
- 17 - Tous droits réservés - © - 2021 - Episode 1724 -
Sans sodomie, ce samedi restera toutefois dans les annales
Hier matin, samedi, il est presque huit heures quand Clémentine se serre contre moi. Elle place sa cuisse sous mes fesses, l'autre sur mon ventre. Accrochée à moi comme une naufragée à sa bouée, elle se frotte. << Je t'aime. J'ai même rêvé de toi cette nuit ! >> murmure t-elle. Je lui dépose plein de bisous en chuchotant : << Tu me racontes tout ça devant de bonnes tartines de miel. Viens ! >>. Je me lève. Je la soulève comme une jeune mariée pour l'emmener aux toilettes. Nos rituels pisseux sont particulièrement sympathiques ce matin.
Morts de faim, vêtus de nos leggings, de nos sweats en lycra, nous dévalons les escaliers jusqu'à la cuisine. En me racontant son rêve, Clémentine fait le café. J'allume le feu dans la cuisinière à bois. Je presse les dernières oranges, je pèle les derniers kiwis. Nous prenons notre petit déjeuner en revenant sur la présence de Julie hier après-midi. Nous mangeons de bon appétit en évoquant notre soirée de folies. Le cunnilingus que j'ai offert à Clémentine hier soir a été à l'origine de ce rêve épique où je l'emmenais sur ma vieille Harley Davidson.
Nous rions de bon cœur. Cette vieille moto est sous une bâche au fond du garage. Depuis la disparition de Christine, il y a dix ans, je ne l'ai plus jamais utilisé. Je ne sais même pas si elle fonctionne encore. C'est devenu une pièce de collection. Une Électra-Glide de 1994. En parfait état. Avec tous les accessoires. Je promets à Clémentine de réaliser ce qu'elle a rêvé cette nuit. Il est 8 h25. Nous débarrassons pour faire la vaisselle. Nous remontons pour nous laver les dents. Notre heure d'entrainement nous attend. Et les réjouissances du samedi matin.
J'ai ouvert le portail depuis l'interphone dans le hall d'entrée. La musique stupide de mon téléphone. Clémentine s'en saisit. << Julie ! >> s'écrie t-elle. Nous dévalons l'escalier pour aller l'accueillir. Elle est si contente d'être à nouveau là. Des bises. Nous la laissons à son ménage. Nous remontons encore une fois. Aérobic, jogging sur tapis roulants, abdos, exercices au sol, charges additionnelles. Retour au calme avec un bon stretching. Nous nous acquittons de notre séance quotidienne avec une intensité maximale. Enfin notre douche.
Vêtus de nos jeans, de nos épaisses chemises à carreaux, nous redescendons. Les livraisons ne vont pas tarder. Nous entendons Julie passer l'aspirateur au salon. Il est presque dix heures. Nous mettons nos anoraks. Il faut s'abriter sous le parapluie. Il fait légèrement moins froid aujourd'hui. Le thermomètre extérieur indique 8°. A peine avons nous traversé le jardin en restant sur les dalles de grès qu'arrive la camionnette des fruits et légumes. Danièle nous fait un grand sourire qui illumine son visage. Elle saute littéralement du véhicule.
Du hayon arrière elle tire les deux cageots. Elle récupère ceux de la semaine dernière. Consignés. Le premier contient nos légumes, nos fruits. Le second contient nos fromages, nos yaourts, le beurre, les œufs, les petits pots de crème fraîche, les pots de fromage blanc et nos kiwis. Paiement par carte. Même commande pour samedi prochain. Danièle n'est jamais très bavarde, elle ne s'attarde pas. Elle a bien d'autres clients à livrer. Elle n'est pas repartie depuis cinq minutes que voilà le tube Citroën rénové de notre boulangère adorée.
Madame Marthe a toujours d'amusantes anecdotes. << Vous avez vu ! Les tarés vont nous imposer de nouvelles saloperies pour les fêtes. Ça les dérange qu'on soit libres, heureux et peinards ! Cette fois, leurs masques sanitaires, ils se les accrochent au cul ! >> lance t-elle. Nous rigolons comme des bossus. La dame rajoute avec un clin d'œil : << Et tous les gens que je connais ont bien l'intention de faire pareil ! Non mais il ne vont pas nous gâcher la vie ! Merde ! >>. Pliés de rire nous récupérons nos deux miches, les pâtes feuilletés et la brioche.
Comme tous les samedis, depuis notre retour d'Écosse, madame Marthe nous offre deux beaux croissants à la pâte d'amande. Paiement par carte. Même commande pour la semaine prochaine. Nous la saluons. En partant, elle lance : << Banzaï ! Et surtout, ne lâchez rien ! >>. Nous n'avons jamais tant ri des facéties de madame Marthe. Nous passons par derrière pour descendre directement à la cave. Dans le cellier nous disposons soigneusement les fruits et les légumes sur les étagères. Nous rions toujours encore. Une des miches dans le congélateur.
J'en tire un paquet de moules, un sachet de haricots verts, un sachet de petits pois. Nous sommes des gens très ritualisés. Tous les samedis à midi, c'est le même repas rapide mais délicieux. Nous remontons par l'escalier intérieur pour ranger les laitages dans le réfrigérateur. Julie s'apprête à passer la serpillère. Aussi, en lui déposant chacun un bisou sur le front, nous lui laissons la cuisine. Au salon, le diffuseur d'arôme répand cette délicate odeur de magnolia. C'était le parfum préféré à Christine. Il l'est devenu pour Clémentine avec le jasmin.
Assise sur mes genoux, Clémentine allume l'ordinateur. Deux messages. Un courriel d'oncle Alan qui nous envoie des photos d'Édimbourg sous la neige. Il nous rassure, les mesures sanitaires sont restées les mêmes depuis cet été. C'est à dire quasi inexistantes. Même si les cas de contaminations connaissent une recrudescence. Les écossais sont moins cons, ils ne considèrent pas ce virus plus dangereux que celui de la grippe annuel infiniment plus virulent et offensif. Moins spectaculaire. Covid 19 permet d'exercer un climat anxiogène sur la population.
Il y a un charmant petit mot de Juliette qui nous attend ce soir pour 19 h30. Si nous voulons manger avec elle, il faut venir pour 19 h. Nous préférons manger chez nous. Clémentine répond aux deux mails. Dans une petite enveloppe jaune, je glisse un billet de 50 €. J'y rajoute notre commande pour lundi soir et quelques phrases gentilles. Clémentine y met quelques mots. Aucune information nouvelle sur le site universitaire où Clémentine fait un rapide passage. Sur ce forum, nous avons deux messages privés. Des témoignages de lecteurs ravis.
C'est souvent Clémentine qui répond de quelques phrases courtes. Parfois de simples copié/collés. Il faut toujours répondre. C'est une règle. Il est 11 h30. Julie vient nous rejoindre au salon. Nous la remercions pour la qualité de sa prestation. << J'adore faire le ménage. Cet après-midi je le fais à la maison avec ma mamie. C'est notre rituel du samedi en hiver ! >> précise Julie. Je lui tends la petite enveloppe jaune. << Merci ! >> dit elle. Comme souvent, j'ai la braguette qui baille. Je porte un slip noir. Quand je me lève, Julie fixe ce trou noir.
J'adore ses réactions. C'est absolument divin. C'est comme si c'était la toute première fois. Elle n'ose pas soutenir mon regard. Aussi, c'est le plus souvent à Clémentine que Julie s'adresse. Clémentine qui contourne le bureau. Dans un geste affectueux, elle passe son bras autour des épaules de Julie. << On t'attend lundi soir. Tu n'imagines pas comme c'est bien quand tu es là ! >>. Julie a le réflexe de vouloir poser ses lèvres sur celles de Clémentine qui esquive au dernier instant. C'est amusant. Par contre elle dépose une bise sur le front de Julie.
Sous le parapluie, nous la raccompagnons jusqu'à son auto. Assise au volant, la vitre baissée, elle est toute tristounette. Clémentine se penche pour dire : << Si on ne peut pas partir en Écosse pour les fêtes, tu viens passer quelques jours à la maison ! >>. Le visage de Julie s'illumine soudain. << C'est vrai ! Oh comme ce serait bien ! >> lance t-elle soudain dynamisée par cette suggestion. Je rajoute : << Sinon, si c'est trop dur, on t'emmène avec nous à Édimbourg ! >>. En démarrant, Julie me fait : << J'aimerais tellement voir ce pays ! >>.
Un dernier bisou. Nous la regardons partir. Un dernier coucou. Nous nous dépêchons de rentrer au sec et au chaud. Nous rions comme des fous lorsque je retire les bottes en caoutchouc des pieds de Clémentine. Je la chatouille. Elle me saute au cou. Je la soulève. C'est comme ça que nous allons dans la cuisine. Il y a un diffuseur d'arôme dans chaque pièce de notre vaste demeure. Ici, ce sont des huiles essentielles de jasmin. Clémentine, imitant une ballerine qui ferait ses pointes, tourne dans toute la grande pièce. Je la regarde évoluer avec grâce.
Je mets une bûche de chêne dans la cuisinière. Clémentine prépare une belle et grasse laitue. Je fais le bouillon. Dans le wok, je jette le contenu des sachets. Les haricots verts et les petits pois sont encore congelés. On s'en fout ! Je verse le contenu du paquet de moules encore congelées dans le bouillon en ébullition. Nous mettons les assiettes et les couverts sans cesser de nous faire des bises. Clémentine glisse sa main dans ma braguette ouverte. << Mon petit jouet mécanique ! >> murmure t-elle à mon oreille en me sortant le sexe.
<< J'aime de plus en plus quand tu te balades avec la bite à l'air ! >> dit elle en s'accroupissant pour y déposer des bisous en mitraille. Elle se redresse en chuchotant : << Je suis morte de trouille pour ce soir ! >>. Je la soulève pour la faire tourner dans les airs. Ses jambes autour de ma taille elle fouille ma bouche de sa langue exploratrice. Nous faisons toujours ça avec tant de passion que nous en avons les mentons trempés de salive. Je récupère les moules avec un écumoire. Clémentine remue la salade. Nous mangeons de bon appétit.
Nous traînons à table. Assise sur mes genoux, ses bras autour de mon cou, Clémentine revient sur ses appréhensions. La "partie carrée" de ce soir. << On remet à la semaine prochaine ! >> dit elle avec un ton peu convaincant. Je murmure : << Clémentine, au fond de toi, tu as déjà tellement envie d'y être ! >>. Elle met sa tête contre mon cou en s'écriant : << Je t'aime ! Tu sais tout de moi ! >>. Je m'empresse de rajouter : << Oh non ! Une vie entière ne suffirait pas. Tu es si passionnante. Tu fais de moi l'homme le plus heureux du monde ! >>.
Nous débarrassons pour faire la vaisselle. C'est en nous tenant par la main que nous montons à toute vitesse les escaliers. Nous nous lavons les dents en faisant les clowns devant le miroir de la salle de bain. A l'étage, c'est l'odeur de magnolia. Tête contre tête, au-dessus du lavabo, nous nous rinçons la bouche en poussant des gémissements surréalistes. Clémentine frotte sa hanche contre la mienne. << Où sont les gens que j'aime ! >>. C'est la voix d'Estelle qui entre dans la salle de bain. Elle se précipite pour nous faire plein de bises. Passionnée.
<< Enfin ensemble ! >> lance t-elle. Nous sommes tous les trois serrés. << Les trois mousquetaires ! >> rajoute Estelle. Elle nous entraîne par les mains. Je prends son grand sac de sport posé devant la porte de la chambre. Nous y entrons. << Parfum magnolia ! J'en mets partout à la maison. Papa et maman adorent ! >> lance Estelle en sortant son pyjama du sac. Elle sort sa jupe kilt, son chemisier crème, son pull bleu nuit au col en "V". Il y a ses bottes de cuir noir à talons hauts. << Pour ce soir ! Ma tenue "pute" ! >> dit elle en dépliant.
Estelle demande : << Tu as la trouille aussi ? >>. Clémentine répond : << Et comment ! C'est comme si c'était notre première partouze ! >>. Elles se regardent, mordillent leurs lèvres inférieures avant d'éclater de rire. Je les regarde monter sur le lit pour sauter dessus comme si c'était un trampoline. Mes deux anges, dans leurs merveilleuses joies de vivre. Comme c'est beau. Je suis pétri d'émotion. Elles font les folles avant de sauter à pieds joints à mes côtés. Elles me font plein de bises en mitraille. Chacune sur une joue. Je suis au paradis.
Nous quittons la chambre car il n'y fait pas chaud. C'est mieux pour dormir. Estelle agite "Bunny Boy", son lapin en peluche. << Il vient en partouze lui aussi ce soir ! >> dit elle en me le mettant dans les bras. C'est un petit lapin en peluche, tout sale. Le "doudou" d'Estelle depuis ses 4 ans. Il a vingt ans. De blanc il est devenu tout gris. Je lui fais une bise. Nous dévalons les escaliers en nous tenant par les mains. Nous allons dans l'atelier. Avec cette météo affligeante, malgré les deux grandes baies vitrées, il fait sombre. Estelle allume la cheminée.
<< C'est ma tâche à la maison d'allumer la cheminée du salon ! >> dit elle en froissant des feuilles de papier journal. Clémentine est contre moi. Ses bras autour de ma taille. Nous regardons Estelle disposer les petits bouts de bois. Elle craque une allumette. Ça y est, ça flambe. << Tu n'as pas sorti ta bite ! >> lance t-elle en se redressant pour venir nous rejoindre. Elle glisse sa main dans ma braguette. De ce mouvement virtuose de l'index passé dans mon slip, sous mes couilles, elle en extrait le locataire. << On bande mou je vois ! >> dit elle.
Je l'attrape par les épaules. Clémentine à ma droite, Estelle à ma gauche, nous regardons le départ de cette belle flambée. Il reste quelques châtaignes. Elles diffusent cette délicate odeur automnale. Nous voilà vautrés dans le vieux canapé de velours carmin. Tout en jouant avec ma queue qu'elle tord dans tous les sens, Estelle évoque ses appréhensions. Je suis entre mes deux anges. Je les écoute se donner leurs impressions, leurs ressentis les plus intimes. Ces secrets de filles avant les folies auxquelles elles comptent bien s'adonner ce soir.
C'est passionnant. Je bande comme un salaud dans la main d'Estelle. Bien évidemment, comme elle sait que c'est en la contraignant vers le bas que c'est à la limite de la douleur, la coquine ne s'en prive pas. Clémentine a glissé une main dans son jeans déboutonné. Ces échanges de filles nous excitent bien évidemment considérablement. Je propose de ne céder à aucune tentation. De garder toutes ces accumulations d'énergies sexuelles pour la soirée qui nous attend. << Mais tu ne fais rien avec Juliette ! Promis, hein ! >> me fait Clémentine deux fois.
Je la rassure. Elle me connaît. Jamais je ne ferais quoi que ce soit derrière son dos. Je précise toujours : << Avec toi, j'ai tout ce qu'un homme peut souhaiter. Même davantage ! Et comme vous êtes deux, vous imaginez un peu mon bonheur ! C'est insensé ! Je me demande d'ailleurs comment je survie à nos dingueries permanentes ! >>. Mes deux anges me couvrent le visage de bisous. Nous restons ainsi à privilégier cette fois les douceurs, la tendresse, à manifester nos enchantements paradisiaques. Et là, c'est aussi enivrant que le sexe.
Les filles sont à présent installées à la table. Assises devant l'ordinateur. Cette météo médiocre offre l'opportunité de travailler à leurs études. Il y a une simulation de thèse de mathématiques à rendre pour le vendredi 17 décembre. De quoi occuper leurs esprits et occulter leurs appréhensions. J'en profite pour réaliser les dessins préparatoires de mes futures toiles. Je reprends les calques d'anciennes réalisations. Il me suffit de changer quelques détails pour en faire des œuvres originales. Ça fait longtemps que je ne m'emmerde plus.
Il est rapidement 18 h. Il fait nuit. << On a super bien bossé ! >> lance Estelle en venant me rejoindre. Depuis l'âge de 12 ans elles font tout ensemble. Clémentine arrive en sautillant. Elle rajoute : << On utilise toujours la même combine pour différencier nos écrits. Comme ça, les profs n'y voient que du feu ! >>. Je connais bien leurs stratégies. Cette caractéristique toute féminine qui consiste à faire prendre des vessies pour des lanternes. C'est adorable et j'en apprends encore aujourd'hui, à 54 ans. Merveilleuses coquines qui colorent ma vie.
Nous quittons l'atelier pour la cuisine. Assis tous les trois autour de la table, nous épluchons les patates, les carottes, les navets, le céleri. Avec un gros oignon, deux grosses gousses d'ail, de la ciboulette et du persil, ce sera notre potée de légumes du week-end. Nous en faisons toujours en grande quantité. Ce soir, aucune manifestation surnaturelle. << Christine est partie en week-end ! >> lance Estelle. Clémentine prépare l'assaisonnement pour le reste de la laitue. Estelle touille les légumes dans la vieille cocote en fonte noire.
Dans la poêle, je fais revenir les calmars farcis avec de petits champignons noirs, de l'ail et de l'échalote. En fin de cuisson j'y rajoute un pot de crème fraîche. Clémentine mets quelques morceaux de Roquefort qui fondent instantanément. Nous mangeons de bon appétit. Volontairement, pour éviter le sujet de la soirée qui nous attend, les filles parlent de la thèse de mathématiques. << Tu sens comme j'ai la trouille ? >> me fait Clémentine en posant sa main sur la mienne. Effectivement, je sens une légère tremblotte. Estelle fait pareil.
Je me veux rassurant. Je les fais rire en précisant : << Ce n'est pas du tout ce que vous croyez, c'est juste les premiers symptômes de parkinson ! >>. J'aime les voir rire aux éclats. Estelle se lève pour mimer une masturbation masculine. Clémentine mime une pipe. Je me lève pour agiter ma queue comme un tuyau d'arrosage. << J'adore quand tu fais ça ! >> s'écrie Clémentine. << C'est moi qui le fais ! >> lance Estelle en saisissant ma bite pour la faire tournoyer. << L'hélicoptère ! >> dit elle. Nous rigolons comme des bossus. La vaisselle.
Nous montons pour nous laver les dents. Je sens bien leurs appréhensions monter d'un cran. Nous faisons les pitres devant le miroir de la salle de bain. Nous passons dans la chambre. Les filles réunissent leurs vêtements. Elles chantonnent des trucs absurdes pour se donner de la contenance. Comme pour oublier l'épreuve qui les attend. << Put-Hein, dans quoi on s'est encore mis ! >> fait Estelle. Nous dévalons les escaliers. C'est moi qui tient le sac de sport contenant les fringues. Je roule doucement. Les filles racontent des trucs loufoques.
Partie carrée au haras
Je gare la voiture dans la cour. Il fait nuit. La pluie tombe, fine et continue. Estelle et Clémentine se mettent à l'abri sous le grand parapluie. Nous traversons la cour à toute vitesse. Il y a cinq autres autos garées là. Nous entrons dans la nouvelle écurie. Juliette nous accueille. Elle est en pleine conversation avec Valentine, la nouvelle palefrenière. C'est une grande jeune femme, la trentaine. Les cheveux auburn. Plutôt réservée. Nous l'avons déjà rencontré à la mi septembre. Juliette lui donne quelques dernières consignes pour l'animation de demain.
Juliette, dans sa tenue d'écuyère est toujours attractive. Ce soir, elle porte sa longue natte jusqu'au milieu du dos. Elle est toute contente de revoir Estelle. Elles n'ont pas souvent l'occasion de se voir. Aussi, le plaisir est partagé. Juliette nous invite à la suivre. Il est 19 h35. Nous caressons quelques encolures de chevaux. Ils nous regardent passer dans l'allée centrale. Nous entrons dans le petit local aménagé en salon. Depuis la dernière fois, Juliette a fait installer un billard. << Pour les pauses du personnel et les invités ! >> précise t-elle.
A peine sommes-nous entrés que madame Walter arrive par la porte de service. Un sourire lumineux éclaire son visage. Elle aussi porte ce soir ses cheveux attachés en une longue natte. La collaboratrice nous salue. Clémentine et Estelle quittent le salon. C'est Estelle qui porte le sac de sport contenant leurs vêtements. Direction les toilettes pour se changer. Il fait agréablement chaud. Ce qui contraste fortement avec les 4° qu'affiche le thermomètre extérieur. Je suis seul avec les deux femmes. << Pierre et Robert sont en chemin ! >> lance Mme Walter.
Juliette ouvre le canapé lit. Elle s'assoit dessus en disant : << On y baise superbement ! >>. Nous rions. << Venez ! >> me fait encore Juliette en tapotant les draps. Je m'assois entre Bernadette et Juliette. Elles me regardent toutes les deux en riant. << On vous mangerais bien Julien ! >> dit Juliette en posant sa main sur mon épaule. Je pose les miennes sur leurs cuisses pour répondre : << Bon appétit ! >>. Il y a des bruits de portières de voitures qui claquent. Nous nous levons d'un bond. Madame Walter m'entraîne par la main.
Nous sortons par la porte arrière. Dans l'étroit couloir qui mène aux toilettes, nous entendons Estelle et Clémentine rire. Madame Walter ne lâche pas ma main. Cette femme est d'une sensualité particulière. Jusque dans le bout de ses doigts. La porte des toilettes s'ouvre. Estelle et Clémentine sont toutes étonnées de nous voir là. Bernadette explique : << Inutile de perdre du temps en palabre, mon mari et Robert ne viennent pas pour discuter le bout de gras ! >>. Estelle et Clémentine sont habillées comme deux sœurs jumelles. C'est magnifique.
Leurs jupes kilts à carreaux rouges. Leurs chemisiers crèmes sous un pull bleu nuit aux cols en "V". Leurs bottes noires à talons hauts. Elles culminent toutes les deux à un mètre quatre vingt six du sol. Madame Walter est soudain toute petite à leurs côtés. Clémentine retrousse sa jupe. Elle ne porte rien dessous. << Quelle touffe impressionnante ! >> lance Bernadette en voyant la broussaille sauvage. Estelle retrousse sa jupe pour nous montrer une culotte d'une blancheur immaculée. Elles ont attaché leurs cheveux en catogan. Un large nœud de velours.
Clémentine et Estelle se jettent dans mes bras. Bernadette me lâche la main. Mes deux anges me couvrent le visage de bisous. << Je suis morte de trouille ! >> chuchote Clémentine. << Moi j'ai carrément une peur panique ! >> murmure Estelle. << Oh ! Vous allez beaucoup vous amuser, vous verrez ! >> fait madame Walter. Voilà Juliette qui vient nous rejoindre. << Vos "cavaliers" vos attendent mesdemoiselles ! >> dit elle. Clémentine saisit la main d'Estelle pour l'entraîner. Bernadette me chuchote : << Pour une fille qui a la trouille ! >>. Rires...
Juliette nous entraîne dans le local électrique. Ça fait longtemps que je n'y suis plus venu. Il y a l'armoire contenant les compteurs EDF et les boîtiers de la fibre. Des fusibles, des interrupteurs. C'est un peu la commande centrale du haras. Il y a deux petits trous, juste entre les compteurs. Je colle mon œil à celui de droite. Son épaule contre la mienne, Juliette regarde par l'autre. Estelle et Clémentine son debout dans le salon. Robert, le type portant cagoule a déjà sa bite à l'air. Une sorte de saucisse fripée tout son long. Environ une quinzaine de cm.
Estelle et Clémentine rient aux éclats. Impossible de comprendre ce qui se dit mais ça doit être marrant. Je suis envahi d'un très étrange sentiment. Je regarde ma compagne s'assoir sur une des chaises à l'envers, le dossier entre ses cuisses. Cette fois j'entends nettement le mec à la cagoule s'écrier : << Wouah ! Trop fort ! Je n'ai jamais vu une chatte aussi poilue ! >>. Pierre se rapproche pour saisir Clémentine par son catogan. A voix haute il dit : << C'est la grande salope qui t'a sucé il y a deux mois par le Gloryhole ! Une vraie ventouse ! >>.
Robert s'avance. Pierre tient fermement Clémentine. Une main sur sa nuque, l'autre sous son menton. Robert frotte sa bite sur le visage de Clémentine. Je sens soudain la main de madame Walter qui se pose sur ma braguette. Elle est derrière moi. Elle se frotte. Juliette saisit ma main. Je regarde Clémentine sucer cette queue. << Tu baises aussi bien que tu suces ? >> demande Robert. Pierre lâche Clémentine pour s'approcher d'Estelle qui a un mouvement de recul. Elle regarde comme affolée partout autour d'elle. Pierre la saisit par son catogan.
<< Par ici ma belle, toi, je ne t'ai pas encore fait gouter ma bite ! >> dit il. Clémentine, tenue par les oreilles, les couilles de Robert sur le menton a toute sa queue dans la bouche. Je devine le plaisir de l'instant en observant l'expression de son visage. Elle glisse une main entre ses cuisses. << Regarde un peu ! >> lance Robert à Pierre qui se fait tailler une pipe par Estelle. Par contre, sur le visage d'Estelle il y a l'expression d'un profond dégout. Contrairement à Clémentine, Estelle est assise de façon normale, les jambes serrées. Elle se débat.
Estelle tient les poignets de Pierre pour tenter de se libérer de son étreinte. Le salaud tente de lui enfoncer ses dix huit bons centimètres. Juliette serre ma main. Je la sais aussi voyeuse que Julie ou que Estelle. Parfois elle cesse de regarder pour me faire une bise. Bernadette me sort le sexe. Elle s'accroupit devant moi, entre l'armoire métallique ouverte et mes cuisses. Juliette murmure à mon oreille : << Un jour, nous serons tous les deux. Nous aurons tous ces souvenirs. Je pense à ça tous les jours ! >>. Je ne réponds pas. Je regarde par le trou.
Robert vient de soulever Clémentine comme si elle ne pesait rien. Il la jette sur le lit. Elle écarte ses cuisses. Robert arrache son froc, son slip, son pull. En chaussettes, comme un acteur de films pornos des années soixante dix, il plonge carrément sur Clémentine. Elle le repousse fermement en criant : << Capote ! >>. Le bougre s'empare du petit sachet qu'elle lui tend. Il enfile le préservatif avec une étonnante dextérité. Il dit : << Je te baiserais bien à "cru" salope ! >>. Clémentine lui répond : << Tu peux toujours rêver ! >>.
Robert, couché sur ma compagne, la pénètre avec une étrange facilité. Je devine à quel point elle doit être trempée. Juliette revient murmurer à mon oreille : << Regarde ta compagne ! Le jour où je serai la tienne, jamais tu ne me verras faire ça avec un autre ! >>. Je cesse de regarder pour lui chuchoter : << J'espère que tu ne te seras pas privée avant ! >>. Juliette me serre la main avec une telle force. Soudain je sens la bouche de madame Walter se refermer sur mon sexe. Je suis dans un état second. J'en ai vécu des trucs, mais là !
Pierre vient de soulever Estelle comme un sac de linge. Il l'a jette à côté de Clémentine. Il arrache ses fringues. Il arrache également la culotte d'Estelle qui, curieusement, ne se débat plus du tout. Bien au contraire. Elle se fait pénétrer en poussant un gémissement de plaisir. Juliette chuchote à mon oreille : << Si tu n'étais pas propriétaire foncier, avec tout ton pognon, tu crois que ces deux salopes te fréquenteraient ? >>. Je suis choqué. Juliette a déjà abordé ce sujet. Je pose ma main sur sa nuque pour la serrer plusieurs fois. Fortement.
Je me penche pour murmurer : << Tu vois Juliette, ça aussi je peux me l'offrir ! Et la cerise sur le gâteau, c'est qu'elles m'aiment autant que toi. Et peut-être encore davantage ! >>. Juliette se contente d'un coup de dents sur le lobe de mon oreille. Bernadette suce comme si sa vie en dépendait. Ça fait plus de deux ans qu'elle ne m'a plus taillé de pipe. Sa bouche est d'une sensualité incroyable. C'est presque gênant d'y avoir la bite. J'ai peur de "déranger" ! Je regarde Pierre et Robert, couchés sur Estelle et Clémentine. Ils les baisent en discutant. Salauds !
Je ne vois que leurs jambes relevées. Parfois elles les passent autour des hanches des deux queutards. C'est un concert de gémissements. Estelle et Clémentine se font baiser comme rarement. Les types alternent la "machine à coudre" avec des coups de queues secs. Ils se marrent. Je ne comprends pas ce qu'ils se racontent. Je vois Estelle saisir la main de Clémentine. Je ne vois pas leurs visages. Dommage. Les mecs changent soudain de cavalière. Ils vérifient la bonne tenue de leurs capotes avant de s'enfoncer dans les filles. Cris de plaisirs !
Juliette me dépose des bisous sur les joues. Bernadette suce. Je suis tellement excité que je lui éjacule dans la bouche. << Chut ! >> me fait Juliette. Madame Walter tente de déglutir les quantités probablement prodigieuses de foutre. Elle ne cesse pourtant pas de sucer. Elle repart pour ce second tour apprécié des "connaisseuses". Je regarde par le trou en glissant ma main entre les cuisses de Juliette. << Mmhh ! >> fait elle. C'est à mon tour de murmurer : << Chut ! >>. Pierre et Robert changent de filles toutes les deux trois minutes. Ça jouit !
Les deux salopards sont entrain de comparer. Ils se couchent sur le dos. Clémentine, à l'envers, regardant vers ici, est assise sur la queue de Pierre. Estelle prend la même position. Les deux salopards leurs tripotent les seins. Ils n'arrêtent pas de se raconter des trucs qui les font marrer. Clémentine et Estelle font du "dada". En rythme, couvertes de sueur, des mèches de cheveux décoiffés collées sur la tronche. Elles se font du bien. J'ai rarement vu Clémentine s'éclater autant. Quand à Estelle, elle est dans son élément. Elles changent de mec. Petits cris !
C'est à leur tour de chevaucher les deux queutards. Cette fois elles sont tournées vers les mecs. Clémentine a toute les peines du monde à empêcher Robert de l'embrasser. Il a tout tenté le bougre. Rien à faire. Avec la sodomie, c'est la chose que déteste Clémentine. Se laisser embrasser par un inconnu. Par contre, elle essaie de lui arracher sa cagoule. Elle y arrive. Je reconnais le vétérinaire. Je savais que Juliette et lui "pratiquaient". Mais j'étais loin d'imaginer que cet homme, toujours élégant, poli et attentionné, soit le dernier des vicelards.
Estelle, couchée sur le dos, se masturbe en même temps que le vétérinaire la besogne. Il pousse soudain un cri. Il décharge en hurlant. Estelle a un orgasme soudain. C'est au tour de Pierre d'éjaculer. Clémentine n'a pas cessé de se masturber en se faisant tringler. Son orgasme est tellurique. Elle se lâche en pissant n'importe où, n'importe comment. << Ah mais quelle salope, elle me pisse dessus ! >> se met à gueuler Pierre qui se lève. Il retire sa capote. C'est fou ! Le préservatif semble plein comme un ballon. C'est impressionnant.
Clémentine s'en empare pour le vider dans sa bouche. Elle le jette pour se précipiter vers la porte. Je connais son fonctionnement. Comme honteuse, pressée d'aller se cacher, elle fuit. Estelle saisit la capote que tient Robert, un peu comme un idiot, contemplant le contenu. Elle y fait un nœud en disant : << Pour ma collection ! >>. Elle file à toute vitesse en claquant la porte derrière elle. Nous les entendons rire aux toilettes. J'éjacule pour la seconde fois dans la bouche de Bernadette. << Je t'aime Julien. Je t'aime ! >> me fait Juliette à haute voix.
Je remballe ma bite. Je caresse le visage de Bernadette en lui disant : << Merci. C'était magique ! >>. Elle me répond, triste que tout soit déjà terminé : << Pour moi aussi Julien ! >>. Je sors du local. Je remets mon anorak. Juliette essaie de me retenir encore un peu. J'éprouve un profond malaise. Je déteste faire du mal à quelqu'un. Et là, je sais que j'en fais beaucoup à cette femme. Mais ce n'est pas moi qui me suis mis dans cette situation d'attente. Je lui dépose un rapide baiser sur le front. Estelle et Clémentine ont remit leurs manteaux.
Nous courons presque pour quitter l'écurie. Dans la voiture, assises toutes les deux sur le siège passager, elles me confient leurs ressentis encore très confus. << Put-Hein les baiseurs ! >> lance Estelle. << Ils m'ont défoncé la chattes ces salauds ! >> rajoute Clémentine. Il est presque minuit. Nous sommes à la salle de bain. Les filles se regardent dans le miroir. J'ai très rarement vu les visages de mes deux anges aussi marqués. Des cernes sous les yeux. Elles ont soudain cinq années de plus. << Regarde ces gueules de salopes ! >> lance Estelle.
Au lit, entre mes deux anges, je réponds à toutes leurs questions. Contrairement à moi qui ai assisté à leur "partie carrée", elles n'ont rien vu de ce qui se passait dans le local EDF. Je rassure Clémentine. Il ne s'est strictement rien passé avec Juliette. La pipe de madame Walter ne provoque aucune jalousie chez Clémentine. Elle sait qu'il n'y a pas de sentiments amoureux dans cet acte. Estelle tient mon Zob. Juste avant de s'endormir elle murmure : << Tu préfères sa bouche ou la mienne ? >>. Clémentine se blottit et dit : << Pardon Julien ! >>.
Juste avant que nous ne plongions tous les trois, je murmure : << Je ne pardonne plus, je donne des gages. Une pipe demain ! >>.
Julien