giclées. Quelques secondes plus tard, j’entends quantités de déclics. La jeune femme a réglé l’appareil sur "automatique". Elle "mitraille" donc au rythme d’un cliché toute les secondes. Mon érection met un point final à cette séquence "urinal". Je bande comme le dernier des salauds. Sublime sensation après les urines. C’est fabuleux. J'entends Juliette marmonner. Sans comprendre ce qu'elle dit. Je demande : << Je n'ai pas pissé sur l’appareil, au moins ? >>. Juliette éclate de rire en me rassurant : << Non, pas de soucis ! >>. Je reste encore dans cette position. Quelques contractions des muscles fessiers pour faire bouger mon sexe raide.

Lorsque je suis certain d'avoir épuisé les possibilités, d'avoir bien vidé le réservoir, je commence à me retirer. J’entends soudain Juliette, de l’autre côté qui fait : << Non ! Encore un peu ! OK ! Super, c’est dans la boîte ! Continue ! Reste ! >>. Je demande : << Tu veux de la jute aussi ? >>. Un silence. Mon excitation est considérable. Très certainement partagée et semblable à celle de ma comparse. << Si tu peux, là, pas de soucis, je remets sur position "caméra" ! >> lance la jeune femme. Je me retire, je regarde partout autour de moi. Personne. Je me masturbe. Je maîtrise parfaitement mon sexe. Je contrôle la situation. Je le passe par le trou en précisant : << Attention, ça vient ! >>. J’éjacule en bloquant l’épanchement afin que le sperme coule plutôt qu’il ne gicle. C'est une éjaculation sous contrainte. Pas d'éjections. Le sperme s'écoule. Cela gâche peut-être un peu les sensations. L'orgasme contraint lui aussi. Mais la contrepartie est fabuleuse.

De jouir ainsi me permet de rester excité. C'est extrêmement gratifiant. Je pourrais recommencer. << J’ai filmé ! C’est superbe. C’est dans la boîte ! >> me fait Juliette de l’autre côté. Je remballe et je la rejoins. En rangeant son matériel, Juliette m'explique ce qu'elle va faire avec le logiciel . << On va s'éclater avec ces photos. Je te les envoie en format Pdf. Tu les auras mardi soir au plus tard ! >>. Nous prenons le chemin du retour. << Tu veux bien venir manger demain soir, dimanche ? Mon mari passe la soirée chez sa mère. La femme de sa vie. J’aurai fait le montage de quelques photos et peut-être du film ! >> propose la jeune femme. J’accepte avec plaisir. Je m'écrie : << Mais j'emmène le dessert ! >>. Juliette prend mon bras pour dire : << Ne t'emmerde pas ! >>. Rendez-vous chez elle pour dix neuf heures. Nous arrivons aux voitures pour dix huit heures trente. Fourbus. Je suis chez moi pour dix neuf heures. Mort de faim. Des tartines.

Il est vingt et une heures quand je suis installé devant l'ordinateur. Avec la formule de la webcam, nous passons le reste de la soirée, Anne-Marie et moi. Je lui raconte mon après-midi. << Elle te suce ? >> me demande ma complice en se levant pour me montrer ce qu'elle fait de ses doigts. Je raconte tout. << Cette salope te suce avant l'été, j'en mets ma chatte au feu ! >> lance Anne-Marie en se rasseyant. Nous bavardons. Elle me raconte son samedi après-midi avec ses parents. << Tu viens manger demain à midi ? Il y aura Sylviane. Je prépare un gratin de choux fleurs ! >>. Je promets d'être là pour midi tapante. Sur sa demande, je me lève pour agiter mon sexe devant la caméra. Je l'entends s'exclamer : << Super ! >>. Il est vingt deux heures quand nous nous saluons. J'ai besoin d'une bonne nuit de sommeil.


Homme, 53 ans, France
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Un dimanche plein d'agréables moments

C'est sur l'invitation d'Anne-Marie que j'arrive chez elle pour midi. C'est un dimanche radieux. Nous ne sommes encore qu'au début mai et la température est de 24°. Ne croyant pas un seul instant à cette propagande nauséeuse et mercantile du réchauffement climatique, je suis parmi les bienheureux que ces belles journées enchantent. En bermuda kaki, en chemisette beige, je gare la Mercedes devant l'immeuble où habite ma bonne amie. C'est par l'escalier que je monte en tenant le Tupperware qui contient la tarte aux noix. Anne-Marie m'a vu arriver. Aussi, à peine suis-je devant sa porte qui s'ouvre, la jeune femme me débarrasse de mon contenant en plastique vert. Trois bises. << Oh mais tu es prêt à partir en vacances dis donc ! >> lance t-elle en découvrant ma tenue estivale. << Viens, je te présente ! >> rajoute Anne-Marie en m'invitant à la suivre. Je fais la connaissance de Sylviane, la collègue enseignante. Attractive.

Les deux jeunes femmes sont vêtues à l'identique. Des paires de jeans, des T-shirts, des baskets. Anne-Marie laisse rarement ses cheveux châtains flotter sur ses épaules. Sylviane, belle blonde, a noué les siens en catogan. J'aime beaucoup son profil de médaille. C'est ainsi que je nomme ces profils réguliers, fins et séduisants. Nous bavardons un peu sur le balcon du salon. Au soleil. J'apprends qu'Anne-Marie a raconté mes passions pour les trous à Sylviane. Sans doute la raison de ces étranges regards amusés qu'elle m'adresse. << J'ai montré des photos de tes plus belles créations ! >> précise mon amie. Sylviane ne prononce aucun mot. Pourtant j'aimerais beaucoup qu'elle émette un avis. Sa présence silencieuse m'excite quelque peu. Surtout qu'Anne-Marie semble prendre un grand plaisir à me mettre dans un certain embarras. Nous passons à table. Anne-Marie nous a concocté une tourte aux brocolis. D'après une recette "Marmiton".

J'écoute les deux jeunes femmes évoquer leurs professions. Toutes les deux professeurs dans la même école primaire. L'enseignement n'est pas un domaine qui me passionne vraiment. N'étant absolument pas pédagogue, n'ayant pas de descendances, pas du tout intéressé par une quelconque paternité, je ne prête à tout cela qu'une attention distraite. Mes pensées voguent vers Juliette chez qui je suis invité ce soir. C'est au dessert que la conversation s'oriente à nouveau sur ma passion des trous. Cette fois Sylviane pose des questions auxquelles je réponds avec plaisir. Avec excitation également. Sylviane est probablement une de ces femmes très réservées, peut-être pas une de ces hédonistes convaincues que je rencontre le plus souvent. Difficile de lui deviner un quelconque intérêt pour le sexe. Anne-Marie me fait d'ailleurs discrètement du pied sous la table dès que je m'avance un peu trop sur le terrain de ma libido débridée. Je me raisonne.

Je propose une promenade digestive. Pourquoi ne pas faire quelques pas sur un de mes sentiers de randonnée ? Une fois encore, Anne-Marie, s'étant engagée avec Sylviane, est dans l'impossibilité d'admirer enfin mes créations murales de visu. Les professeurs des écoles sont souvent embrigadées dans des associations caritatives ou le bénévolat obstiné semble les épanouir. Ce qui est encore le cas pour 15 h. Je n'insiste pas. J'exprime mon enchantement d'avoir fait la connaissance de Sylviane. Je suis presque certain que nous n'avons strictement rien en commun. Nous nous serrons la main. Anne-Marie me fait trois bises en me raccompagnant dans l'escalier. << C'est ma meilleure amie depuis le lycée. Mais pas du tout branchée "cul" ! >> me chuchote t-elle. Je murmure : << Oui, j'avais remarqué. Ça doit hyper chiant des meufs comme ça, non ? >>. Anne-Marie éclate de rire en concluant : << Oui ! Mais je ne baise pas avec elle ! >>

Je passe le restant de l'après-midi à la découverte d'un sentier que je ne connais pas. Une boucle qui quitte un petit square. Très fréquenté par des familles en ce dimanche. Deux heures de marche avant d'y revenir. J'ai bien repéré les lieux. Quelques créations murales pourraient égayer cet itinéraire. Je me promets de m'y atteler dans les prochaines semaines. J'en parlerai avec Juliette tout à l'heure. Il va être dix huit heures. Le temps de rentrer me changer. Levis 501, T-shirt blanc sous une veste légère noire. Mes mocassins. J’arrive chez Juliette pour dix neuf heures. Ce dimanche soir est encore d’une grande douceur. Lorsque je gare la voiture dans son jardin, devant la porte du garage, la jeune femme vient à ma rencontre. Souriante. Détendue. Ce qui confirme son affirmation. Ma présence est reposante et sereine. Anne-Marie me précise d'ailleurs souvent le même ressenti. Vêtue d’une jupe mauve au-dessus du genoux. Un sweat de fin coton rose.

C'est la toute première fois que je la vois en tenue "relax". Je l’ai toujours vu en jupette. Là, elle est chaussée d’élégants mocassins de toile violette. Une fois de plus je trouve sa silhouette absolument superbe. Après les trois bises réglementaires, Juliette m’entraîne vers l’arrière de la maison. Là, dans la véranda dont un des battants est ouvert, sont disposées une table et deux chaises. Les hautes haies de lauriers et de cyprès cachent cette partie du jardin à la vue du voisinage. Il y a les parfums floraux des soirées de printemps. L’odeur de cuisine arrive pourtant jusqu’à nos sens olfactifs. A n’en point douter c’est une tarte aux poireaux. J'en ai tant parlé durant nos randonnées. Une de ces flamiches que la jeune femme prépare, selon elle, d’une manière remarquable. Durant nos escapades elle m'avoue s'inspirer elle aussi des recettes du site "Marmiton". Je dis : << Il faudra que j'aille y jeter un coup d'œil. Parce que plein de gens m'en parlent ! >>

<< Oui. Et ça te changera de tes sites pornos japonais ! >> lance Juliette. Elle me prend le bras alors que nous rions aux éclats. Elle m'entraîne pour monter les trois marches du perron. Dans la véranda, sur un guéridon, est posé un téléviseur. << Quand mon mari regarde son football c'est ici. Je n'ai pas à subir ses cris. Parce que cette connerie le crétinise complètement ! Quelle merde ! >> m'explique Juliette. Le téléviseur fonctionne. Sans doute un DVD nous offre des images éblouissantes de l’Écosse. Je reconnais bien ces paysages du Glenn Coe qui me sont si familiers. J’y passe chaque année un mois. En virée où chez des membres de ma famille. Aberdeen, Saint-Andrew ou encore Édimbourg n’ont plus de secrets pour moi. Juliette rêve de découvrir ce magnifique pays. Je lui en parle beaucoup lorsque nous parcourons les circuits de mes trous. Je lui ai déjà montré quantité de photos dans la bibliothèque de mon I-phone. Juliette en est ravie.

Sur sa demande je m’installe sur la chaise qui fait face au téléviseur. J'admire le film. Juliette revient avec un plat à tarte fumant. Je ne m’étais pas trompé. C’est bien une flamiche façon Picarde. Cette tourte aux poireaux recouverte d’un couvercle de pâte dorée. Une spécialité Picarde qui sait ravir n’importe quel palais. Mon appétit aiguisé au plus haut point, je propose de démouler le plat. Celui-ci, en silicone souple, livre immédiatement son contenu. Sans attacher, sans coller. Juliette débouche une bouteille de vin rouge. Un "Nuit Saint Georges" dont elle verse un peu dans mon verre. << Respire ! C'est un ami qui a des vignes ! >> dit elle. Je hume. Je n'y connais strictement rien en vin. Je goute du bout de la langue. << Je bois toute seule alors ! >> s'exclame Juliette qui semble bien s'y connaître en vins de pays. Je me lève pour disposer mon carton à pâtisserie sur une table basse. J’avais acheté hier des torches aux marrons. À la vanille.

Je mets ma main sur le verre pour empêcher Juliette d'y verser du vin. Je lui avoue ne pas en supporter l'odeur. Ni le gout. << Ça ne te dérange pas, parce que moi j'aime bien un petit verre de temps en temps ! >>. Je rassure la jeune femme. Je ne porte aucun jugement. Mes préférences sont personnelles et je ne désire les imposer à personne. Une de mes spécialités pâtissières reste la tarte aux noix. Je promets à Juliette de la lui faire gouter la prochaine fois. Nous passons sérieusement au repas. Sur la demande de Juliette je découpe la flamiche en quatre parts. Je sers nos deux assiettes. La jeune femme remue la salade pour en disposer les rondelles de concombre des deux côtés de nos parts de tourte. La salive aux lèvres, nous nous mettons à manger, à déguster. Juliette me raconte quelques anecdotes concernant son agence immobilière. Les affaires sont au beau fixe. << Je me suis constituée un petit pactole ! >> confie t-elle.

Un projet futur et hypothétique de s'installer au Québec où vit sa sœur. << Pour le business c'est mieux qu'en France ! >> précise Juliette. Pendant que nous mangeons je l'observe à son insu. J'aime les mimiques de sa bouche. Quand elle évoque des souvenirs passionnants, il y a des mouvements de ses lèvres qui suscitent ma curiosité. J'adore les femmes présentant des particularités physiques autant que psychologiques. J'apprécie également quand ces mêmes femmes font preuve d'humour. Je constate que le verre de vin reste au même niveau durant tout le repas. Pas une seule fois Juliette ne l'a porté à ses lèvres. Bizarre. Après le repas nous sommes un peu lourds. Juliette me fait : << Je vais te montrer une surprise ! >>. Elle se lève pour se rendre au téléviseur. Elle y introduit une clef USB et revint me rejoindre avec la télécommande à la main. Juliette déplace sa chaise pour s'assoir à ma gauche. Effectivement, c'est une "surprise".

Là, à l’écran, je vois le premier de mes trous. Je reconnais l'endroit. La photographie est nette et de haute résolution. Sur le second cliché, quelle n'est pas ma surprise plus grande encore. Le visage de Juliette, à quelques centimètres de mon sexe, fixant l’objectif avec un sourire désarmant. Après un moment de consternation, je m'écrie : << Oh ! C’est formidable ! >>. Je suis enchanté. Vraiment. Je félicite Juliette pour cette initiative déroutante. << N’est-ce pas ! >> fait la jeune femme. Ce sont les photos prises par Juliette lors de notre dernière randonnée. Voilà donc quelques questions qui trouvent réponses. En effet, derrière ma cloison, mon sexe dans le trou, je me demandais ce que pouvait bien faire mon accompagnatrice de l'autre côté. C'est délicieusement excitant de faire cette découverte. Chaque photo est un peu comme une révélation. Une explication. << Ça te plaît ? >> me demande Juliette. Je réponds : << Super ! >>

Il y a à chaque fois deux clichés. Le premier présente le trou vide. Le second présente le même trou mais avec mon sexe. Mais le plus émouvant c'est le visage rayonnant de Juliette fixant l’objectif avec ce sourire innocent qui suscite l’émotion. Accroupie devant la cloison, bien droite, sa tête à la hauteur du trou. S'appuyant contre les planches de ses deux mains. Je constate la volonté exhibitionniste de la poseuse. Car sur chaque photo, ses cuisses sont largement écartées. La vue sur son intimité velue rajoute à l'ensemble un érotisme torride. Je m'exclame : << Mais comme tu es belle. Comme tu es sexy. Je ne suis pas seulement sous le charme mais subjugué ! >>. Je lui fais part de mon admiration sans la laisser répondre. Je suis sincère. Je la félicite pour chacune de ses initiatives farfelues mais très "professionnelles". C’est vraiment superbe. << Je suis contente que ça te plaise. J'ai longtemps hésité ! >> s'écrie la jeune femme.

Nous visionnons les dix huit trous. << Before, after ! >> lance Juliette. Je me touche discrètement. Ce qui semble échapper à ma voisine. << "Avant et après" ! >> répète t-elle. Pour chacun des clichés Juliette a un bon mot. Nous rappelle un souvenir précis du moment vécu là. Je découvre également les commentaires amusants et inspirés que Juliette a affiché au bas de certaine photo. Je ne m'en étais pas aperçu de suite. Je suis plié de rire. Ce qui tempère mon excitation considérable. De voir ces photos est un peu comme une récompense à la confection de mes créations murales. Quelle surprise ! << Maintenant, nous arrivons au "chef-d’œuvre ! >> lance Juliette. Là, sous mes yeux ravis, sous mon regard plein d’admiration, commence le film que nous avons réalisé à la fin, à la dernière station. J'ai un frisson qui secoue ma colonne vertébrale. Une véritable décharge électrique. J'ai envie de me masturber. Je lutte avec acharnement.

À l'écran je vois le trou noir, vide et cyclopéen, se remplir de mon membre. Là, sur ma chaise, je prends conscience d'être en sueur. Le regard amusé de Juliette visiblement ravie de l'effet que produis ce film sur ma psyché. À l'image je découvre le visage de Juliette qui se rapproche. Elle regarde l'objectif de la caméra en faisant quelques clins d’œil appuyés. Levant le pouce de sa main droite en même temps qu'elle écarte ses cuisses. Moi, de l'autre côté de la cloison, j'étais loin de me douter de ce qui se passait. Le jet de pisse que lâche Juliette est synchrone à celui que je lâche. Des jets dorés aux multiples reflets sous le soleil. C'est une réussite. C’est éblouissant. Je me souviens d’avoir obtempéré aux injonctions de la jeune femme lorsque j’étais derrière la cloison. Elle dirigeait donc le déroulement de cette situation étonnante. Je la félicite. Je m'exclame : << Bravo ! >>. J’invite le lecteur à découvrir l’épisode précédent. Il comprendra mieux.

Ce même lecteur pourra savourer dans son intégralité ce que Juliette et moi pouvons voir à l’écran. C'est absolument fameux. Grandiose. Ce film a nécessité un montage. Je m'en rends compte. Juliette me le confirme. Elle y a travaillé une petite heure. En secret. Je la congratule car tout cela est remarquablement bien "ficelé". Les commentaires amusants qui viennent parfois s’inscrire en surimpression rajoutent encore au plaisir de la découverte. Je dis : << Tu fais preuve d'imagination. Tu es remarquable ! J'apprécie vraiment ! >>. Juliette s'écrie : << C'est vrai ? Ça te plaît ? >>. Je la rassure. C'est une réussite. À l'écran on distingue plusieurs jets de pisse jaillir avec une bonne puissance. Juliette essayant de synchroniser les siens avec les miens. Fabuleux ! Mon érection projette ses giclées nettes et précises vers l’azur des cieux. C’est beau. Surtout qu’à chaque fois, comme par enchantement, le visage de la jeune femme l'évite de justesse. Du grand Art !

Enfin, après la dernière giclée, il y a un moment ou mon sexe disparait dans l'orifice soudain vide. Je ne me souviens plus de tous ces détails. C'est une vraie découverte. Le montage, habile et judicieux, fait apparaître mon érection déclinante en même temps que s’en échappe un long filet de sperme. Sperme qui vient s’écouler au sol. Le visage de Juliette, toujours à quelques centimètres, échappe une fois encore de justesse à une nouvelle giclée. Une véritable virtuose de l’esquive. Je me souviens avoir maîtrisé mon éjaculation avec grand soin pour offrir ce résultat digne d’un "César". Le tout, piloté et contrôlé par la jeune femme que j'entendais guider les opérations à haute voix, de l'autre côté des planches. Je reste pantois. Juliette tourne la tête pour murmurer : << Tu es trempé de sueur et tu es tout rouge. Ça va ? Tu veux un verre d'eau ? Tu veux t'allonger un peu ? >>. Je reste sans voix. L'érection douloureuse tordue au fond de mon slip.

Une petite minute où je recouvre mes esprits. Juliette revient avec un verre d'eau. Je bois. Je me me lève pour applaudir à tout rompre ! << Bravo ! Bravo ! >>. Juliette éclate de rire. Je dépose une bise sur sa joue en disant : << Merci pour cette surprise ! Tu es extraordinaire. Quelle merveilleuse actrice tu fais ! >>. La jeune femme rit aux éclats. Elle rajoute : << Il faut préciser que j’ai un partenaire de choix ! >>. Nous rions longuement. Nous nous tenons par les bras pour nous soutenir. Il va être l'heure. Le mari de Juliette va rentrer dans la demi heure. << Il est toujours plutôt après l'heure qu'avant. Sa mère est la femme de sa vie. Ce qui m'arrange ! >> lance la jeune femme en me raccompagnant jusqu'à la voiture. La nuit va tomber car il est vingt heures trente. Juliette me tient le poignet. Elle murmure : << Je passe toujours du bon temps avec toi. Merci Julien. Mais je ne saurai pas toujours te faire d'aussi belles surprises ! >>

Je la rassure. Je ne suis pas dans une demande quelconque. Il est important de s'offrir de bons moments à chaque fois que c'est possible. Je précise : << Aucun plan sur la comète ! Prenons le meilleur ! >>. Comme soulagée par mon affirmation, Juliette me prend le bras pour conclure. << Tu me comprends bien toi ! À bientôt. Je t'appelle. À très vite ! >>. Nous décidons de nous revoir mercredi après-midi pour une nouvelle randonnée "trous". Rendez-vous est fixé pour quatorze heures, à l’endroit habituel. Je laisse Juliette un peu déstabilisée. Elle me regarde partir en me faisant un grand coucou de la main...


Homme, 53 ans, France
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La loi des séries

Je suis installé à mon bureau. Il est 20 h30. Cette journée de mai a encore été si chaude qu'une des deux portes fenêtres du salon est grande ouverte. Je suis devant mon ordinateur. J'achève un écrit sur mon Blog. Le signal sonore de mon I-phone. Je m'en saisis. Je suis averti de l'arrivée d'un courriel. J'ouvre. C'est un message de Virginie. Quelle joie d'avoir quelques nouvelles. La jeune écuyère me propose de nous revoir à l'endroit habituel. L'abri de rondins près de la plateforme rocheuse ou se trouve la table d'orientation. Virginie sera là jeudi après-midi aux environs de 16 h. Elle précise : "Le premier arrivé attend l'autre". Elle joint une photo d'elle. C'est très certainement sa chambre. Elle est assise sur un lit couvert de peluches. Une grande bibliothèque dans le fond. Plein de livres sur les étagères où sont également déposées des peluches. Tous les personnages Walt Disney sont là. De Blanche Neige à Cendrillon. Grincheux et un dalmatien.

Je m'empresse de répondre. De confirmer que je serai au rendez-vous. Je joins moi aussi un selfie pris à l'instant. Assis sur la chaise sculptée devant mon bureau Victorien. Une des grandes bibliothèque aux étagères emplies d'ouvrages reliés plein cuir en fond. Clic sur envoi. Je ne veux pas rater mon rendez-vous virtuel avec Anne-Marie. Mon amie est toujours précise pour nos entrevues en webcam. Je déboutonne ma braguette. Avec à l'esprit la proposition de Virginie, mon érection peut ainsi s'épanouir dans sa plus totale liberté. Il va être vingt et une heures. Je me connecte en webcam. Anne-Marie est déjà là. Son agréable visage apparaît à l'écran. Ce soir elle porte deux tresses qui évoquent la lycéenne qu'elle était il y a encore une quinzaine d'années. Elle m'a montré des photos. Nous sommes heureux de nous revoir. Même si c'est par l'entremise de nos ordinateurs. Anne-Marie partage quelques anecdotes de sa journée de professeur des écoles.

<< Sylviane a beaucoup apprécié ta présence et ta personnalité, dimanche ! >> me confie mon amie. Nous bavardons des choses de la vie. Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes qu'Anne-Marie aborde l'un de nos centres d'intérêts le plus passionnant. La sexualité déviante dont je fais l'objet à ses yeux. Ce qui la motive tout particulièrement ce sont bien évidemment mes créations murales. Comme à chaque fois que nous abordons le sujet des trous, Anne-Marie s'empresse de me rassurer. Elle va quand même s'organiser un de ces prochains jours pour m'accompagner. Une fois encore, utilisant la dérision, je précise : << Depuis le temps que tu en parles ! >>. Anne-Marie insiste : << Si, si, tu vas voir. Tu ne t'y attendras pas du tout et je serai devant ton portail en tenue de randonneuse ! >>. Je me contente de répondre : << Non, alors je verrai ! >>. Sur sa demande je ne tarde pas à me lever pour lui montrer ma turgescence.

Nous nous quittons vers vingt deux heures. Je promets de raconter ma randonnée de l'après-midi avec Juliette en soirée. Rendez-vous à vingt et une heures devant nos ordinateurs. Une bonne douche avant d'aller me coucher. Je m'endors en pensant à Virginie. En pensant à Juliette. Cette histoire de trous est extraordinaire. Je dois à cette passion mes rencontres avec des jeunes femmes étonnantes. Le mercredi matin arrive. Une fois encore, après mon jogging, ma douche, je sais que la journée sera ensoleillée, douce et très probablement pleine de belles surprises. Dans l'atelier, je peins en poussant des cris surréalistes à chaque coup de pinceau plus sublime que le précédent. Midi arrive. Je nettoie la palette, les pinceaux. Je prépare mon repas quand la sonnerie "à l'ancienne" de mon I-phone me tire de mes réflexions. C'est Juliette : << Ça marche toujours pour tout à l'heure, quatorze heures ? >> demande t-elle. Je confirme. Joyeux.

J’arrive au lieu habituel de notre rendez-vous un peu avant quatorze heures. Certain d'être cette fois le premier. Raté. Je gare ma voiture derrière celle de Juliette qui est déjà là. Cette ponctualité, tellement rare parmi la gente féminine, me ravit une fois de plus. Une femme arrivant à l’heure est déjà une "attraction", mais une femme arrivant en avance est un "phénomène". Une pure vue de l’esprit, évidemment. Juliette sort de sa voiture pour venir à ma rencontre. Je sors de la mienne. Nous nous faisons la bise. Visiblement la jeune femme est très heureuse de me revoir. Cet après-midi le ciel a tendance à se couvrir. Mais rien de contrariant. Aucune menace à craindre. C'est une de ces sublimes ambiances typiques du mois de mai. Il fait plutôt doux. Cette seconde partie de la journée s’annonce sous les meilleurs auspices. Juliette est vêtue d’une jupette, d’un sweat-shirt et chaussée de chaussures de marches. Je suis en bermuda, T-shirt et grosses godasses.

Nous mettons tous les deux notre petit sac sur nos dos. Nous nous mettons en route. C'est parti. Comme à l'habitude nous bavardons en montant le sentier. D'un pas mesuré afin de ne pas nous essouffler. Juliette m’apprend qu’elle a emmené son superbe appareil photographique et un mini trépieds. Passionnée de photographie, la jeune femme ne rate jamais l’opportunité de réaliser quelques baux clichés. Elle me propose de refaire quelques "prises" à proximité de mes créations murales. Je suis amusé. Cette fois c'est un objectif moins impressionnant fixé sur l'appareil. Mais elle m'explique qu'il est bien plus performant pour les vues rapprochées. Elle s'arrête pour m'en faire une démonstration, photographiant mes mains. Personnellement, je ne vois strictement aucune différence. Mais je sais que les amoureux de la photographie font parfois des investissements considérables pour satisfaire des détails qui échappent aux communs des mortels.

Nous arrivons à la première station. Tout est en ordre. Le premier trou est en parfait état. Comme dimanche dernier, Juliette déplie son trépieds pour y fixer le gros appareil. Sur sa demande je passe derrière la cloison. Je l'entends me dire : << On va faire des plans rapprochés. Tu vas voir, ça va être super ! >>. Je me débraguette. Je suis hésitant. Peut-être même un peu gêné. Après tout, ce n'est que le premier arrêt. Ce qui m'intimide quelque peu. << Tu fais quoi ? >> s'exclame Juliette de l'autre côté des planches. Je finis par passer mon sexe par l’ouverture. << On ne bouge plus s'il vous plaît ! >> lance la jeune femme d'une voix autoritaire. Ce n'est pas seulement une certaine honte mais également une légère appréhension. Cette situation est parfois source d'inquiétude. On ne sait jamais ce qui peut se passer. C'est animé par ses pensées que je plaque mon bassin contre les planches. Mes mains en appui à hauteur de mon visage.

J'ai un frisson. Une crainte. Juste une fraction de seconde. Que se passe t-il ? Je sens que Juliette se saisit de mon membre. Je reste légèrement angoissé. Après tout je ne connais cette femme que depuis quelques semaines. Mon cœur bat la chamade. Je peux le sentir battre jusque dans mes tempes. Je suis soudainement couvert de sueur. Ces quelques secondes paraissent une éternité. J’entends enfin le "clic" sonore. Je suis complètement soulagé quand j'entends Juliette s'écrier : << C’est OK ! >> me fait-elle. Je contourne la cloison en remballant, en refermant ma braguette. Juliette me dit : << Tu pourrais faire l'effort de bander quand même ! >>. Nous en rions aux éclats. Curieux, désireux de savoir ce qui s'est passé, je demande : << Tu me fais voir ? >>. Elle répond : << Que nenni ! Tu verras ça quand nous mangerons à nouveau ensemble. De plus ce sera le meilleur prétexte pour passer un bon moment tous les deux ! >>. Je ne sais quoi dire.

Nous nous mettons en route pour la seconde station. Parfois, en bavardant, Juliette prend mon bras quelques instants. Comme pour m'inciter à l'écouter avec davantage d'attention. Nous marchons à l'ombre du feuillage naissant de grands chênes séculaires. Juliette s'arrête. Elle me fait : << Tu comprends que je ne te propose aucune copie des photos que je prends ? >>. Je la rassure en précisant : << Aucun soucis, je n’en aurais jamais demandé de toute façon ! >>. Juliette se met sur la pointe des pieds, me fait une bise en disant : << J’aime les gens plein de réflexions ! Mais tes attitudes de parfait gentleman trouveront récompenses. Je te le promets ! >>. Nous reprenons notre sentier. Nous arrivons au second trou. Là aussi, tout est dans un état impeccable. Je dégage simplement un peu l’herbe haute. Juliette prépare l’appareil photo. << Si monsieur veut bien se mettre en situation ! >> lance t-elle. Je passe derrière la cloison. Cette fois c'est beaucoup plus rassuré que je passe mon sexe par l’orifice. Mais que peut-elle bien faire de l'autre côté ? Ce mystère me tracasse.

Une fois encore, je sens la main de la jeune femme qui s'empare de ma virilité molle. Bien plus fermement cette fois. Je l'entends dire à voix haute : << On ne bouge surtout plus ! >>. Je sens les battements de mon cœur qui animent mon sexe dans la main de ma photographe. Plusieurs déclics sonores. Cette fois ce sont trois photos. Je lance : << Le petit oiseau va sortir ! >>. Elle s'exclame : << Oui, je vois ça ! Mais celui-là ne risque pas de s'envoler ! >>. Sa main en tenaille une seconde avant de me lâcher tout aussi soudainement. Je remballe avant de contourner la cloison pour la rejoindre. À chaque fois Juliette range son appareil dans la pochette qu'elle passe en bandoulière. Le trépieds qu'elle replie, qu'elle replace dans son sac à dos. Nous rions aux éclats. Nous voilà en chemin vers la prochaine station. << Tu choisi bien tes itinéraires. C'est magnifique par là ! >> me fait Juliette. Elle prend également quelques photos avec son téléphone.

Nous arrivons à la station 3. Là aussi, tout est au petit poil ! Je gratte une crotte d’oiseau avec un petit galet. Cette fois, sans qu'elle n'ait à me le demander, je passe derrière la cloison. Juliette prépare l’appareil. Je prépare mon sexe. J'aimerais volontiers présenter cette fois une belle érection. Même si tout cela est très excitant, je m'applique à donner satisfaction à ma photographe. Au détriment des pulsions légitimes de ma libido. Une fois encore, je passe mon membre par le trou. Une fois encore la main de la jeune femme s’en saisit fermement. Le "clic" du cliché. Puis un second. << C’est dans la boîte ! >> me fait Juliette que je rejoins en refermant ma braguette. Le ciel est voilé mais lumineux. Ce qui ravi Juliette qui prétend que ces lumières neutres permettent les meilleures réalisations. << Avec le logiciel que j'utilise je peux rajouter de l'éclat ou au contraire rendre l'ensemble plus mat. Tu verras je te ferai voir ! >> précise t-elle.

Nous sommes en chemin pour la station suivante. Il fait doux. C'est encore un après-midi d'une exceptionnelle douceur. Nous procédons ainsi à chacune des dix sept stations. Superbe travail. Mes créations murales sont toutes dans un état irréprochable. Nous arrivons à la dernière étape. La station No 18. Là, Juliette me propose, comme la dernière fois, de réaliser un petit film. Un court métrage où mon sexe serait à la fois le "héros", le "partenaire" d'une "actrice". J'en suis enchanté. L'idée même provoque une érection presque immédiate. Une grosse bosse qui déforme le tissu de ma braguette fermée. Ce qui n'échappe pas à mon accompagnatrice. Cet adorable sourire, discret, plein de sous entendu, ce regard par en-dessous achèvent de me mettre dans les plus parfaites dispositions. << Je t'interdis de te faire doubler pour les cascades ! >> lance ma comparse en dépliant le trépieds pour y fixer l'appareil photo. Nous rions. Je passe derrière les planches.

Me voilà en situation. Derrière la cloison. Mon érection prête à pénétrer l'orifice. Je me masturbe un peu. Parce que c'est trop bon mais également pour être le plus "présentable" possible. << Attention, lorsque je dis "Moteur", nous faisons la prise ! > me fait Juliette depuis l'autre côté. J’attends le moment fatidique en me masturbant doucement. Je suis à présent détenteur d’une superbe érection. Soudain, la voix de Juliette : << Moteur ! >>. Je passe instantanément mon sexe par l’ouverture. Cette fois sans anxiété, sans hésitation. Juste ce délicieux sentiment où se mêle l'excitation, la gêne et la honte. J’essaie de deviner ce que la "réalisatrice" est entrain de faire. Je dois pisser depuis plus de deux heures. Quand je me concentre, que je m'imagine avec les pieds dans l'eau froide, aucune difficulté pour me soulager même en érection. Même si alors cette raideur a tendance à retomber assez rapidement. Je me concentre. De l'autre côté c'est le silence.

A tout hasard, afin d’animer l’image, j’improvise en lâchant un jet de pisse. C’est toujours le silence de l’autre côté. Je ne sais pas ce qui se passe. Je lâche encore un petit jet. Bref, net et court. Puis un autre et encore un autre. J’entends glousser de l’autre côté. Je sens la main de Juliette. Elle me décalotte. Je lâche un nouveau jet. J’entends des petits gémissements de ravissements. Que peut-elle bien faire ? Soudain, Juliette me masturbe. Je lâche plusieurs jets de pisse. Les derniers car mon sexe retrouve sa vigueur et sa raideur. La situation perdure quelques minutes. Par contraction des muscles fessiers je fais bouger ma turgescence. Juliette ne me tiens plus. Mes lombaires deviennent douloureuses. La position est inconfortable. << Tu veux bien juter ? >> me fait la jeune femme. Je me concentre. Je regarde partout autour de moi. Personne. Je retire mon sexe pour me masturber. De plus en plus vite jusqu'aux mouvements frénétiques.

Moi qui ai pour habitude de faire durer, de jouir de longues masturbations parfaitement contrôlées. Souvent au-delà du raisonnable, je suis là obligé de fournir un véritable effort. Finalement, je m’apprête à éjaculer. J’entends << Oui ! Aaahhhhh ! Oui ! Bravo ! >> derrière la cloison. Je balance la purée. J'en ai un vertige. Un délice. Je suis vraiment curieux de savoir ce qui peut bien se passer derrière les planches. Il me faudra patienter. Juliette a le souhait de faire un montage. De retoucher et de parfaire ses prises de vues. Je verrai donc le résultat une prochaine fois. Je me retire. Je fais quelques flexions du bassin pour soulager mes reins. C'est pénible mais mes lombaires se rappellent toujours à moi dans ces positions inconfortables. Cambré sur mes genoux fléchis, le bassin collé contre la cloison, de longues minutes. C'est rapidement une torture qui vient gâcher la fête. Quand je l'explique à ma partenaire elle comprend parfaitement en murmurant : << Pauvre Julien ! >>

Le bas de mon dos est soulagé. Les mêmes exercices que je pratique en échauffement avant mes joggings, avant mes entraînements avec charges additionnelles. Je referme ma braguette pour rejoindre la photographe. Juliette, le visage dégoulinant de mon sperme est entrain de s’essuyer. Je reste totalement consterné. C'était donc ça le sujet du film de fin. Elle me fait un sourire honteux. Extrêmement gênée. Je trouve cette attitude amusante autant que surréaliste. Ayant retiré toute trace, en rangeant son matériel, Juliette me fait : << J’ai de quoi faire quelques superbes montages ! Je te montrerai ! >>. Je propose de manger ensemble dès samedi prochain. Je la vois hésitante. J'oublie un peu trop souvent que ma complice est une femme mariée. Que chaque moment de liberté nécessite ruse et stratégie. Je l’invite à partager un repas chez moi. Toute contente, sur la pointe des pieds, elle me fait une bise.

<< Oh oui, tu es un si merveilleux cuisinier ! >> s'exclame t-elle. Je suis ému. << Mon mari passe la soirée chez sa mère, la femme de sa vie. Je peux être chez toi pour dix neuf heures. Mais je file à vingt et une heures ! >> s'empresse t-elle de préciser. Nous nous mettons en route pour revenir à la voiture. J'aime beaucoup quand Juliette saisit mon bras pour appuyer un détail de ses conversations. C'est une familiarité qui m'enchante. Je n'ose pas évoquer ce qui s'est passé. Mon sperme sur son visage. Je devine. De toute façon je saurai tout samedi prochain. Elle me montrera les résultats de son montage. Sur le chemin, en tournant la tête pour l'écouter, je découvre que Juliette a un peu de sperme sec collé dans ses cheveux, juste au-dessus de l’oreille. Je le lui fais remarquer. << Prends une photo ! >> me fait-elle en me tendant son smartphone. J'hésite. Je me sens un peu stupide. Je prends quatre clichés en m'appliquant. Elle s'essuie.

Nous arrivons aux voitures. << Je mets le tout sur une clef USB et on se mâte ça chez toi, samedi soir, OK ? >> me fait-elle en retirant son sac à dos. Elle aussi fait quelques flexions du buste. Touchant la pointe de ses chaussures avec ses doigts, jambes bien tendues. << Tu sais que ces randonnées avec toi sont également d'excellentes activité physiques ! >> lance t-elle. Pour la première fois, Juliette se serre contre moi longuement. Je suis pétri d'émotion. Quand une femme se blottit ainsi dans les bras d'un homme, le message émotionnel est probablement l'un des plus puissants. Il va être dix huit heures trente. Ce soir la séparation est difficile. Bien davantage pour elle que pour moi. Moi qui m'en vais vers ma liberté, elle qui s'en va vers ses contraintes de femme mariée. Juliette s'installe au volant. La vitre baissée, elle démarre en concluant : << Je t'attends, on se suit jusqu'au carrefour ! Merci Julien pour cette belle randonnée ! >>


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Masturbations

En rentrant mercredi soir, je reste sous le charme de cette magnifique randonnée en compagnie de Juliette. Durant le repas je n'ai pas cessé de regarder les quelques photos disponibles dans la bibliothèque de mon I-phone. Cette jeune femme exerce sur ma psyché de délicieux tourments. Après la vaisselle, installé devant mon ordinateur, je découvre le second message de Virginie. Virginie qui préfère habituellement me contacter par texto joint à son courriel une photo d'elle. Tenant son cheval par la longe et accompagnée d'une jeune fille inconnue. Virginie me confirme sa venue demain, jeudi vers seize heures, au même endroit. L'abri à proximité de la table d'orientation. Je m'empresse de confirmer ma présence. Le signal sonore me prévient de l'arrivée en ligne d'Anne-Marie. J'allume en fonction webcam. Le visage de mon amie qui m'attend déjà apparaît à l'écran. À contre jour. Les persiennes de la fenêtre derrière elle sont pourtant fermées.

Je raconte mon après-midi en omettant volontairement certains détails affectifs qui pourraient chagriner mon interlocutrice. Combien de fois ne m'a t-elle précisé qu'elle est terriblement jalouse. Sur sa demande, braguette ouverte, je me lève pour l'amuser de mes espiègleries. Anne-Marie apprécie tout particulièrement "l'hélicoptère". C'est donc avec plaisir que je fais tournoyer mon sexe en le tenant à sa base entre le pouce et l'index. Quand elle se lève à son tour c'est pour me montrer où elle enfonce un ou deux doigts. Parfois décalottant son clitoris que je devine dans les broussailles qui l'environnent. Nous passons notre heure de plaisir virtuel en bavardant. Anne-Marie cherche veut quitter son appartement résidentiel pour trouver une petite maison à proximité de la ville. Je lui fais remarquer que Juliette exerce dans le domaine de l'immobilier. Que je peux la mettre en contact. Cette suggestion semble ravir Anne-Marie. Je promets de faire le nécessaire sous peu. Nous nous saluons avant d'éteindre nos ordinateurs. En bâillant.

Il est vingt deux heures quand je suis gagné par un profond sommeil. Dès le matin, au petit déjeuner, avant même mon jogging, mes pensées restent focalisées sur mon rendez-vous de l'après-midi avec Virginie. Je ne me sens pas seulement privilégié mais également béni d'entre les hommes. La matinée est consacrée à ma séance de peinture. Je peins dans une sorte de félicité excitante. Le repas de midi à me faire un film quand à l'aventure qui m'attend. Il est treize heures trente quand, légèrement fébrile, je conduis en direction du restaurant des collines. Je gare la voiture à l'endroit où elle était hier. La place où était garée l'auto de Juliette est occupée par un van blanc. Une belle jeune fille brune en saute à l'instant où je coupe le moteur. Elle m'adresse un beau sourire. Un homme d'âge mûr, conduisant une grosse berline Allemande, attire souvent l'attention de certains spécimens de la gente féminine. Je sors de l'auto. << Bonjour ! >> dit elle.

Nous bavardons quelques instants. Elle est Bretonne, se prétend "nomade" et s'apprête à descendre sur l'Espagne. Nous rions. Je change de chaussures. Je mets mon petit sac sur le dos. Il contient mon outillage, des fruits et ma bouteille d'eau. Je souhaite bon voyage à ma rencontre éphémère. Je me mets en route. Je contourne la terrasse du restaurant, encore bondée de clients. Je prends le sentier qui traverse la rivière torrentueuse. C'est étrange. Je marche habité d'une certaine nostalgie. Nous passions là hier encore avec Juliette. Je me souviens de chacune de ses paroles à des endroits précis. Quel étrange sentiment en pensant à ma complice. Je la revois peut-être samedi après-midi. Elle me le fera savoir certainement demain vendredi, au plus tard. En montant le chemin, je vérifie l'état des trous. Rien n'a changé depuis hier. Il y a bien des papiers d'emballages au logo d'une célèbre marque de fastfood. Des salopards les ayant abandonné là après s'être empiffrés d'une bouffe dégueulasse. Même les cannettes jonchent le sol.

J'arrive à la dix huitième station. L'abri à proximité de la table d'orientation. Le ciel est voilé depuis ce matin. Mais lumineux. Une grande douceur. Je suis en bermuda kaki, en chemisette bleue. Je suis coiffé de ma casquette "Martin & Cie" bleue. Personne. Je descends les trente mètres pour rejoindre l'abri de bois en contrebas du chemin. L'orifice parfaitement rond semble avoir été creusé hier. Tout est parfait. Je passe l'index dans l'ouverture pour en caresser les bords. Lisses, doux. Je pose mon petit sac à dos sur la table. Je monte jusqu'à la terrasse naturelle sur laquelle se trouve la table d'orientation. Un demi cercle de fonte cuivrée de quelques trois mètres de base. En se plaçant au milieu on découvre toutes les directions gravées dans le métal. Par exemple Paris 300 km. En face. Je ne m'attarde pas. Je redescends les dix huit marches creusées dans la roche. Une trentaine de mètres. Je reviens sous l'auvent de l'abri. Toujours personne.

Je prépare mon I-phone. Je programme le retardateur sur 10 secondes. Je le place verticalement en ouvrant la protection de cuir comme un livre. Le temps d'ouvrir ma braguette. Je me masturbe un peu. Je suis assez rapidement en érection. J'appuie sur l'onglet de l'écran. J'ai dix secondes. Je contourne la cloison. J'introduis ma turgescence dans l'orifice. << Ah quand même ! >>. Je tourne la tête. Virginie. Je ne l'ai ni vu ni entendu venir. << Bonjour monsieur ! >> dit elle, mutine et espiègle. La coquine se tient debout à quelques mètres. Je lance : << Il y a quelque chose de surnaturel dans tes apparitions ! >>. Virginie est vêtue de son pantalon d'équitation beige. Aussi moulant qu'un legging. Un sweat qui dessine délicatement les formes de son buste. Ses hautes bottes de cuir noir. Mais ce qui m'interpelle c'est sa main droite entre ses cuisses serrées. L'une sur l'autre. C'est dans quelques contorsions qu'elle répond : << Fantôme ! >>

Je sais depuis le premier jour que cette jeune fille de dix neuf ans, qui en paraît à peine quinze, est une vicieuse. J'en ai là une confirmation "cinglante". Virginie se touche. Je reste collé contre les planches. La surprise a fait disparaître mon érection. << Tu me fais voir la photo que tu as prise ? >> lance t-elle. J'ai également la confirmation qui soulève mes derniers doutes. Virginie était cachée depuis mon arrivée. Voyeuse, à me guetter. Elle descend vers moi sans cesser de se toucher. C'est la main gauche qu'elle me tend en se mettant bien droite. Comme au garde à vous. Je me retire. << Wouah ! >> s'exclame la jeune fille en découvrant mon "tuyau d'arrosage". Je dis : << Viens, je te montre. Mais tu connais par cœur à présent ! >>. Elle rajoute : << Je connais mais je ne m'en lasse pas ! >>. Elle me suit jusqu'à la table. Elle saisit mon téléphone pour le manipuler. Elle s'approche de moi jusqu'à toucher ma poitrine de son épaule. Complice.

<< Regarde. Tu fais de belles photos monsieur ! >> dit elle en se serrant carrément contre moi comme si nous étions les plus vieux amis du monde. En effet, la photo est parfaite. On y voit mon érection qui pointe fièrement vers les poutres du toit de tôle de l'abri. Avec les doigts Virginie zoome pour agrandir le cliché. << Tu es bien monté monsieur ! >> murmure t-elle en s'écartant. Je demande : << Tu as des éléments de comparaisons ? >>. Virginie me tend mon téléphone en éclatant de rire. << Non, pas aussi directe. Celle de mon copain. Mais moins impressionnante que la tienne. Et puis tu sais quand tu te ballades à cheval dans la forêt tu croises toutes sortes d'individus. Je te raconterai un jour ! >> répond t-elle en passant à nouveau sa main entre ses cuisses. Je dis : << Bienvenue au "Club" ! >>. Virginie s'écrie : << Quel "Club" ? Raconte ! >>. Je précise : << Le "Club" de celles et ceux qui aiment se toucher ! >>. Elle s'écrie : << J'ai ma carte ! >>

Nous rions. Mon érection revient lentement. Virginie cesse de se toucher au travers le tissu de son pantalon d'écuyère. C'est à l'intérieur qu'elle y glisse sa main. Bien droite. Comme un militaire elle porte ses autres doigts à son front pour me saluer. << Sergent Virginie. À vos ordres mon capitaine ! >>. Je ris un peu bêtement. Comme pour anticiper toute question en voyant mon air ahuri, la jeune fille dit : << Mon papa est militaire. J'aime bien la discipline ! >>. Je ne sais vraiment pas comment interpréter ses affirmations, son attitude. Je recule de quelques mètres pour observer cette scène surréaliste. Cette magnifique jeune fille, toute fine, "innocente", fragile, droite et raide. Le port de tête altier, fière et digne. Virginie reste immobile. Seuls ses yeux me suivent alors que je tourne autour d'elle. Je me place bien devant elle. Mes fesses en appui contre la table en bois. Je regarde si personne n'arrive. Pas un bruit. Pas une présence.

Je saisis mon érection à sa base. Virginie cesse son salut militaire en posant sa main sur sa hanche. L'autre toujours dans son pantalon. Cette main qui bouge sous le tissu beige n'est pas sans évoquer un petit chat sous un draps. Je me masturbe d'un geste lent. Nous nous observons en silence. Parfois, un spasme secoue le corps de virginie. Elle est toute rouge. Je devine le contrôle qu'elle tente de s'imposer. De temps à autre sa bouche s'entrouvre. Le dessin de ses lèvres est alors sublimé. Elle prend une profonde respiration avant de se cambrer sur ses genoux fléchis. Je perçois de légers gémissements. Pas de doute. Virginie se masturbe dans une volupté qui l'envahit de douceur. Je reste parfaitement maître de mes pulsions. C'est un long moment que nous vivons ainsi. Je finis par demander : << Tu fais ça souvent devant des mecs ? >>. Virginie cesse soudain pour répondre d'un ton pertinent : << T'es fou toi ! J'ai jamais fait ça ! >>

Elle retire sa main en rajoutant : << Il faut que j'y aille. Maman vient me récupérer au centre hippique pour dix huit heures ! Et ce soir j'ai karaté ! >>. Elle s'approche de la table pour y prendre mon téléphone. Elle l'allume et s'écrie : << Il est presque dix sept heures ! >>. Elle se réajuste. << Viens ! >> lance t-elle en attrapant mon sac à dos. Je la suis jusqu'en haut du chemin. Son cheval, attaché à sa longe mais avec une bonne longueur, est entrain de brouter. << On se voit la semaine prochaine ? >> me demande Virginie en montant sur sa bête. Je réponds : << Tu me fais un courriel et tu m'informes ! >>. Bien droite sur sa monture, elle donne un léger coup de talon. Le cheval s'éloigne. Virginie se tourne pour lancer : << C'était génial. Je veux refaire ! >>. Je réponds : << Moi aussi ! >>. Elle se met au petit trot avant de partir au galop. Je remballe mon sexe dégoulinant de liquide séminal. Je suis envahi d'une soudaine tristesse. Seul.

J'arrive à la voiture pour dix neuf heures. C'est pétri d'une étrange émotion que je suis descendu le sentier. Il y a déjà des clients sur la terrasse du restaurant. Il fait encore tellement doux. Vingt cinq kilomètres à me masturber doucement en roulant. Après un repas simple de tartines beurrées, passées au four à micro ondes, recouvertes d'anchois allongés et de fines tranches de gruyère, je me rends au salon. Assis au bureau j'allume l'ordinateur. Il va être l'heure de mon rendez-vous virtuel avec Anne-Marie. Mon sexe commence à se congestionner. Je n'arrête plus de me masturber depuis plusieurs heures. Machinalement j'ouvre d'abord ma boîte mail. Quelle belle surprise. Il y a un courriel écrit à la hâte par Virginie. Sans doute avant de partir à son entraînement de karaté. Virginie témoigne de sa profonde satisfaction après ce qu'elle a vécu cet après-midi. Elle m'avoue avoir découvert un prolongement à sa passion pour la masturbation.

Il est fort probable qu'en rentrant ce soir, elle aussi ouvre sa boîte mail. Je lui adresse donc un beau message. Il me reste une dizaine de minutes avant Anne-Marie. Moi aussi je témoigne de ma profonde satisfaction. Je propose à la jeune fille une récidive. En suggérant d'élaborer un scénario de rencontre. Pas forcément aussi loin. Je suggère même de filmer cette rencontre. Je me relis. Je veux être le plus clair et le plus intelligible possible. Je veux que Virginie saisisse ma proposition dans son intégralité. Je clique sur "envoi". Je suis certain d'avoir fait au mieux pour expliquer le "plan". Je retrouve Anne-Marie. Une fois encore je raconte mon après-midi. Mais sans relater la masturbation commune. Anne-Marie est une femme. Mentir est souvent inutile. Même par le biais d'une webcam. Elles savent quand on raconte des cracks. Aussi, avec des questions pièges, mon amie me tire les vers du nez. Debout, en me masturbant, je finis par avouer...


Homme, 53 ans, France
- Épisode 19 - Tous droits réservés - © - 2024 -



La soirée cinéma chez Juliette

Ce samedi arrive enfin. Je consacre l'après-midi à une de mes randonnées. Cette fois en parcourant le circuit des étangs. Il y a là nombre de cabanons de pêcheurs. J'ai créé en ces lieux de splendides trous. Plus beaux les uns que les autres. C'est un endroit géré par le club de pêche. Pourtant, curieusement, je n'ai à déplorer aucune destruction. Personne n'a bouché un de mes beaux orifices. Les douze ouvertures sont dans l'état où je les ai creusé. Rien à déplorer. À peine si je passe un petit coup de papier à poncer sur le troisième cabanon. J'arrache les premières orties devant le septième cabanon. Y aurait-il des pratiquants de canoë ? Parce que devant le dernier cabanon sont empilés trois canoës en plastique jaune. Ma création murale parfaitement visible à l'arrière de la construction. Probablement le trou le plus immédiatement repérable en passant sur le chemin. Je vérifie sa bonne tenue. Je passe l'index sur les bords. Parfaitement lisses.

Une fois encore ce fut un plaisir de faire deux photos de chaque trou. La première avant. La seconde après. C'est à dire avec mon sexe passé dans l'orifice. Je pourrai les partager sur mes "réseaux sociaux". Avec Anne-Marie, avec Juliette et avec Virginie. C'est donc serein que je reviens à la voiture. Il est dix huit heures quand j'arrive à la maison. Le temps de me doucher car avec les chaleurs j'ai transpiré. Je me change. Pantalon beige clair, chemise crème sous une veste beige. Mes mocassins grèges. Une goutte d'huile essentielle de magnolia. J’arrive chez Juliette pour dix neuf heures. Je gare la voiture devant le garage. La jeune femme laisse toujours le portail ouvert pour me permettre de stationner dans sa propriété. Le ciel se voile en ce samedi soir. La douce fraîcheur attendue donne envie aux flâneries. La rivière qui coule derrière la maison de mon amie reste un endroit mystérieux. Les clôtures, les buissons, les fourrés.

Juliette vient me recevoir vêtue d’une jupe légère mauve, d’un T-shirt violet, chaussée d’escarpins à talons. Sa silhouette est ainsi sublimée de la plus belle des façons. Ce qui m'enchante. J'aime le galbe de ses mollets qui donnent une impression de puissance athlétique. Depuis quelques temps un fantasme vient titiller ma libido. Un soir, je veux m’asseoir dans un fauteuil et me contenter de la regarder évoluer autour de moi. La contempler tout en me masturbant longuement. Je vais le lui proposer sous peu. Peut-être après le repas, si je trouve le courage. Quand je m'apprête à faire de telles propositions je prépare toujours mes phrases en amont. Un peu comme un texte qu'il me faut apprendre afin de le déclamer sur la scène d'un théâtre. Ce soir peut-être. Je sais par expériences souvent déçues qu'elles ne sont pas nombreuses à comprendre le "compliment". Ce témoignage éperdument masculin de l'admiration sincère que cela signifie.

J'aime les familiarités qui s'installent insidieusement entre nous. Quand Juliette me prend par le bras pour m'inviter à venir avec elle par exemple. Ce qui est encore le cas au bas de l'escalier. Nous entrons dans la maison. L’odeur est délicieuse. Sans doute un gratin, mais de quoi ? Je dépose le carton contenant le dessert sur la petite desserte à côté du réfrigérateur. Des "milles feuilles" et des "éclairs au chocolat" achetés dans la pâtisserie tenue par madame Marthe. Sans doute la meilleure de la région. Ce sera pour le dessert. J’ai préparé une tarte aux noix. Une de mes spécialités. Mais c'est un cadeau que je veux laisser à ma douce amie. Nous mettons la table. Juliette sait que j’adore participer aux préparations. Elle me propose donc de nous y mettre. Nous conversons. La jeune femme évoque quelques anecdotes concernant son agence immobilière. Ses employés. Son désir de vendre pour se recycler dans une toute autre activité.

Nous rions de quelques situations cocasses que la jeune femme rencontre lors de contrats de ventes. La salade est prête. Carottes râpées dans une purée d’avocat aux olives noires. Je saupoudre de levure diététique. Juliette sort un somptueux gratin d’aubergines du four. Je salive. C'était donc ça cette suave odeur. J'ai l’appétit soudain mis à rude épreuve. Juliette m’explique que les aubergines sont farcies au millet. Cette céréale dorée est un délice. Nous nous servons. Nous savourons à la fois le repas et la joie d’êtres tous les deux à bavarder. << Tu as vérifié tes trous cet après-midi ? >> me demande t-elle pour revenir sur le sujet qui suscite notre intérêt commun. Je raconte ma randonnée sur le circuit des étangs. << Je ne connais pas ! Tu m'emmèneras ? >>. Je fais la description des lieux. La découverte insolite des canoës. Des gens vont-ils pratiquer cette activités sur le grand étang ? Auront-ils l'autorisation du club de pêche ? Mystère.

En riant ou en posant ses questions Juliette a le réflexe de poser sa main sur la mienne. Un instant avant de la retirer. J'adore. Après nous êtres régalés, Juliette me propose de déguster le dessert au salon. Nous nous vautrons dans le canapé. Sur la petite table basse, devant nous, les pâtisseries. Ces "milles feuilles" et ces "éclairs au chocolat" qui invitent à la gourmandise. Nous sommes tous deux de grands sportifs. Nous n’avons donc aucune crainte devant les calories inutiles. Juliette s’empare de la télécommande et me fait : << La surprise ? >>. J'ai complètement oublié le prétexte de ma présence chez la jeune femme. Son mari rentre après vingt et une heures et il est à peine vingt heures. L’écran du téléviseur s’illumine. Sur un fond de paysage que je reconnais bien, apparaît le titre "Gloryhole story". Devant mon expression hallucinée Juliette éclate de rire. Je me tourne vers la jeune femme pour lui demander : << Mais tu as du temps pour faire des trucs pareils ? >>. Elle rit aux éclats avant de répondre : << C’est rapide. I-movie. J’ai l’habitude de faire des montages pour mon boulot ! >>

A l’écran, apparaît la première photographie. Je découvre le trou de la première station. Lorsque je suis derrière la cloison je me demande à chaque fois ce que fait ma compagne de randonnée de l'autre côté. J'ai là toutes les réponses à mes questions. Le visage de Juliette est tout près du trou. Du doigt, elle montre l’orifice. Un sourire malicieux illuminant son visage. Sur le cliché suivant, il y a mon sexe qui dépasse de l’orifice. Lui, je le reconnais bien ! Sur la photo suivante, Juliette le tient entre le pouce et l’index. Avec ce sourire équivoque, le regard par en-dessous, fixant l’objectif. C’est exquis ! Nous éclatons de rire à chaque nouveau cliché. L'appareil photo de Juliette est posé sur le bahut. Elle se lève pour aller le chercher. << C'est le nouveau modèle de chez Nikon. L'hybride Z9. J'ai deux objectifs. Le Nikon 24 mm et le Nikkor Z-24 70 mm ! >> m'explique t-elle. J'écoute. Ses explications confirment ma certitude. Juliette est une passionnée.

Je n'y comprends pas grand chose. Je fais mes photos avec mon I-phone. Je les trouve parfaites. Sur toutes les photographies suivantes, c’est un peu la même mise en scène. Le visage de Juliette, radieux, souriant, tout près de mon sexe. Mon sexe parfois en érection, fièrement dressé vers le ciel. Parfois "mou" et qui pend du trou. Je m'écrie : << C’est SEX-traordinaire ! >>. Nous rions aux éclats quand Juliette s'exclame : << N'est-ce pas ! >>. Je découvre les commentaires qui s’inscrivent au bas de chaque image. C’est surréaliste. La plupart du temps, sur les clichés, Juliette me tient le sexe entre le pouce et l’index. Parfois je suis décalotté. Le plus souvent non. Du grand Art. Je félicite une fois de plus Juliette pour l'humour de ses commentaires. C'est fameux. Spirituel. D'amusantes métaphores avec la flore environnante. Par exemple ces glycines à la fenêtre de l'abri de la station sept. Mon érection décalottée juste en dessous. Gland violacé.

Maintenant, en découvrant ce magnifique montage, je comprends ce qui se passait derrière la cloison. Tout ce que je ne pouvais que deviner, m’apparaît à présent clairement. Je m'écrie : << C’est merveilleux ! >> en applaudissant. Surtout lorsque je découvre la toute dernière photo. Mon sexe collé contre la joue de mon accompagnatrice qui regarde l’objectif avec un sourire désarmant. Je me lève pour m’exclamer : << Bravo ! Bravo ! >>. J’applaudis à tout rompre. Une véritable ovation ! Juliette, pliée de rire, tape de ses deux pieds sur le tapis. Nous sommes tous les deux comme des gamins farceurs. Dans ces moments intenses, je suis toujours pétri d'émotion. Une sensibilité particulière qui me permet de percevoir les choses sous plusieurs facettes. Juliette se lève pour aller déposer l'appareil photo sur le bahut. Elle en ouvre la portière droite. Sur l'étagère du haut les fameux objectifs. Mais surtout Juliette accroupie à quelques mètres.

Elle reste de trois quart, les cuisses légèrement écartées. Je devine sa toison pubienne dans l'obscurité sous la jupe. Mon sang ne fait qu'un tour. Mais quel tour ! << Le meilleur reste à venir, mon cher ! >> me fait Juliette en se redressant pour venir s’accroupir à côté du téléviseur. Bien en face de moi. Je regarde avec attention. L’image s’anime soudain. Je ne sais plus où regarder. Ce ne sont plus des photographies à l'écran. C'est le film que nous avons réalisé au denier trou. Mon sexe apparaît lentement par l’orifice. Un peu comme une taupe sortant de son terrier en hiver. Il semble regarder sur la gauche et sur la droite ! Je comprends. C'est un effet spécial réalisé par la coquine. J'éclate de rire. << Logiciel ! >> lance t-elle en riant avec moi. Ce trucage habile ne dure que quelques secondes. Une sorte d’évocation de quelque documentaire animalier. C'est rudement bien fait. Les deux petits yeux de Mickey Mouse disparaissent rapidement.

Je me souviens que je faisais bouger mon sexe en contractant mes muscles fessiers. Là, à l’écran, le spectacle est une réussite. Soudain, un premier jet de pisse, bref et précis, qui gicle puissamment. Passant visiblement tout près de l’objectif. << De la virtuosité ! >> me fait Juliette en se redressant pour venir s'installer à côté de moi. Là, à l'écran, dans le film, il y a plusieurs jets, nets, précis et parfaitement contrôlés. Je me souviens que pour le rôle je m’étais concentré et préparé avec soin. Dans les cascades je refuse toujours d’être "doublé" ! Formule qui fait rire ma complice. À chaque fois qu'elle prononce une phrase, elle touche ma main. J'adore. Juliette fait un arrêt sur image. Me donne ses impressions. En manipulant la télécommande elle revient en arrière. << Regarde. Tu ne trouves pas ça troublant ? >> me demande t-elle. Je ne sais quoi répondre devant ces images surréalistes. Elle rajoute : << J'ai regardé plein de fois ! Même au bureau entre deux rendez-vous ! >>

À l'écran, à quelques reprises, mon sexe disparaît dans le trou pour réapparaître. C’est fabuleux. Je n'avais pas idée au moment du tournage de l'effet produit de l'autre côté des planches. L’image, en haute définition, permet d’en apprécier chaque détail. Les plus infimes. Les plus intimes. Mon prépuce luisant et fripé qui semble s’animer de sa vie propre. C’est fantastique. Soudain, pendant un de ces beaux jets, le visage de Juliette apparaît. En anticipant les giclées, la jeune femme esquive avec grâce chacune d’entre elles. Je trouve ça fabuleux. Comment diable a t-elle fait pour ne pas s'en prendre en plein visage. Par quel miracle ne s'est-elle pas retrouvé avec le visage trempé ? Juliette manipule la télécommande pour revenir en arrière. Pour faire défiler les images au ralenti. << Olé ! >> s'exclame t-elle alors à chaque giclée qu'elle évite avec une véritable virtuosité. Je la félicite. Nous rions. Je m'écrie : << C'est du grand Art ! C'est balaise ! >>

C'est vrai. Cela tient du miracle. Cette scène fabuleuse n’est pas sans évoquer un toréador esquivant le taureau. Les deux derniers jets, guidés par les doigts habiles et adroits de Juliette, viennent éclabousser les feuilles de lierre sur la droite. Dans le film elle me masturbe un peu. Je me souviens de toutes mes sensations derrière la cloison. Certaines extrêmement agréables. D'autres plus étranges. Je me demandais alors ce que la jeune femme pouvait bien faire. À présent, je le découvre là ! À présent je sais. La révélation. Juliette fait un nouvel arrêt sur image pour me confier les impressions vécues durant le tournage. << Je n'en menais pas large. Je t'assure, je n'ai pas fait exprès. Tout s'est passé si naturellement ! >>. Elle saisit mon bras comme pour me faire partager le frisson qui parcourt son corps. Elle rajoute : << On refait ? Tu veux bien ? >>. Je tourne la tête pour la regarder. J'ai l'envie folle de l'embrasser. La prendre contre moi.

Nous revenons au film. Là, à l'écran, lorsque la jeune femme eut la certitude que la source fut tarie, elle approche son visage. Mon cœur bat la chamade. Je peux voir ma compagne de randonner s’approcher de mon sexe jusqu’à en avoir la bouche à quelques centimètres. Comme en proie aux mêmes émois, Juliette saisit ma main. Elle la serre dans la sienne. Nous regardons le téléviseur. Je me souviens que sur sa demande, je me masturbais. Là, à l’écran, j’assiste à mon éjaculation sur le visage de Juliette. << Un grand moment, non ? >> me fait-elle en se redressant prestement. Comme pour fuir une tentation qui nous est très certainement commune. Pour apaiser la pulsion qui me couvre de sueur, me fait trembler, je m'exclame : << Oui, un prodige ! >>. Le silence. Cette attitude toute féminine où Juliette change d'attitude. Les choses n'iront pas plus loin ce soir. << On refait alors ! >> fait Juliette d'une voix soudain dépassionnée.

Il y a cette dernière photographie, près des voitures, où Juliette sourit à l’objectif, montrant de son index, le sperme sec sur ses cheveux, au-dessus de son oreille gauche. Un petit "bonus track" du plus bel effet ! Il va être huit heures cinquante. Je n'ai pas souvenir de minutes ayant passé aussi vite que ce soir dans mon existence. Je me lève à mon tour. Je m'ajuste. Juliette observe un instant l'énorme bosse qui déforme mon pantalon. Comme une adolescente devant sa première fois, soudain impatiente que tout cela cesse, elle lance : << Je t'appelle demain matin. Très vite. Deux minutes. Et je te confirme pour l'après-midi ! >>. Je file vers la porte. Juliette me raccompagne jusqu'à la voiture. << C'était génial ! >> dit elle en gardant cette fois ses distances. Je m'installe au volant. Vitre baissée, je fais : << J'attends ton appel. Peut-être à demain alors ! >>. Pour ne pas faire durer je démarre immédiatement. J'accélère pour m'en aller au plus vite.

J'arrive chez moi pour vingt et une heures vingt. Je me suis masturbé en roulant. Assis devant l'ordinateur, j'allume avec impatience. Je n'attends que quelques minutes. Le visage d'Anne-Marie apparaît à l'écran. Je lui raconte ma randonnée de l'après-midi. Pas un seul instant je ne parle de ma soirée. Anne-Marie est d'une jalousie redoutable. Même si nous ne sommes que des amis intimes, qu'il ne se passe rien entre nous, je prends soin de ménager ses susceptibilités. Je parle des trous, des canoës, du climat. Comme à chaque fois Anne-Marie promet de se libérer pour m'accompagner pour une virée "trous". << Ce sera aux vacances ! Parce que j'aurai du mal à me libérer. Tu sais, à la fin du troisième trimestre il y a toujours la fête de l'école à préparer ! >> m'explique t-elle. Je suis debout. J'agite mon sexe. << L'hélicoptère en webcam ! >> s'écrie Anne-Marie. Dès que je suis assis, c'est elle qui se lève pour me montrer où elle enfonce ses doigts.


Homme, 53 ans, France
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Une randonnée filmée

Malgré toutes ces émotions accumulées la veille, cette nuit fut reposante. J'ai dormi comme une enclume au fond de l'océan. La petite grasse matinée du dimanche matin. Je suis assis au bureau, devant l'ordinateur, à répondre à quelques courriels. S'en suit un peu de ménage. Il est dix heures trente. Je suis entrain de passer l’aspirateur au salon. Soudain la puissante sonnerie de mon téléphone "vintage" se met à m'assourdir. Le petit marteau s’agite frénétiquement entre les deux cloches de cuivre. J’éteins l’aspirateur pour décrocher. C’est Juliette. << Ça marche toujours pour cet après-midi ? >> me demande t-elle. Avec cette journée qui s’annonce plutôt agréable la jeune femme me propose de donner suite à notre projet d'une randonnée "trous". Je regarde à l'extérieur. Le ciel est voilé mais lumineux. Je confirme que pour moi tout est OK. Juliette n'a que peu de temps. Elle m'appelle dans le secret depuis sa salle de bain. Elle me fait rire de quelques mots satyriques concernant sa vie de femme mariée.

Juste avant que Juliette ne raccroche, rendez-vous est fixé pour quatorze heures à l’endroit habituel. Personnellement, ce circuit de mes créations murales, que je connais par cœur, reste toujours malgré tout un grand moment de promenade. Par contre, je suis étonné que la jeune femme se passionne autant pour cette même randonnée. Certes, le sentier serpente dans des lieux enchanteurs, mais il pourrait en résulter une légitime lassitude. J'aimerais beaucoup découvrir l'itinéraire que prend le chemin qui longe la rivière derrière la maison de mon amie. Nous en parlons quelquefois lors de nos promenades. Il faudrait simplement nous fixer rendez-vous un peu plus loin. Après les pavillons du lotissement. Que nenni. C'est ce même itinéraire que veut faire ma complice cet après-midi. J'ai pourtant encore deux circuits "trous" à faire découvrir à Juliette. Elle qui est passionnée par la photographie il y aurait là de belles vues, de beaux paysages à immortaliser. Je vais insister.

J'aime me masturber lentement en roulant. Je me fais de petits films le long des vingt cinq kilomètres qui me séparent du lieu habituel. Je gare la voiture derrière celle de Juliette qui est évidemment déjà là. Ponctuelle comme à son habitude. Je remballe rapidement alors qu'elle vient à ma rencontre. Je sors de l'auto. Nous nous serrons la main. Elle me fait les trois bises réglementaires. Juliette est vêtue comme à son habitude. Une jupe arrivant à mi cuisses. Beige aujourd'hui. Un T-shirt grège. Déjà chaussée de ses solides chaussures de marche. Je quitte mes baskets pour chausser les miennes. Juliette, amusée, me raconte que hier soir je n'étais pas parti cinq minutes que son mari arrivait en avance. Je réagis avec une certaine stupeur. Je demande : << Que se passerait-il s'il me trouvait chez lui, avec sa femme ? >>. Juliette se met à rire avant de répondre : << Je te présenterais comme un promoteur immobilier de mes contacts ! Pas difficile ! >>

Je trouve sa réponse astucieuse. Elle rajoute : << Il faut simplement que tu joues le jeu ! >>. Je la rassure. Je saurai attraper la balle au vol et la renvoyer dans le bon filet. Juliette ouvre la marche. Comme moi, elle porte son petit sac à dos contenant son matériel. Nous contournons la terrasse du restaurant encore pleine de clients attablés. Nous franchissons le vieux pont de pierres en dos d'âne qui enjambe la rivière aux eaux tumultueuses. Après le sentier le chemin s'élargit. Nous pouvons marcher côte à côte. Bavarder en marchant d'un bon pas. Nous croisons des couples de promeneurs. Des groupes de randonneurs. Je suis en bermuda kaki et en T-shirt beige. Le ciel reste voilé mais la température est très agréable. Peut-être les prémices ou les signes annonciateurs d'un orage. À présent, aux deux tiers du mois de mai, la végétation est luxuriante. Tout est vert. C'est vrai qu'un peu de pluie ne ferait pas de mal à cette nature sèche.

<< Mais pas cet après-midi ! >> s'exclame Juliette. Mon amie a prévu de refaire une nouvelle série de photographies et peut-être quelques films. Nous sommes évidemment ravis des nouvelles opportunités qu'offre ce climat. Nous parcourons le sentier d’un pas ferme et plutôt énergique. En marchant Juliette revient sur notre soirée "diaporama". Je la félicite pour la qualité de ses photos. Nous rions du sujet traité. << Cela va tourner autour des mêmes préoccupations ! >> précise la jeune femme. Quand elle lance de telles affirmations, Juliette saisit mon bras, mon poignet ou encore ma main. Juste un instant. Pour une de ces familiarités qu'elle aime à manifester. Le chemin redevient sentier. Marchant devant moi, donnant le rythme, mon amie continue à me raconter d'amusantes anecdotes concernant son agence immobilière. Jean-Marc, son amant récent qui se languit. Qui lui adresse des messages enflammés. << Avec plein de fautes ! >> rajoute t-elle.

Bientôt, au bout d’une dizaine de minutes, nous arrivions à la première station. Tout est en ordre. Le trou permet de voir les orties qui poussent de l'autre côté. Là où perdure de l'humidité et de l'ombre. Juliette s'arrête. Sans un mot elle retire son sac. En sort son matériel. Fixe son gros appareil sur le trépieds. Juliette se tourne vers moi. Elle mime une masturbation masculine en désignant le trou du doigt. Je comprends immédiatement. Je retire mon sac à dos pour le poser à côté du sien. Je contourne les planches verticales de la cloison. Je passe derrière. J'ouvre ma braguette pour en sortir le locataire. Mou. Je pose mes mains à plat contre les planches. Je passe mon sexe par l'orifice. En ayant vu les photos hier soir, je sais ce que Juliette s'apprête à faire. Sans érection. Sans pensée particulière, je prends "la pose". J'attends. Juliette me prévient toujours avant de prendre la photo. Je reste immobile. Une légère excitation m'envahit subrepticement. C'est amusant et ludique.

Mon sexe dans l’orifice. J'évalue à une petite minute. Je m’attends à entendre le déclic sonore que fait le gros Nikon. C'est étrange. Jamais ça n'a duré aussi longtemps. J'ai envie de demander ce qui se passe. Mais je me dis que Juliette filme peut-être. Elle finira bien par m'expliquer. Subitement, je peux sentir l’indicible douceur d’une bouche se refermer sur mon membre. Il ne peut pas s'agir d'autre chose. Je connais bien cette sensation extraordinaire. La fellation restant ma préférence dans le domaine de la sexualité. Pas l'ombre d'un doute. Je me fais sucer. Je ressens même qu’on me pompe énergiquement. Sans doute passionnément. Cela dure environ trente secondes pour cesser aussi soudainement. L'extrémité de mon sexe procure à présent une sensation de froid. La caresse a cessé si brutalement. << C’est dans la boîte ! >> s'écrie la jeune femme de l'autre côté. Je remballe "l’accessoire" pour rejoindre Juliette. Elle est entrain de ranger son matériel dans le sac. Je ne sais quoi dire. Surtout qu'elle reste silencieuse en s'affairant consciencieusement. Ma complice me fait un beau sourie.

Nous repartons. Juliette revient sur ma proposition de lui faire découvrir un autre de mes circuits "trous". Tout comme elle j'évite absolument de disserter sur ce qui vient de se passer. Après tout, j'ai peut-être rêvé ! Tout en marchant, je n’ose donc pas évoquer quoi que ce soit concernant cette fellation. Juliette fait d'ailleurs de même. Nous arrivons à la seconde station. Là aussi tout est en parfait état. Il y a deux couples de séniors assis sur une souche à une centaine de mètres. Ils nous tournent le dos. Juliette me fait un clin d'œil en me montrant le trou. La jeune femme fixe une nouvelle fois l’appareil sur le trépieds. Je passe derrière la cloison. Je passe ma turgescence dans l'ouverture. Cette fois, je présente une érection. Je reprends la même position. Sans cesser de regarder les deux couples là-bas. Mais même en se retournant il leurs serait impossible de comprendre ce qui se passe ici, en contrebas. Cette fois mon cœur bat la chamade.

Je suis en érection à l’idée de ce qui pourrait éventuellement se répéter. Je n'attends pas plus de quelques secondes. Presque de suite, je peux ressentir la même sensation. Comme si mon sexe était subitement plongé dans un bol de purée chaude. Cette merveilleuse sensation de succion qui me procure un vertige. Si je ne n'avais pas les mains à plat sur la cloison, je pourrais vaciller. Nul doute. La jeune femme me taille une pipe. Là derrière, de l'autre côté des planches. Je tente de garder toute ma lucidité. Pas question de me laisser aller. Il reste d'autres stations. Cette pensée m'amuse et me permet de garder mes esprits. De toutes façons c’est au-delà des tourments les plus fous. Pour une surprise, c’est une sacrée surprise. Une fois encore, cette fellation ne dure qu’une petite minute. Lorsque tout cesse, me laissant cette impression de froideur sur la peau du prépuce, j'entends Juliette me signifier : << C’est OK, c’est dans la boîte ! >>. Je me réajuste. Je remballe pour venir la rejoindre. En route pour la troisième station. Une fois encore en marchant sans parler de ce qui vient de se passer.

Je remarque la tache humide et plus foncée qui macule le tissu de ma braguette. C'est un peu gênant. Tout en marchant, la jeune femme, dans sa conversation, occulte toute allusion à la sexualité. Elle évoque à présent les plaisirs qu’elle éprouvait dans la pratique de l’équitation. Son souhait de posséder un jour son propre centre hippique. Moi qui ai l’esprit au fond de mon slip, je fais semblant de m’y intéresser. Ses histoires de chevaux me laissant assez indifférent. Juliette n’est évidemment pas dupe. C'est une femme. Son sixième sens ne peut pas la tromper. Parfois, en se retournant, Juliette me fait un clin d’œil. Un air amusé. Un regard par en-dessous, suggestif, lourd de significations. Ah, les filles, comme c’est bon de se promener avec vous. La situation se répète à la station trois. Puis à la station quatre. Consciente du profond trouble, des délicieux tourments qu'elle incruste dans ma psyché, Juliette, amusée, n'en laisse rien paraître.

Mais moi aussi j'ai un sens aigu de la psychologie féminine. Je joue donc le jeu en parlant des tubes de peintures BLOCKX que j'utilise. Quand elle se retourne, Juliette a un regard follement pénétrant. Comme pour me faire comprendre que notre jeu la comble d'aise. Tout au long des quinze stations, c'est le même rituel. Mon excitation est à chaque fois tempérée par la marche, par l'enchantement des paysages. Par les randonneurs que nous croisons. Ma tache devenu la carte de l'Espagne sur le tissu de mon bermuda. J'imagine l'état de mon slip en sentant mon sexe y macérer. C'est assez désagréable cette sensation de sous vêtement mouillé. C'est comme si elle devinait ma pensée. Juliette se retourne, fixe ma braguette avant de dire : << Tu fais comme moi, pas de culotte en balade ! >>. Elle soulève sa jupe. Effectivement, rien en dessous. << Tu verras lors de la prochaine soirée diapo ! >> s'exclame t-elle. Nous rions aux éclats.

Le dernier trou. Ma dernière création murale. Arrivée à la dernière station, numéro 18, Juliette me fait savoir que nous allons "jouer" dans un film un peu plus long. Je demande : << Parce que tu as filmé ? Pas de photos ? >>. Juliette se contente d'un sourire énigmatique. En effet, pour le dernier trou, la jeune femme veut tourner un "documentaire" de qualité supérieure. Elle prépare l’appareil. L'inspecte. Vérifie la charge de batterie restante. << Quinze minutes maximum ! >> précise t-elle en fixant son Nikon sur le trépieds. Cette fois en programme "caméra". Elle me montre la position de la mollette. << Cher monsieur. Et si vous alliez vous mettre en situation ? >> lance t-elle. Je passe derrière la cloison. << La totale ! >> me fait-elle derrière les planches. Un ton autoritaire. Patronne et réalisatrice ! Je me découvre tremblotant et frissonnant comme un adolescent. C'est vrai, je ressens une crainte, de la peur. Je me sens subitement stupide.

Je passe mon sexe dans l’orifice. Mon érection n'est plus qu'un souvenir à cause de mes appréhensions. Je me raisonne. Que pourrait-il bien m'arriver que je ne sache déjà ? À peine me suis-je introduit que je ressens l’indicible caresse. Je sens mon sexe gonfler, grossir dans cette bouche gourmande. Je suis couvert de sueur. Cette dernière station est à proximité de la table d'orientation. Il y a là souvent des marcheurs. Je reste vigilant. C'est un véritable challenge tant cette fellation me brouille l'esprit. Cette fois-ci, cela dure bien plus longtemps que la minute qui semblait la norme. Non, cette fois c'est une pipe, une vraie. Il me semble même percevoir les gémissements caractéristiques d'un plaisir partagé. Je me concentre longuement. La fellation cesse. Pas un bruit. Je fais un effort de concentration. Réunissant toute ma volonté, je lâche enfin un premier jet. "La totale" avait-elle exigé ! Je dois pisser depuis près de deux heures. Depuis mon arrivée sur le parking en fait. J'entends un petit cri. Est-ce une manifestation de surprise ? De ravissement ? Un second jet. Je sens les doigts de Juliette saisir mon sexe.

Ma complice m’a demandé "la totale". C’est donc avec un profond plaisir que j’obtempère. Sa bouche qui se referme immédiatement sur l'extrémité de mon sexe à présent mou. Je me concentre. Je devine sa bouche se retirer prestement. Cette fois le jeu provoque une excitation franche et sans retenue. Je regarde partout autour de moi. Personne. Ce serait la pire des frustrations de devoir cesser brutalement. Les jets doivent bien se briser quelque part ! Mystère. Je n’aurai sans doute les réponses à mes interrogations que lors du prochain visionnage. La prochaine soirée diaporama. Les prochains films. Une nouvelle fois je sens la bouche chaude et douce se refermer sur mon sexe. C’est une fellation de tout premier ordre. J'en prends maintenant conscience dans la plus extatique des voluptés. Comme un gamin qui découvre une nouvelle friandise. Certes, j'ai une certaine habitude de ce genre de situation. Mais lorsque c'est avec une nouvelle partenaire, les sensations emmènent au paroxysme. J'en oublie de surveiller les alentours. Mon visage, ruisselant de sueur me picote. C'est désagréable.

Je me lâche à plusieurs reprises par de petits jets nets, brefs mais puissants. J'en profite. L'envie était tellement forte. Je devais absolument me soulager. De l'autre côté de la cloison me parviennent des gloussements. La jeune femme pompe avec un talent que je ne lui connaissais pas. Elle, toujours si réservée, parfois presque distante malgré de fréquentes familiarités tactiles, m’offre là une facette insoupçonnée de sa délicieuse personne. J’en profite. Conformément à sa demande. Avec la certitude de ne pas l'importuner, de ne pas l'indisposer. Je sais aussi que les batteries de l’appareil n’offrent probablement plus que quelques minutes. J’éjacule donc longuement, en plusieurs saccades, poussant un râle grave et sonore. Des saccades incontrôlables qui agitent mon corps de plusieurs spasmes. Des secousses de plaisir. Un réel orgasme. Une trentaine de secondes. Une excitation qui ne faiblit pas. Deuxième décharge. Jets "multiples".

Je perçois d'étranges gémissements de l'autre côté de la cloison. Je suis certain que Juliette se régale de mes dernières coulées. Le fameux "fond de cuve" tant apprécié des "connaisseuses". Aux sensations je peux la sentir récupérer longuement les derniers épanchements. Enfin, elle se retire pour me lancer : << OK, c’est dans la boîte ! >>. Je suis encore très excité. Je remballe fébrilement. Je tremble de nervosité. Personne dans les environs. Quelle chance. Je rejoins ma complice. Juliette en plein rangement me fait : << On a de la chance, il restait peut-être une minute. Regarde, on était sur "rouge". La réserve ! >>. J’apprécie le côté consciencieux de la jeune femme. Je découvre que le haut de son T-shirt est trempé, tout comme ses cheveux qui dégoulinent encore de ma pisse. Je suis terriblement gêné. Devant mon air consterné, pantois, Juliette éclate de rire. Elle s'accroupit. Dans une indécence folle, elle se soulage d'un jet continu et puissant. Elle se redresse. Elle me demande : << Tu aimes mâter ? >>. Je réponds : << Tu es merveilleuse toi ! Je pourrai devenir fou de toi tu sais ! >>

<< Mais je sais ! >> se contente de faire mon amie. De son sac, Juliette sort quelques feuilles de papier absorbant et un T-shirt de rechange. Elle se torche consciencieusement. Coince la feuille humide et froissée dans le trou. Puis avec d'autres feuilles s'essuie les cheveux. Quand elle retire son T-shirt trempé. Je découvre ses petits seins maintenus par un adorable soutien gorge de soie crème. Il est mouillé. Juliette l'enlève. Ses seins sont adorables. De petits fruits mûrs. J'ai envie de les caresser. Juliette devine mon désir. << Une autre fois. Chaque plaisir doit être apprécié dans des circonstances précises. Je déteste l'improvisation ! >> dit elle en enfilant son T-shirt sec. Elle met ses linges mouillés dans un sachet en plastique. Je dis : << Tu as tout prévu ! >>. Mon amie s'écrie : << Je prévois toujours. Je savais ce que je voulais réaliser ! >>. Je reste admiratif. Juliette rit de mes expressions d'halluciné. Nous prenons le chemin du retour. Quelque chose a changé dans l'attitude de mon accompagnatrice. Juliette ne lâche plus ma main jusqu’à la voiture. Pour moi, c'est plus fort encore.

Je ne suis pourtant pas au bout de mes surprises. Pour la toute première fois, devant nos voitures, Juliette m’embrasse. J'en tremble comme un adolescent. Ce qui amuse mon amie. La jeune femme frotte son bas-ventre contre le mien. << Tu voudrais devenir mon amant ? >> me demande t-elle soudain. Devant mon air ahuri elle rajoute : << Tu sais qu'avec toi ma lido est souvent d'une échelle de 17 sur 20 ! >>. Nous rions aux éclats. Décidément cette étonnante jeune femme sait animer chaque instant des moments que nous passons ensemble. << Il va être dix huit heures. Il faut vraiment que j'y aille. On se voit mercredi soir pour mâter les films ? >> lance t-elle en posant sa main sur ma braguette. Pour la toute première fois. Je dois me tenir à ses épaules. Tout cela est plus fort encore que tout ce qui s'est passé cet après-midi. Rendez-vous est fixé chez Juliette, mercredi soir. 19 h30. La séparation est difficile. Du moins pour moi. Nous roulons l'un derrière l'autre jusqu'au rond point. Elle prend à droite en agitant son bras par la vitre baissée. Je prends à gauche en ouvrant ma braguette.

J’emmènerai le dessert mercredi soir...


Homme, 53 ans, France
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Seconde soirée cinéma chez Juliette

Les jardiniers, les possesseurs de potagers sont heureux et contents. Il pleut depuis mardi. En cette troisième semaine de mai, ces pluies incessantes ne peuvent qu'apporter le meilleur pour les végétaux. Lors de notre petite séance webcam de mardi soir, nous en avons parlé avec Anne-Marie. J'ai même reçu deux courriels de Virginie. La jeune fille me propose une rencontre au lieu habituel. La dernière station de mes créations murales. Jeudi après-midi aux environs de seize heures. Demain. Bien évidemment si les conditions météorologiques le permettent. Virginie joint souvent une ou deux photos prises ensemble à ses messages. Mais cette fois ce sont juste deux photographies d'elle. Une où elle est assise dans sa chambre, devant son bureau. Des peluches partout sur les étagères. Une autre tenant une bicyclette devant la demeure de ses parents. Un jardin fleuri. Parfait décorum. Vêtue d'une jupette et d'un T-shirt. Je ne l'ai jamais vu ainsi.

Ce mercredi pluvieux je le passe dans mon atelier. Absorbé par la peinture d'une marine. Un petit port Écossais que je représente à la manière Hollandaise du dix septième siècle. Au fur et à mesure que passent les heures, mon impatience est grandissante. J'ai rendez-vous avec Juliette ce soir. Pas seulement pour partager un bon repas mais également pour ce qu'elle appelle nos "soirées diapos". Appellation "rétro" qui nous amuse beaucoup. Enfin dix huit heures. Le temps de me doucher de me changer. De sortir la boîte de pâtisseries du frigo. Il est dix neuf heures. Il pleut. Je gare la Mercedes dans la propriété de Juliette. Juste devant la porte du garage. La jeune femme arrive sous un immense parapluie. Bien à l’abri, elle nous entraîne vers l’escalier de l’entrée. Aussitôt à l’intérieur, déjà dans le vestibule, une délicieuse odeur vient flatter d'autres sens. Juliette me fait trois bises, m’invitant à me débarrasser de mon blouson.

Juliette est vêtue ce soir d'une robe d'été légère. Beige. Un simple gilet de larges dentelles de lin écru en bustier. Des ballerines beiges. J'aime son style. C'est à la fois élégant et "bohème". J’entre à la cuisine. Sur la table sont déposés tous les ustensiles nécessaires à la préparation d’une salade. La jeune femme sait que j’aime préparer les crudités. Aussi, elle m’invite à m’y mettre. Elle peut ainsi surveiller la cuisson des courgettes farcies. C'est leurs odeurs qui embaument toute la cuisine. Une cuisson qui ne va pas tarder à arriver à son terme. Juliette, assise à mes côtés, relate quelques anecdotes amusantes en relation avec son activité immobilière. << Mon mari m'a prévenu. Il ne rentrera ce soir qu'après 21 h15. Nous avons donc un peu de temps rien qu'à nous ! >> s'empresse t-elle de préciser. Comme pour me rassurer. Je termine de couper l’ail et l’oignon. Fines tranches. J’émince le persil et la ciboulette. Je verse le tout dans le saladier.

Huile d’olive et moutarde à l’ancienne. Je coupe les olives noires dont je retire les noyaux. Je tranche l’œuf dur et les rondelles de bûchette de chèvre. Il ne reste plus qu’à râper une grosse carotte, à couper deux tomates et de saupoudrer de levure diététique en paillettes. J'écoute Juliette me raconter. << Tu es patient toi. Quand je raconte à mon mari, il n'écoute pas. Quand je lui demande ce qu'il en pense, il ne dit rien ou hausse les épaules ! >>. Nous en rions. Je rassure Juliette : << Moi, j'adore quand une femme me raconte des histoires. Alors surtout, ne t'inquiète pas. Devient la plus bavarde. Lâche-toi ! >>. Juliette se lève, se penche derrière moi. Pose ses lèvres dans ma nuque avant de se diriger vers le four. J'aime les frissons que procurent de telles initiatives. La salade est prête. Je me lève pour la remuer. Les assiettes et les couverts sont posés sur les sets de table façon "paille". Je rejoins la jeune femme devant la cuisinière électrique.

Juliette sort le gratin de courgettes du four. L’aspect doré, conjugué à une odeur subtile, achèvent de nous mettre en appétit. Nous parlons un peu de tout. Juliette me pose des questions existentielles. Ma vie de dilettante Écossais, vivant en France, sans autres soucis que passer mon temps de la plus agréable des façons l'amuse beaucoup. << Tu n'as jamais eu de vies professionnelles ? >> me demande t-elle une nouvelle fois. C'est toujours étrange pour les gens que je croise. Je suis un héritier, gestionnaire d'une fortune qui fait de moi un privilégié. Mais comment l'expliquer ? Moi-même je ne peux me l'expliquer autrement que par un destin qui m'échappe. Par contre j'aime conclure en précisant : << La bonne fée qui s'est assise sur mon berceau ne m'a pas seulement fait une bise. Elle a également passé la nuit avec moi ! >>. Juliette rit aux éclats avant de s'écrier : << Elle t'a fait des pipes aussi. C'était la petite Fée Lassion ! >>

Nous sommes pliés de rire. Juliette rajoute : << Ça doit vachement faciliter les choses avec les femmes ! >>. Je confirme : << Oui, avec l'argent on peut s'offrir quantité de choses et j'avoue en profiter mais sans excès ! >>. Adroitement je dévie la conversation sur ce qui concerne la vie professionnelle de mon amie. Les activités des gens que je rencontre suscitent toujours chez moi de grands intérêts. Souvent leurs existences me paraissent bien plus riches, diversifiées plus excitantes. Tout en dégustant cette excellente création culinaire nous en arrivons à notre centre d'intérêt principal. Le sexe. Ou plutôt les déviances sexuelles, à nos yeux bien plus gratifiantes. Rapidement nous abordons le sujet de nos randonnées. Nous mettons au point notre prochaine sortie "trous". Samedi après-midi si les conditions climatiques le permettent. Bien évidemment je n'évoque ni Virginie, ni Anne-Marie. J'aime compartimenter mes relations. Pas de mélanges des genres.

J’ai emmené de délicieuses tartelettes au kiwi. Madame Marthe ma boulangère adorée me les recommande depuis quelques temps quand je vais chercher le pain. Son pâtissier de mari y a déposé des rondelles de bananes et des cerneaux de noix. Quelques amandes grillées par la cuisson, achèvent de rendre cette préparation pâtissière délicate et goûteuse. Juliette me propose de prendre le dessert au salon. De savourer ces tartelettes devant l'écran du téléviseur. Nous débarrassons pour faire une rapide vaisselle. Rien ne doit subsister de ma présence en ces lieux. Une rapide vaisselle en riant de nos aventures. Confortablement installés dans le profond canapé, nous nous apprêtons à déguster les tartelettes. Au préalable, Juliette allume l’écran du téléviseur. C'est un grand écran plat qu'elle pilote depuis la télécommande. Juliette agite la clef USB dans laquelle il y a le film. << J'ai fait le montage au bureau ! >> lance t-elle avec un clin d'œil.

Ce film qu’elle a réalisé lors de notre précédente sortie, samedi dernier. J’invite le lecteur à redécouvrir l’épisode précédent pour en saisir toute la substantifique moelle. Ce qui lui permettra de savourer celui-ci dans les toutes meilleures conditions. Assis l’un à côté de l’autre, dégustant nos tartelettes, (une réussite), Juliette avec sa télécommande allume l’écran. Il n'y a qu'une vingtaine de centimètres qui séparent nos cuisses. C'est délicieusement troublant. L'écran s'illumine. Presque de suite apparaissent de magnifiques photographies. Les clichés pris lors de nos plaisantes randonnées. Nous pouvons y reconnaître chaque bosquet, chaque cabanon, l’étang, le haras au loin et mes superbes créations murales. Juliette a réalisé ce montage de manière très subtile. Cela passerait pour un de ces documentaires sur la flore et la faune de nos sous bois proposé par les chaînes de télévisions lénifiantes et consensuelles comme par exemple ARTE.

J'en fais part à ma complice qui se met à rire. C'est soudain. Surprenant. Impossible d'imaginer ce qui suit. Là, je peux découvrir et reconnaître mon sexe par l’orifice du trou de la première station. Photographié avec désinvolture à la manière d'un documentaire animalier. Il ne manque plus que la voix off et neutre d'un commentateur. Le visage souriant de Juliette qui apparait à la gauche de l'écran. Elle regarde l’objectif. C'est terriblement troublant. Je pose mon assiette vide sur la table basse. Juliette fait de même. En écartant ses cuisses, son genoux touche le mien. Elle se vautre à ma droite, manipulant la télécommande. Sur le second cliché, mon sexe contre la joue de "l'actrice" qui regarde l’objectif avec un sourire terriblement évocateur. Sur le troisième cliché, la jeune femme a mon sexe en bouche tout en fixant l’objectif d’un regard à présent extrêmement suggestif. Vicelard. Les joues creusées par la succion. Mon cœur bat la chamade.

Nous regardons en silence. Je tiens à préciser une fois encore qu'une telle situation ne connaît aucun équivalent sensuel. D'être assis à côté de la femme que l'on voit dans le film procure un choc émotionnel incomparable. Le réel de sa présence, le virtuel de sa prestation à l'écran. Je recommande. C'est incomparable. Pour l'un comme pour l'autre. Juliette me fait part du même ressenti. Nous passons à la seconde station. La même scène bucolique invite à quelques évasions champêtres et campagnardes. L’éclat du regard de Juliette habite chaque cliché d’une présence charismatique. Son visage semble illuminé d'une félicité divine. Je ne peux m'empêcher de murmurer : << Comme tu es belle ! >>. Juliette saisit ma main. Une fois encore il y a trois photographies de cette seconde station. Sur la troisième, mon sexe en bouche, Juliette fait un clin d’œil à l’objectif. Une fois encore, en applaudissant, je m’écrie, plein d’admiration : << Sublime ! >>.

En savourant le thé au jasmin, sucré d’une pointe de miel, nous découvrons la station 3. Là encore, Juliette se surpasse. En regardant ce montage de toute beauté, je comprends enfin toutes ces sensations ce que je ressentais derrière la cloison. Le jour de la prise de vue n'est pas loin. C'était samedi dernier. Pourtant j'ai la soudaine et désagréable impression que c'était il y a longtemps. Je revis les sensations vécues. Ce qui s'est passé me fait frissonner. La révélation est là, sous mes yeux émerveillés. Sur le troisième cliché, le regard de Juliette, tout en me suçant, semble interrogateur. << Tu as aimé ce que je te faisais ? >> me demande soudain ma comparse. Un peu gêné, je réponds : << Et comment ! À chaque nouveau trou j'attendais cet instant magique ! Tu es fantastique tu sais ! >>. Juliette reprend ma main, toute contente. Un profond soupir de satisfaction. Je rajoute : << J'aime randonner avec toi. Je t'emmène en Écosse ! >>

Juliette s'exclame : << Oh là là ! Pas de "plans" sur la comète. Je suis mariée. Toute organisation "parallèle" exige des trésors d'ingéniosités. Les cachotteries ça me fatigue ! ! >>. Je comprends. La station 4 nous réserve les même émois. Sur chacune des dernières photographies, la jeune femme, tout en ayant mon sexe en bouche, pompant de la plus belle des façons, offre à l’objectif, un regard différent. Elle revisite ainsi tout le panel des expressions féminines. Là, par exemple, nous avons droit à une expression d’indifférence. Un peu comme si "l'actrice" se contentait de regarder l’objectif. Nous ne parlons pas. Nos respirations sont fortes. Quand la scène est "torride" nous nous mettons en apnée en même temps. Pour reprendre nos respirations en parfaite synchronicité. Ce qui nous fait quelquefois rire. Nous surveillons de plus en plus souvent les aiguilles de l'horloge murale. << Ça dure exactement trente cinq minutes ! >> précise Juliette.

Nous faisons ainsi, tout le long du film, découverte après découverte. Les dix sept stations du circuit sont revisitées façon "fellations". Je félicite ma complice pour ses initiatives, pour son inventivité et pour ses audaces. Le film en arrive au dix huitième et dernier trou. Au bas de l’écran défilent soudain des commentaires plus drôles les uns que les autres. Je ris aux éclats. Je congratule Juliette pour ses qualités de réalisatrice, de narratrice et d'humoriste. Je la remercie pour ce montage. Du grand Art ! Ravie, Juliette passe son bras autour du mien. Toute contente du plaisir partagé. Elle s'écrie soudain : << C'est génial un mec comme toi. Je ne me fais pas sauter dessus. Je ne me sens pas convoitée. Je peux évoluer librement. Merci mille fois Julien. Tu es l'être le plus rassurant que je connaisse ! >>. Je ne sais quoi répondre. Juliette pose sa tête quelques instants sur mon épaule en s'appuyant contre moi. Elle se redresse rapidement.

Là, sur l’écran, ce n’est plus un enchainement de photographies qui défilent. L’image s’anime soudain. C’est le fameux film de la fin. Nous pouvons découvrir le trou noir. Parfaitement rond. Il paraît noir jusqu'à ce que la caméra se rapproche. Ce sont les feuilles touffues du lierre qui donne cette impression d'obscurité. L'illusion est de très courte durée. Au bout de quelques secondes, mon sexe fait son apparition. Le prépuce fripé et luisant, une goute de liquide séminal en dégouline. Cette goutte opalescente et laiteuse qui perle sur son extrémité. Le visage de "l'actrice" tout prêt. La jeune femme examine la "chose" avec l’attention d’une entomologiste. En regardant ce qui se passe à l'écran, nous sommes soudain tous deux animés d'un spasme semblable. Nos corps parcourus d'une décharge électrique. Je murmure : << Toi aussi tu es rassurante tu sais. J'aime ton comportement. Tu sais te contrôler ! >>. Juliette pousse un profond soupir.

Nous nous penchons vers le téléviseur en même temps. Les coudes en appui sur nos cuisses. Comme subjugués par les images animées. Dans le film, son regard vient parfois caresser l’objectif. Cette fois son regard est terriblement vicieux. J’en ai une érection encore plus forte. J’en fais part à Juliette qui me confesse être bien mouillée. Elle murmure : << Pendant le montage, au bureau, sur mon Mac, je n'ai pas arrêté de me toucher ! >>. Cette confession me donne le vertige. J'imagine cette femme, seule dans son bureau, entrain de s'affairer doublement. A présent, à l’image, nous pouvons la voir approcher sa bouche de mon prépuce pour en lécher la goutte. Regardant à nouveau l’objectif pour montrer sa lèvre inférieure maculée du liquide séminal qu'elle vient de récupérer. Je suis couvert de sueur, de frissons. Je murmure : << Tu es merveilleuse. Je m'y connais en films pornos, mais là, tu cristallises tous mes fantasmes ! >>

<< C'est vrai ? >> chuchote Juliette en venant se serrer contre moi. Nos corps sont bouillants. A l’image, nous pouvons voir "l'actrice" se saisir de mon sexe. Elle se le gobe, se l’engouffre pour se mettre à le sucer avec passion. Juliette avait parfaitement orienté la caméra. Ainsi, son regard pouvait de temps en temps fixer l’objectif. Je me souviens parfaitement des sensations que cela me procurait derrière la cloison. On m'entend d'ailleurs souffler comme un taureau derrière les planches. Parfois, se retirant, Juliette ouvre la bouche pour montrer de quoi elle est pleine. Tournant sa langue dans le liquide visqueux avec un regard pathétique, extatique, triste ou amusé. En quelques secondes elle revisite l'éventail des expressions humaines. Je murmure : << Quelle actrice. Tu as raté ta vocation ! >>. Juliette chuchote : << Tu sais, grâce à toi, je vis quelques uns de mes fantasmes ! >>. J’applaudis soudain à tout rompre. < Bravo ! Bravo ! >>

Car à l'écran je devine la passion qui anime la jeune femme. Je m'exclame : << Tu es sublime ! >>. Sans hésiter, dans un élan amoureux, je dépose une bise sur son front. << Je sais ! >> me répond t-elle avec un sourire lourd de sens. Nous rions. À l’image, nous pouvons voir la jeune femme en train de déglutir en gémissant. Là aussi, j’ai l’explication de ce que je devinais derrière la cloison, lors du tournage. Des images merveilleuses. Tournées en 4K. Chaque détail étant surdimensionné, sublimé sur l'écran géant. Soudain, dans le film, se retirant précipitamment, Juliette évite le premier jet de pisse. Une esquive digne d’un toréador évitant la corne du taureau. Par contre le jet vient se briser sur le haut de son T-shirt. Dès le jet tarit, "l'actrice" se précipite pour sucer à nouveau. Le spectacle est digne d’un Oscar. Et dans n’importe quel festival. Il y a ainsi plusieurs jets, brefs et désordonnés. Je me souviens m'être concentré au maximum.

Les esquives sont des instants de virtuosités remarquables. Dans le film nous pouvons voir "l'actrice" se régaler de tout ce qu’elle peut déglutir. Oubliant même, dans sa dégustation, de regarder l’objectif avec ce regard "d’innocence" dont elle est coutumière. Parfois, ne pouvant suivre, notre "comédienne" se retire pour vider sa bouche dans l’herbe, juste sous l'orifice murale. On voit d'ailleurs le liquide luisant couler le long des planches. Je comprends enfin tout ce qui se passait durant les prises de vue. Mon excitation est à son comble. Mon érection presque douloureuse. Je dis : << Si nous avions davantage de temps, je te demanderais de revoir le film en nous masturbant ! >>. Juliette s'écarte, ouvre de grands yeux pour demander : << Tu serais chaud pour un tel "plan" ? >>. je m'écrie : << Et comment ! J'adore ça ! >>. Un profond soupir de satisfaction avant que Juliette ne lance : << Moi aussi ! >>. Nous continuons à regarder le film. Silencieux.

Là, soudain immobile, comme si l’image s’était bloquée, nous pouvons voir "l’actrice" savourant l’éjaculation qui s'en suit. On voit l'abondance des giclées qui déforment ses joues. Les yeux fermés, une expression d’extase sur le visage, notre "comédienne" joue à la perfection. Enfin, au bout de peut-être deux minutes, elle se retire. L’image devient floue. << Nous arrivions à la fin de la batterie ! Rappelle-toi ! >> me fait Juliette en se levant pour récupérer les petites assiettes et les couverts. Je l'aide à débarrasser. Soucieux de ne laisser aucune trace de ma présence. Il va être 8 h50. Cette soirée a encore passé tellement vite. De quoi être frustré. À la cuisine Juliette me fait part du même ressenti. Nous rions de nos gestes qui deviennent de plus en plus confus. Dans la précipitation nous faisons un peu n'importe quoi. J'essuie rapidement les petites assiettes et les petites cuillères pendant que ma complice passe l'éponge. Plus aucune trace.

Je suis debout devant le réfrigérateur. Je m'apprête à quitter la cuisine. J'hésite entre faire un dernier bisou sur le front de ma comparse. Elle devine ma pensée. En riant, elle saisit mon bras pour m'entraîner dans le couloir, jusqu'à la porte. Je prends Juliette par ses épaules pour dire : << C’est sans doute un des meilleurs films que j’ai vu depuis longtemps ! >>. Dans un élan d'une incroyable sensualité Juliette se serre contre moi. << Merci, mais je te propose d’essayer de faire encore mieux la prochaine fois, tu veux ? >> me répond t-elle. La jeune femme rajoute : << Je ne fais pas de copie. Tu n'en auras donc pas. Mais on peut le regarder encore ! >>. Je la rassure. Surtout pas de copie. Ne rien laisser sur l'ordinateur. Juliette aussi me rassure : << Ne t'inquiète pas je suis aussi rusée qu'une amazone ! Je ne laisse rien traîner derrière moi ! >>. Juliette me raccompagne jusqu'à la voiture. << On se voit samedi à 14 h ? >> lance t-elle.

Rendez-vous est pris. Même endroit. Mais cette fois je propose de faire découvrir un autre de mes circuits "trous" à mon amie. << Oh oui ! J'emmène la caméra ! >>. Il faut partir. Il est pile vingt et une heures. Inutile de prendre le moindre risque. Je quitte Juliette. << N’oublie pas d’aller sur ta messagerie ! >> me fait-elle en se penchant dans la voiture par la vitre baissée. Je démarre. Juliette se met à courir pour remonter l'escalier du perron. Sur les quelques kilomètres qui me séparent de la maison je roule excessivement lentement. Je me masturbe en me remémorant les moments forts de cette soirée. Toute sa durée ne fut d'ailleurs qu'un moment fort. Assis devant mon ordinateur, Anne-Marie en webcam, j'ai envie de lui raconter tout ce que j'ai vécu il y a encore une demi heure. J'évite avec maladresse. Anne-Marie est une femme. Les mensonges, même par omission, ne peuvent la convaincre. Debout, je me masturbe pour distraire son attention...


Homme, 53 ans, France
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Quand Virginie me réserve des surprises

Ce jeudi matin, assis à mon bureau, je règle quelques formalités administratives. Il va être dix heures. La journée est magnifique. Le soleil est revenue. Cette seconde quinzaine du mois de mai se situe dans la continuité d'un printemps exceptionnel. Je tire des documents fonciers sur l'imprimante quand la sonnerie "à l'ancienne" de mon I-phone résonne dans le salon. J'attrape la feuille imprimée éjectée par l'appareil avant de saisir mon téléphone. La photo de Virginie s'affiche sur l'écran. Je m'attends à une annulation de dernière minute. Un peu surpris j'allume. << On peut se voir avant 16 h ? Je suis à vélo cet après-midi. Ça te dis ? >> lance t-elle immédiatement. Sans même me dire "bonjour", comme à son habitude. Je demande des précisions : << Où, et quand ? >>. Virginie s'empresse de répondre : << Je suis à quatorze heures trente sur le parking. Là où tu gares ton auto je crois ! >>

Je reste dubitatif. Hésitant. Ne sachant quoi dire. Cette information me surprend totalement. Je m'entends préciser : << D'accord. Sur le parking, quatorze heures trente ! >>. Sans aucun autre mot la jeune fille raccroche. Je regarde l'écran du téléphone redevenu noir. Décidément cette jeune fille applique des civilités bien personnelles. Amusé, je termine d'imprimer mes documents avant de les classer dans une chemise de carton vert. La chemise réservée au foncier. Je m'installe devant l'ordinateur. J'ouvre le dossier "Virginie". J'admire longuement le visage de cette étonnante jeune fille. Si elle ne m'avait pas montré sa carte d'identité prouvant ses dix neuf ans, je jurerais que sur ces photos prises ensemble elle n'a pas plus de seize ans. Je ne suis pas particulièrement porté sur les jeunes filles. Et pourtant sans que je n'y puisse rien ce sont elles que j'attire.

J'ai une machine à laver à vider à la cave, dans la buanderie. Un linge qui sèche naturellement au grand air, sous le soleil présente un aspect souvent bien rêche mais tellement plus parfumé. Je m'occupe de mes petites affaires domestiques sans ne plus penser à mon rendez-vous. Seul façon de cesser d'être dans le trouble. Dans le tourment peut-être. Je mange de bon appétit. Je sais qu'Anne-Marie va m'appeler. Elle le fait tous les jours aux environs de treize heures. À peine ai-je essuyé la vaisselle que la sonnerie "à l'ancienne" de mon I-phone le fait vibrer sur la desserte. Je le saisis. La photo d'Anne-Marie s'affiche sur l'écran. Elle me raconte sa matinée d'enseignante. Quelques anecdotes à propos de ses collègues. J'aime l'entendre me raconter ses petites histoires. J'ai l'impression de faire une "bonne action". Cela ne m'ennuie pas du tout.

Je parle de Virginie. Du rendez-vous différé qu'elle m'a fixé. << Toi, à mon avis, tu vas vers des emmerdes avec cette gamine ! >> lance Anne-Marie. C'est aussi mon impression mais sa compagnie m'est tellement agréable. Anne-Marie rajoute : << Tu imagines un peu ! Tu pourrais être son père ! >>. Je la rassure. Ce sont des paramètres que je prends en compte. Je conclue : << J'aime assez être la "victime" de coquines délurées ! C'est l'éclate tu sais ! >>. Anne-Marie termine en disant : << Tu me raconteras tout ce soir en webcam. Vingt et une heures. Passe du bon temps vieux cochon ! >>. Nous rions en raccrochant. Je monte me laver les dents, me changer. La température extérieure est de 25°. Le ciel est presque entièrement bleu. Le soleil y règne en maître et sans partage.

Je retourne au salon pour allumer l'ordinateur. J'ouvre une nouvelle fois le dossier "Virginie". Qu'elle est belle. Je suis en bermuda d'un léger coton kaki. Une chemisette beige. Mes baskets. Je fais défiler les photos en mode diaporama. Je me masturbe doucement en admirant ces images. Les clichés où nous faisons les pitres, où nous faisons des grimaces, où nous tirons nos langues. Que de beaux souvenirs en si peu de temps. Je ne connais Virginie que depuis deux mois et pourtant c'est un peu comme une vieille amie. Une vieille jeune amie. Ces pensées m'amusent. J'éteins. Dans le petit sac à dos je prépare mes outils, la petite caméra numérique, le trépieds minuscule qui permet de la fixer. Avec Virginie, comme avec Juliette, il vaut mieux prévoir. Elles aiment réaliser de petits films.

Il y a vingt cinq kilomètres jusqu'au parking. La circulation est fluide. Je roule doucement en me masturbant lentement. Du liquide séminal coule sur mes doigts. J'essuie immédiatement avec le mouchoir en papier préparé à cet usage sur le siège passager. Je ne voudrais pas de taches suspectes sur le tissu kaki de mon bermuda. J'arrive à très exactement quatorze heures vingt cinq. Je quitte l'habitacle climatisé de ma grosse berline Allemande. À peine suis-je occupé à changer de chaussures, derrière l'auto, assis sur le bord du coffre ouvert, que Virginie arrive sur son VTT rouge. << C'est mon Lapierre tout neuf ! Je l'étrenne pour la première fois cet après-midi ! >> lance t-elle, freinant, soulevant la poussière en dérapant volontairement de la roue arrière. Je la regarde complètement consterné. Une arrivée en trombe. Hallucinant !

Comme le disait si justement Anne-Marie, j'ai l'impression d'avoir rendez-vous avec une "gamine". Cet après-midi Virginie est en shirt de lycra noir. Un T-shirt de lycra rouge. Un petit sac sur le dos. Ses longs cheveux tressés en une longue natte. Mettant pieds à terre, elle s'exclame : << Elle est superbe ta voiture ! Tu ne me l'avais pas dit. Encore plus grosse que celle de mon père ! J'aime les mecs qui roulent en Mercedes ! >>. Je dis : << Bonjour Virginie. Comment comptes-tu parcourir les sentiers avec ton vélo ? >>. La jeune fille répond immédiatement : << T'inquiète ! Je décroche la roue avant et on met le tout dans ton coffre ! >>. Je la regarde. Décidément ! Je reste pantois. Elle rajoute : << Sinon je le ferme à cadenas dans la cour du restaurant ! >>. Virginie n'est pas à bout de ressources. J'en suis admiratif. J'avais déjà remarqué que c'était une fille "démerde" !

Je prends sa bicyclette après qu'elle ait décroché la roue avant. Je la dépose dans le spacieux coffre de la voiture. Je demande : << Tu n'as pas de godasses de change ? >>. Virginie répond : << Non, mais on n'est pas obligé de marcher là où c'est boueux ! >>. Avec les pluies de ces deux derniers jours, le sol est encore détrempé par endroits. C'est en sautillant de gauche à droite que Virginie s'écrie : << Comme je suis contente ! Pas cours, pas de responsabilités équestres, libre jusqu'à ce soir dix huit heures trente ! >>. Nous prenons le sentier de droite qui contourne la terrasse du restaurant. Il y a du monde. Nous arrivons au pont de pierres en dos d'âne qui enjambe la rivière redevenue torrent. Virginie me parle du Club hippique, de ses "copines de cheval", de son club de karaté.

Le sentier devient chemin. Contrairement à ce que la météo des jours précédents pouvait laisser penser, le sol pierreux est presque sec. Quelques flaques d'eau qu'il est facile d'éviter. Nous arrivons à la première station. Le trou est dans un état parfait. << Ta passion pour les trous ça remonte à quand ? C'était quoi le déclencheur ? >> me demande Virginie en sortant son smartphone de son sac à dos minuscule. Je réponds : << Il y très longtemps, dans un vieux bouquin pornos des années soixante dix ! >>. Virginie se met à rire en disant : << Les vieux aiment bien les vieilles choses. Moi je vois ça sur les sites pornos. J'ai TOR comme navigateur et DuckDuckGo en moteur de recherche ! >> lance t-elle avec espièglerie. Je lui confie regarder des sites du même genre exactement avec la même formule anonyme.

<< T'as quoi comme VPN ? Moi c'est NordVPN ! >> demande t-elle encore. J'ai le même équipement. << On se fait des webcams coquines tous les deux ? Ça te dit ? >> lance t-elle en mimant une masturbation masculine. Je passe derrière la cloison. Je glisse mon sexe mou dans le trou. De l'autre côté j'entends Virginie me donner ses impressions. << On fait des photos de pipes ? Ça te dis ? >> s'écrie t-elle. Je dois rester collé contre les planches car deux cyclistes en VTT arrivent. Ils me regardent d'une curieuse façon. Que fait donc ce type collé contre la cloison de ce cabanon ? J'entends rire Virginie de l'autre côté. Je me dégage enfin. Elle vient me rejoindre pour me montrer la photo. << Tu sais que je la préfère molle. C'est plus joli. Plus rassurant aussi ! >> dit elle. Je remballe.

Nous repartons. Virginie découvre cet itinéraire pour la première fois. Quand nous nous rencontrons à la station 18 elle arrive à cheval par l'autre versant de la colline. Directement depuis le centre hippique. La jeune fille est enchantée par cet environnement. Tout est vert. La végétation est luxuriante. Aucune gelée n'est venue agresser les végétaux ce printemps. Nous parcourons ainsi le circuit des dix huit trous. Virginie a pris une photo de chaque station. En revenant à la voiture, elle me montre les dix huit photos de mon sexe dépassant d'un des orifices. Parfois dur, parfois mou. << Je peux entrer dans ta voiture, juste un peu ! >> lance la jeune fille. Je l'invite à déguster une bonne coupe glacée sur la terrasse du restaurant. Pour gagner du temps je la déposerai près de chez elle avec son vélo.

Je m'installe au volant pour changer de godasses. Virginie ouvre la boîte à gants. << C'est quoi ? >> me demande t-elle en agitant mon anneau à sexe. Je le porte quelquefois. J'aime les sensations qu'il procure lorsqu'il enserre mes organes génitaux. À la manière d'un garrot. J'explique son principe à Virginie qui s'écrie : << Fais-moi voir ! >>. J'ouvre la braguette de mon bermuda. Je sors de la voiture. Discrètement, j'enfile l'anneau ouvert sur mon sexe, autour de mes testicules. Je referme la petite boucle. Je reviens m'assoir. << C'est génial ! Je peux prendre une photo ? >> s'exclame ma jeune voyeuse. Sans attendre ma réponse elle sort son smartphone. Je ne suis pas en érection. La position assise avec cet accessoire n'est pas confortable. Virginie me fixe subitement. Sérieusement. Impossible d'imaginer à quelles réflexions elle s'adonne là, en m'observant ainsi. C'est presque gênant.

Je m'apprête à remballer. Après tout je suis en compagnie d'une fille de dix neuf ans, à peine sortie de l'adolescence. << Je peux ? >> s'écrie t-elle soudain. Elle se penche sur sa gauche, pose ses mains sur ma cuisse droite, gobe mon sexe. Mon érection est immédiate dans la bouche de cette étonnante jeune fille. Je ne sais quoi dire. Je ne sais quoi faire. Je suis gagné d'un profond tourment. Terriblement gêné. Je culpabilise comme si je commettais un délit. Je ferme les yeux car l'indicible caresse me fait vaciller. La rigidité de mon attitude mentale disparaît. J'ajuste le rétroviseur pour observer Virginie. Ce n'est pas une fellation à laquelle elle s'adonne avec passion. Non. Elle me taille une véritable pipe. Gourmande. Je suis à la fois étonné et émerveillé. Jamais je n'aurais imaginé que Virginie puisse faire preuve de tant d'ardeur. De tant de "certitudes". Elle s'arrête. Avale en gémissant de plaisir.

Elle se redresse. Me demande : << Je fais ça bien ? C'est la première fois tu sais ! >>. Que pourrais-je bien dire. Je me contente de caresser sa nuque. Virginie attend une réponse. Un encouragement. Je fini par répondre : << C'est merveilleux. Tu n'imagines pas. Laisse les choses se faire. Ne te pose pas de question ! >>. Virginie dans un élan amoureux, me dépose une bise sur la joue. Elle demande : << Je peux revenir ? >>. Cette fois je réponds : << Ne demande plus. Tu te sers quand tu en as envie ! >>. Immédiatement ma complice retourne à sa fellation. Je l'encourage en murmurant : << Ça n'a jamais été aussi bon ! >>. Elle cesse, se redresse et demande : << C'est vrai ? Tu promets ? >>. J'avoue : << Je crois bien oui ! Car cette fois c'est encore plus cérébral qu'avec une autre ! >>. Elle fronce les sourcils en s'exclamant : << Tu ne me parles pas des autres s'il te plaît ! D'accord ? >>. Je culpabilise soudain comme un adolescent.

Nous n'avons plus le temps d'aller déguster une coupe glacée. Je fais durer cette fellation. Pour le plus grand plaisir de ma jeune novice. Je regarde l'heure. Il faut vraiment y aller. Je saisis la natte de Virginie pour la forcer à se redresser. Je montre l'heure. << Oh put-hein ! >> lance t-elle. Je démarre. Virginie m'indique les directions à prendre. Je me fais sucer en roulant en direction du bourg. Je me gare à environ un kilomètre de la grande propriété de ses parents. J'apprends que ce sont des "notables" de la région. Je les connais. Eux sans doute aussi ! << On se voit samedi après-midi. Je t'en prie. Tu me raconteras comment c'est avec les autres filles devant une bonne glace ! J'ai quelle note ? >> s'écrie t-elle en sortant de l'auto. Je fais de même pour sortir sa bicyclette du coffre. Elle dépose une bise furtive sur mes lèvres avant de sauter sur son vélo. Elle accélère pour remonter sur la route. Elle s'arrête et crie : << Samedi même endroit, même heure ! >>.

Je reste un long moment dans la voiture. Je suis garé en contrebas de la route, dans un chemin. Je tiens le volant des deux mains. Je me refais tout le film de cet après-midi extraordinaire. Je retire enfin mon anneau. Mes organes génitaux sont douloureux. Je n'ai pas éjaculé. Je ne voulais pas imposer cette finalité à la jeune fille. Je sais bien qu'elle voudra recommencer dès samedi. Je tiens à y aller doucement. Beaucoup de femmes préfèrent ce qui vient avant. Le sperme étant souvent la partie "amer" de l'aventure, après la friandise du liquide séminal. Je veux que Virginie découvre tout cela à mon "rythme". Je sais qu'elle s'est régalée. Nous en reparlerons samedi. Je démarre. Il est dix neuf heures trente quand j'arrive chez moi. Après le repas, je raconte tout à Anne-Marie lors de notre séance webcam presque quotidienne. << Tu es quand même un vrai salaud ! Tu n'as pas honte ? >> me demande t-elle à plusieurs reprises. << Si ! >>

Me vient soudainement une pensée terrifiante. Samedi j'ai déjà rendez-vous avec Juliette...


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